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- Mais toi..., reprit le Grand Disciple en reportant son attention sur elle.

Sa main se posa sur sa joue. Mae se figea.

- Tu n'es pas le fruit de ces pratiques honteuses d'avilissement du sang et de l'élevage humain... Sans doute viens-tu d'un lignage béni.

En se tournant abruptement vers Justin, il demanda :

- Elle est à vous ?

Justin ne quittait pas des yeux sa main toujours posée sur la joue de Mae.

- D'une certaine manière, répondit-il.

- Laissez-la-moi cette nuit, et je ferai de vous un homme riche. L'or et les diamants s'échangent facilement dans nos deux pays.

Cette fois, Justin n'eut pas recours à un bon mot ni ne fit de pirouette diplomatique. Sa réponse tomba comme un coup de fouet, sèche et soudaine, avec une sévérité qui surprit Mae.

- Non.

- C'est une pratique assez courante ici, avec les concubines, argumenta le Grand Disciple. Nehitimar a décrété que leur corps peut être partagé entre les fidèles - voire avec un infidèle, en l'occurrence.

En l'absence de réponse de sa part, il poussa un soupir et conclut :

- Je suppose que c'est là que vous allez me dire que les Gémméennes ne sont pas à vendre.

- Non, répondit Justin d'un ton égal. C'est là que je vous dis que je ne partage pas.

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Toi et elle, vous fonctionnez parfaitement ensemble. Ce qui n’a rien d’une surprise, étant donné que vous êtes faits l’un pour l’autre – et je ne parle pas là uniquement de la composante romantique de votre relation que tu t’échines à saboter. Vous formez une équipe, tous les deux. Une bonne équipe. Vous veillez l’un sur l’autre, et c’est très bien comme ça. Mais cela ne signifie pas que vous êtes destinés à ne rien faire l’un sans l’autre… Certes, vous partagez une destinée commune. Mais cela ne vous empêche nullement d’avoir chacun la vôtre… Si tu n’as pas réussi à l’aider plus tôt, c’est tout simplement parce que ce n’était pas ton job. C’était le sien, et elle a saisi l’occasion qui s’offrait à elle de s’en acquitter.

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Moi , conclut-il mentalement. Je veux qu’elle fasse l’amour avec moi, pour moi, et non pour l’acte lui-même. Il s’agissait d’une révélation étonnante, et pas seulement pour lui.

— Est-ce que je viens de t’entendre utiliser le terme « faire l’amour » ? s’étonna Horatio. Je suis à peu près sûr que ce n’est pas celui que tu utilises habituellement pour qualifier tes relations avec les femmes…

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- Le Grand Disciple est impatient de pouvoir discuter avec vous, docteur March, et c'est un homme très compréhensif et compatissant. Nous souhaitons sans aucun doute vous faciliter les choses durant votre audience. Laissez-moi le temps de le contacter ce soir pour voir quels arrangements pourront être pris. Il pourrait n'y avoir aucun problème si elle se rendait au temple confinée.

- De quelle femme s'agit-il ? s'enquit le deuxième fils de Carl.

- Jasper ! s'emporta son père. Quelle importance ?

- En effet..., marmonna le jeune homme en laissant un regard songeur errer sur l'autre table. Je les garderais toutes confinées en permanence, si elles étaient miennes.

Le choc et l'inconfort que provoque cette confession chez ses aînés prouvèrent à Justin que la conversation s'aventurait en terrain miné. Pourtant, il lui fallut poser la question qui lui brûlait les lèvres.

- Qu'entendez-vous par... "confinée" ?

Ce fut Matthias qui se chargea de lui répondre.

- Si une femme continue d'être une source de tentation et de dissensions entre les hommes, Nehitimar décrète qu'elle doit être punie en restant confinée en permanence, dans un vêtement qui le couvre de la tête aux pieds, en cachant ses formes et ses traits.

- Il s'agit là d'une... punition ? s'enquit Justin, en pesant ses mots soigneusement, pour vérifier qu'il avait bien compris. Est-elle punie en raison d'actions volontaires de sa part pour... euh... séduire et créer des dissensions entre les hommes ? Où est-elle punie à cause de... sa présence ?

Il avait failli dire "sa séduction" avant de se corriger in extremis.

- Les deux, répondit calmement Jasper.

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- Quand diable allais-tu te décider à m'en parler ? s'enquit Cynthia en le fusillant du regard.

Dans un soupir, il répondit :

- Dans un moment plus calme, sans reporter à portée d'oreilles.

Cynthia, les yeux ronds, consulta de nouveau l'écran sur lequel Lucian répondait à une nouvelle question sur les risques de cette expédition.

- C'est complètement dingue ! s'emporta-t-elle. Et son bla-bla sur le dévouement à la patrie n'y changera rien.

- Cette mission sera publique et médiatisée, explique calmement Justin. Ce n'est ni dans notre intérêt ni dans le leur de la faire capoter. De toute façon, en compagnie de Lucian, je serai encore mieux protégé que je ne le suis au cours de mes voyages habituels. Il n'y a rien à craindre.

