Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
713 717
Membres
1 007 901

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Ajouter un extrait


Liste des extraits

Extrait ajouté par anonyme 2018-09-13T22:30:29+02:00

— Bonjour, Andréas, murmura Willow, toujours aussi mal à l’aise en ma présence.

Je haussai les sourcils, surpris que ce soit elle qui vienne m’ouvrir la porte alors que généralement Jonas se battait pour ce privilège, mettant un point d’honneur à toujours être le premier à me saluer.

— Salut. Ton frère n’est pas là ? dis-je avec tout le tact qui me caractérisait.

La gamine piqua un fard, avant de se dandiner nerveusement.

— Si. Il est au salon avec les autres. Ils ont fait des bêtises et ils se font gronder par papa. Du coup, il n’a pas eu le droit de venir ouvrir la porte. Ça fait partie de sa punition.

Un sourire amusé flotta sur mes lèvres.

— Pourquoi ça ne me surprend pas ? (Je levai les yeux au ciel et poussai un soupir, faussement déçu.) C’est dommage, je vous avais apporté un petit cadeau. J’imagine qu’ils vont devoir attendre pour le recevoir… (Je plissai les yeux, une idée particulièrement machiavélique germant dans mon esprit tordu.) Mais toi, tu n’es pas punie, n’est-ce pas ?

Willow me regarda avec de grands yeux, bouche bée. Elle regarda derrière elle, histoire d’être bien sûr que je ne m’adressais pas à quelqu’un d’autre.

— Non, je ne suis pas punie.

Sa voix vibrait d’une excitation à peine contenue.

— Comme tu es l’aînée, j’avais de toute manière prévu de te laisser choisir en premier, cela ne change donc pas grand-chose. (Je soulevai prudemment le couvercle de ma boîte, après mettre agenouillé devant elle.) Lequel veux-tu ?

Portant vivement les mains à sa bouche, elle regardait le contenu du carton comme s’il contenait la huitième merveille du monde.

Je me rengorgeai, particulièrement fier de ma trouvaille.

— Je peux vraiment choisir ?

— Bien sûr !

Elle plongea sa main à l’intérieur et en sortit délicatement son trésor. Elle le serra contre son cœur et m’adressa un regard mouillé de reconnaissance.

— Merci, Andréas, gazouilla-t-elle, avant de me donner un baiser sur la joue.

Et de filer en courant au salon.

Ne voulant pas en perdre une miette, je refermai précipitamment ma boîte et la suivis aussi vite que possible.

— Papa, papa ! Regarde ce qu’Andréas m’a apporté !

Tristan se figea, sous le choc.

— Il a… quoi ?

Jonas, Brennan et Félicia bondirent sur leurs pieds, criant à l’injustice, des trémolos dans la voix.

— Quoi ? Mais c’est pas juste !

— Ma ozi z’en veux un !

— Pourquoi il te l’a donné à toi et pas à moi ? C’est pas juste !

— Papa ! crièrent-ils en chœur, scandalisés.

J’intervins avant que cela ne tourne au carnage.

— Du calme, les schtroumpfs ! J’en ai un pour chacun d’entre vous.

— Ouais !!!!! Où est le mien ?

— Minute, papillon ! déclarai-je, l’air sévère. Willow m’a dit que vous aviez fait des bêtises et que vous étiez tous punis. Dans ces conditions, je ne suis pas sûr que vous méritiez un cadeau…

Contrarier Tristan en offrant un cadeau vraiment pourri à ses mômes sans l’avoir consulté au préalable, ça oui ; court-circuiter son autorité parentale, ça non ! Pour que ça me retombe dessus après et que je doive recoller les pots cassés, très peu pour moi !

— Mais…, commença Jonas, dans le but de m’attendrir.

— Pas de mais ! Vous aurez votre cadeau lorsque votre père vous donnera son accord. Pas avant. (Voyant une flamme de mauvais augure s’allumer dans les prunelles azur de Tristan, je pris soin de lui couper l’herbe sous les pieds. À tout hasard.) Et au pire, vous l’aurez pour Noël.

— Quoi ?!? Mais Noël c’est dans trois mois !!!

— Vois ça avec ton père, l’autorité en la matière, ici, c’est lui.

La mâchoire contractée, le regard flamboyant, mon cher HQJAMT me vouait vraisemblablement aux feux de l’enfer.

Pour une fois que les rôles étaient inversés ! Que c’était… jouissif !

