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Il regardait Thomas en disant ça.
-Je me le demande, murmura Alby d'une voix distante.
Mais thomas n'y tenait plus.
-Alby! quese qui se passe?
-La boite , guignol, la Boîte! répondit l'autre avant de partir d'un pas vif vers le centre du Bloc.
Afficher en entierChuck s'approcha, tellement effrayé que Thomas en eut un princement au coeur.
-Quest-ce qui se passe , à ton avis? dit Chuck avec un trémolo pathétique dans la voix, les yeux rivés au ciel.( Son cou devait lui faire un mal de chien.) On dirait un immense plafond gris. On pourrait presque le toucher.
Thomas suivit le regard de Chuck.
- Il y a peut-être une panne. La lumière va sans doute revenir.
Chuck cessa enfin de fixer le ciel.
Afficher en entierMinho le dévisagea avec attention puis déclara:
-J'ai été l'un des premiers blocards tête de pioche.ferme un peut ton clapet tant que tu ne sais pas de quoi tu parles .
Thomas de moins en moins intimidé et surtout fatigué d'être pris pour un imbécile,se leva pour partir.Minho le retint par le bras.
-Assied toi mec .tu verras c'est trop marrant quand le prochain nouveau...(Il s'interrompit le front barré d'un plis soucieux)Sauf qu'il n'y aura plus de nouveaux pas vrais?
Afficher en entier- Eh bien, pour commencer, tu sors dans le Labyrinthe alors que c'est interdit ; ensuite, tu te transforme en un espèce de singe qui grimpe aux lianes et accroche les gens aux murs ; et pour finir, tu deviens l'une des premières personnes à survivre une nuit entière à l'extérieur du Bloc, en éliminant quatre Griffeurs au passage. C'est vrai qu'il n'y a pas de quoi en faire tout un plat.
Afficher en entierGally parla le premier.
- Je crois avoir fait connaître mon opinion assez clairement.
"Super. Alors ferme-la."
Afficher en entierA cette heure, le petit déjeuner aurait déjà du être servi et tout le monde au travail depuis longtemps. Mais la disparition du plus grand corps céleste du système solaire semblait avoir quelque peu perturbé le programme.
Afficher en entierLes blocards empilés, en désordre, grognaient et se tortillaient pour s'extraire de la masse. Thomas joua des bras et des jambes pour se dégager de Teresa, rampa encore un mètre et se vida l'estomac.
Frémissant, il s'essuya la bouche avec le dos de la main et s'aperçut qu'elle était recouverte d'une sorte de graisse répugnante. Il s'assit, se frotta les deux mains par terre, puis il jeta enfin un coup d'oeil alentour. Les autres s'étaient déjà regroupés pour découvrir les lieux ensemble. Lors de sa Transformation, Thomas en avait eu plusieurs images fugaces.
Ils se trouvaient dans une immense salle souterraine, qui aurait pu contenir neuf ou dix fermes comme celle du Bloc. La salle était envahie par toutes sortes de machines, de câbles, de tuyaux et d'ordinateurs. A sa droites'alignaient une quarantaine de nacelles blanches qui ressemblaient à des cercueils. En face, il y avait de grandes portes vitrées.
-Regardez! cria quelqu'un.
Mais Thomas avait déjà vu; il avait la gorge nouée, la chair de poule et un sentiment de peur qui lui grimpait sur la nuque comme une araignée.
Devant eux, une vingtaine de vitres fumées barraient le mur du fond à l'horizontale. Derrière chacune, une personne se tenait assise et observait les blocards en plissant les paupières. Thomas frissonna, terrorisé. On aurait dit des fantômes. En colère, affamés, sinistres; des êtres qui n'avaient jamais été heureux de leur vivant, et qui l'étaient encore moins dans la mort.
Mais Thomas savait que ce n'étaient pas des fantômes. C'étaient ceux qui les avaient envoyés au Bloc, leur volant leur vie.
Les Créateurs.
Afficher en entierThomas n'y tenait plus. Il demanda d'une voixque la frustation rendait forte:
- Je peux dire quelque chose? J'en ai assez de vous entendre parler de moi comme si je n'étais pas là.
Newt lui jeta un coup d'oeil et hocha la tête.
-Vas-y. Au point où on est...
Thomas organisa rapidement ses pensées, chechant les mots justes.
-Je ne sais pas ce que Gally a contre moi. Et je m'en fiche. Ce gars m'a l'air fêlé. Concernant qui je suis, je n'en sais pas plus que vous. Mais si je m'en souviens bien, on est là pour discuterde ce que j'ai fait dans le labyrinthe, et pas parce qu'un fou furieux me prend pour l'incarnation du mal.
Afficher en entierA cet instant, comme en réponse à un signal, un effroyable hurlement retentit dans la chambre voisine.
Afficher en entier"Maintenant!", cria Alby.
Les matons poussèrent la perche vers le Labyrinthe, et la tête de Ben partit en arrière. Il cria plus fort que le bruit de la porte et se laissa tomber à genoux; mais le maton le plus proche, un costaud aux cheveux bruns et au visage grimaçant, le releva sans ménagement.
"Non!", hurla Ben, la bave aux lèvres, tandis qu'il se débattait en tirant sur son collier.
Cependant, la force des matons, irrésistible, poussait le condamné hors du bloc dont la porte était presque refermée.
"Non!, répéta-t-il. Nooooon!"
Il s'efforça de planter ses pieds sur le seuil, mais ne put résister qu'une fraction de seconde. La perche le propulsa dans le labyrinthe avec une secousse. Il se retrouva un mètre hors du bloc, à se débattre furieusement avec son collier. Les murs de la porte étaient quasiment scellés.
Au prix d'un ultime effort, Ben parvint à pivoter pour faire face aux blocards. Les yeux fous, les lèvres écumantes, la peau tendue sur les veines et les os, il n'avait pratiquement plus rien d'humain.
"Tenez bon", cria Alby.
Ben poussa alors un hurlement interminable, si perçant que Thomas se couvrit les oreilles: un cri bestial, démentiel, qui avait sûrement dû lui déchirer les cordes vocales. Au dernier moment, le maton le plus proche détacha l'ultime tronçon de la perche et ramena l'outil à l'intérieur du Bloc, abandonnant le pauvre garçon à son bannissement. Les cris s'interrompirent quand le mur acheva de coulisser dans un terrible bruit.
Thomas ferma les yeux. Il découvrit avec surprise qu'il avait les joues inondées de larmes.
Chapitre 14, pages 103-104
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