- Mais tu ne te rends jamais dans des endroits aussi dangereux que l'Arcadie, dans tes voyages habituels! protesta Cynthia.

Son incrédulité grimpa d'un cran supplémentaire lorsqu'elle constata qu'il se cantonnait dans un silence prudent.

- Si ? couina-t-elle faiblement. Mais où vas-tu donc ?

- Où penses-tu que je vais quand je te dis que je dois voyager à l'étranger ?

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1

ELECTI

Mae Koskinen comptait au nombre des soldats d’élite de son pays. Lorsqu’elle s’était engagée, elle avait suffisamment excellé dans son entraînement pour être intégrée à la garde prétorienne. Chaque guerrier de ce régiment aux performances meurtrières bénéficiait d’une technologie de pointe qui lui permettait, en synthétisant son endorphine naturelle grâce à un petit implant greffé dans l’avant-bras, d’augmenter sa force et sa vitesse. C’était ce qui lui avait permis de participer à une mission gouvernementale secrète impliquant l’improbable – et pourtant dangereusement réel – retour de forces surnaturelles dans le monde. Et, ce faisant, elle avait été confrontée à autant d’atrocités que de merveilles auxquelles ses concitoyens n’auraient jamais voulu croire. Personne d’autre qu’elle n’avait été placé dans cette situation. Nul n’avait vu ce qu’elle avait vu. Elle inspirait de la crainte à monsieur Tout-le-Monde autant qu’à ses camarades de combat.

— Dans ce cas, marmonna Mae pour elle-même, pourquoi dois-je toujours me mêler à des rixes minables ?

Elle savait que la réponse à cette question, tirée à quatre épingles, se trouvait à quelques pas derrière elle, la laissant repousser à coups de tabouret de bar le furieux qui la chargeait avec davantage de tripes que de talent. Le tabouret vola en morceaux en atteignant sa cible, qui alla s’affaler dans un grand bruit mou sur le sol crasseux. Il ne se releva pas, momentanément sonné, et Mae en profita pour jeter un coup d’œil au reste de la salle. Heureusement, aucun des amis du malheureux ne semblait pressé de prendre la relève. L’implant saturait l’organisme de Mae d’endorphines, l’incitant au combat. Elle n’aurait pas craché sur un autre round, mais elle savait qu’il valait mieux pour eux déguerpir tant qu’il en était encore temps. Les paramètres de leur mission imposaient une certaine discrétion qui leur avait cette fois fait défaut.

Jetant le pied de tabouret explosé sur le sol, elle se retourna et ordonna à l’homme qui se trouvait derrière elle :

— Allons-y, vite !

Le docteur Justin March – son partenaire et la cause de cette bagarre – eut un moment d’hésitation. Au terme d’un débat intérieur, il tira de sa poche quelques billets de la monnaie locale et les jeta sur la table la plus proche.

— Désolé ! lança-t-il au barman abasourdi dont le regard courait de l’un à l’autre.

Mae empoigna l’avant-bras de Justin et le fit sortir d’un pas soutenu, avant que quiconque ait l’idée de se lancer à leur poursuite.

— Vraiment ! s’impatienta-t-elle. Il t’est donc impossible d’entrer dans un bar sans draguer quelqu’un ?

— Cette fille ? répliqua-t-il d’un ton offensé. Je n’étais pas en train de la draguer. Je faisais juste la causette avec elle en attendant mon verre. Je ne pouvais pas savoir que son petit ami allait disjoncter.

Mae garda le silence tandis qu’ils se frayaient un passage dans les rues bondées et poussiéreuses. Une part d’elle-même était trop en colère pour qu’elle puisse répondre à ses justifications, et l’autre part trop occupée à scruter les alentours à la recherche du moindre signe de danger. Elle avait beau voyager souvent hors de la République unifiée nord-américaine – leur mère patrie –, elle ne parvenait pas à s’habituer aux différences qui rendaient par comparaison les provinces primitives à ses yeux. Nassau ne faisait pas exception. On aurait dit le décor d’un film, avec ses rues crasseuses encombrées de piétons, de chevaux et de vélos-taxis. Les vendeurs de rue surveillaient leurs marchandises, mais de nombreuses paires d’yeux suivaient leur progression. Elle savait qu’ils dénotaient dans la foule, pas seulement à cause de leur peau plus claire, mais aussi de leurs vêtements de qualité et de leur bonne santé manifeste. Lorsque des extrémistes religieux avaient lâché sur le monde le virus Méphistophélès, un siècle plus tôt, on trouvait aux Bahamas une population d’origine principalement africaine. Or, une plus grande variété génétique dans le peuplement permettait une plus forte résistance au virus. Le fait de vivre sur une île avait occasionné une certaine homogénéité entraînant une terrible mortalité parmi les habitants des Bahamas. Les survivants avaient transmis à leurs descendants le cadeau empoisonné que laissait Méphistophélès dans son sillage : Caïn, caractérisé par des atteintes cutanées et capillaires ainsi que par une baisse de la fertilité et un asthme sévère.

Un paupérisme endémique frappait en outre la région, qui faisait de Justin et Mae des privilégiés aux yeux de bien des autochtones. Au cours de ce voyage, ils avaient déjà dû déjouer deux tentatives de vol. La vue d’un flingue suffisait généralement à dissuader les apprentis voleurs, mais beaucoup s’imaginaient qu’une étrangère constituait une cible facile. Mae se chargeait toujours rapidement de leur prouver le contraire.

— Allez, Mae…, s’impatienta Justin. Je t’assure que je ne la draguais pas. Tu sais que mon niveau d’exigence est plus élevé que ça.

Mae se demanda si elle aurait dû se sentir flattée. Travailler aux côtés de Justin au cours des deux derniers mois lui avait certes offert un point de vue privilégié sur ses préférences en matière de flirt, et ce d’autant plus qu’elle avait été l’un d’eux. L’affaire avait connu une fin brutale lorsque, après leur première et unique nuit ensemble, il l’avait sans ménagement informée qu’une deuxième ne l’intéressait pas. Le voir ensuite enchaîner les aventures d’un soir n’avait fait que souligner à quel point elle avait aussi peu d’importance que les autres dans sa longue liste de conquêtes. Cela enrageait d’autant plus Mae qu’elle n’hésitait pas elle-même à se comporter de la même manière. Sauf qu’avant Justin elle n’avait jamais été celle qui se retrouvait larguée. Sa fierté en avait pris un coup, et elle guérissait mal de ce genre de blessure. Elle aurait pourtant dû être reconnaissante à Justin de l’avoir si facilement laissée tomber, contrairement à son ex-petit ami qui avait fait d’elle une obsession malsaine après leur rupture.

En butte à son silence persistant, Justin lâcha un soupir de frustration et maugréa :

— Très bien. Comme tu voudras. Nous pouvons après tout nous rendre tout de suite chez Mama Orane. Si nous arrivons assez tôt, peut-être pourrai-je y prendre un verre.

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- Tu disais que ces émissaires ne seraient que des missionnaires déguisés et que c'était une mauvaise idée de les laisser entrer, lui rappela-t-il.

Spoiler(cliquez pour révéler)- Il se trouve que je me trompais, reconnus Justin. Ce sont en fait des hackers en mission pour perpétrer chez nous une opération de data-terrorisme...

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Une heure plus tard, Rufus Callaway fit son entrée dans le bureau de Justin, porteur d'un sachet de donuts que Mae accepta non sans une certaine surprise.

- Essayeriez-vous de me soudoyer pour obtenir le job ? s'étonna-t-elle.

Elle dut se retenir pour ne pas lui arracher séance tenante le sachet. Celui-ci provenait d'une de ses enseignes favorites, et elle était presque certaine de reconnaître l'arôme de son donut préféré - au chocolat et à la noisette-, spécialité de l'établissement.

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- Qu'est-ce qu'ils te disent ?

Il reporta son attention sur elle. La tension qui l'habitait un peu plus tôt ne l'avait pas quittée, mais un mince sourire s'attardait sur ses lèvres.

- Pardon ? s'étonna-t-il.

- Les corbeaux, répondit-elle. Je connais cette expression que tu prends quand tu leur parles dans ta tête.

- Ils... ils veulent aller en Arcadie.

- Ah oui ?

Mae pencha la tête sur le côté, et, même si son sourire se fit plus affirmé, la tension ne la quitta pas tout à fait.

- Alors ? reprit-elle. Vas-tu t'obstiner à refuser juste pour t'opposer à eux ?

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— Vraiment ! s’impatienta-t-elle. Il t’est donc impossible d’entrer dans un bar sans draguer quelqu’un ?

— Cette fille ? répliqua-t-il d’un ton offensé. Je n’étais pas en train de la draguer. Je faisais juste la causette avec elle en attendant mon verre. Je ne pouvais pas savoir que son petit ami allait disjoncter.

(....)

— Allez, Mae…, s’impatienta Justin. Je t’assure que je ne la draguais pas. Tu sais que mon niveau d’exigence est plus élevé que ça.

Mae se demanda si elle aurait dû se sentir flattée. Travailler aux côtés de Justin au cours des deux derniers mois lui avait certes offert un point de vue privilégié sur ses préférences en matière de flirt, et ce d’autant plus qu’elle avait été l’un d’eux. L’affaire avait connu une fin brutale lorsque, après leur première et unique nuit ensemble, il l’avait sans ménagement informée qu’une deuxième ne l’intéressait pas. Le voir ensuite enchaîner les aventures d’un soir n’avait fait que souligner à quel point elle avait aussi peu d’importance que les autres dans sa longue liste de conquêtes. Cela enrageait d’autant plus Mae qu’elle n’hésitait pas elle-même à se comporter de la même manière. Sauf qu’avant Justin elle n’avait jamais été celle qui se retrouvait larguée. Sa fierté en avait pris un coup, et elle guérissait mal de ce genre de blessure.

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