— Dans votre chambre. Tout de suite, ordonna-t-il d’une voix grondante, le regard rivé sur ma petite personne.

— Mais, papa ! s’écrièrent les mouflets, suppliants.

— Dans. Votre. Chambre !

Sans insister davantage, avec une mine de papier mâché, la joyeuse marmaille quitta les lieux, Willow incluse.

Une fois que nous fûmes seuls, Tristan prit une inspiration tremblotante.

— Un chat ? Tu as offert à ma fille, un chat ?

Je posai le carton que je tenais encore à mes pieds et levai un index, sourcils haussés.

— Techniquement, c’est un chaton.

— Ne joue pas sur les mots !

— Ils ont pourtant leur importance, tu sais.

— Vraiment ?

— Oui. Un chat est propre. Un chaton, pas encore, précisai-je avec un sourire suffisant.

Ses joues se marbrèrent de rouge alors que son front s’assombrissait.

— Tu veux dire que cette sale bestiole va pisser partout dans ma maison ?

Je me grattai pensivement le menton.

— Oui, c’est une possibilité, en effet.

— Peux-tu me dire comment je vais faire pour nettoyer ? cracha-t-il avec hargne, pointant son fauteuil d’un vif mouvement de la tête.

Mon expression se durcit.

— Parce que Félicia n’a jamais raté son pot, peut-être ? Le principe est le même, je te rassure. Tu prends une serpillère et tu nettoies. Maintenant, si mon cadeau pour tes enfants ne te plaît pas, libre à toi de le refuser.

Il lâcha une bordée de jurons, hors de lui.

— Et comment je fais ça, tu peux m’expliquer ? Tu crois que je vais pouvoir le reprendre comme ça, en demandant gentiment à Willow de me le donner ? Il y aura des cris et des larmes à n’en plus finir ! (Le couvercle de la boîte se souleva, glissa et révéla quatre autres chatons, qui visiblement en avaient marre d’être coincés là-dedans.) Bon Dieu ! Mais combien en as-tu pris ??? s’écria-t-il, au bord de l’infarctus.

— Eh bien, un par enfant, répondis-je, croyant qu’il avait suivi l’échange que j’avais eu avec ses gosses. Tu n’as rien écouté de notre discussion ?

— Quelle discussion ? Moi, tout ce que j’ai entendu, c’est Félicia en train de hurler qu’elle en voulait aussi un.

C’était vrai que sa fille avait été particulièrement bruyante, pour le coup.

— Ah. Et bien qu’elle se rassure, elle en a un.

— Andréas, siffla-t-il entre ses dents, c’est hors de question que je prenne ces maudites bestioles bouffeuses de souris. Tu les remballes et tu repars avec elles. Immédiatement !

Je haussai les épaules, indifférent.

— Comme tu veux. Mais j’ai promis à Jonas et Brennan qu’ils en auraient un pour Noël si tu ne donnais pas ton accord avant cette date. Et tu sais que les promesses sont sacrées chez les Levingston.

— Mais pourquoi tu as fait ça ?

— Parce que j’en avais envie.

Tristan passa la main dans ses cheveux, nerveux et agacé.

— Nous aurions pu en parler avant, tu aurais dû m’en parler avant.

Un sourire ironique barra mes lèvres.

— Oh ! Tu veux dire, comme toi avec le repas dominical ? Ah ! Je suis désolé, Tristan, je n’y ai pas pensé… Pardon.

Ma mauvaise foi transparaissait dans mon intonation, dans ma gestuelle et même dans mes paroles. Difficile de la rater.

Mon HQJAMT se raidit, les traits figés dans du granit.

— Tu te venges, c’est ça ?

Oh oui !

— Non, mentis-je honteusement. Je te donne une leçon, nuance. La prochaine fois, je me vengerai.

Il arqua un sourcil, arrogant.

— Je n’ose imaginer ce que ce sera, alors.

— Une portée de labradors ?

— Si c’est une plaisanterie, elle est de très mauvais goût.

Afficher en entier
Extrait ajouté par anonyme 2018-09-13T21:45:49+02:00

— Et maintenant, la récompense des champions ! m’exclamai-je avant de sortir un gros bac de glace vanille du congélateur. Une boule ou deux ?

— Deux !

— ça marche, bonhomme.

Muni de mon cornet de glace, je lui préparai ça de bon cœur. Son sourire lumineux fut ma récompense. Jusqu’à ce que ma mère entre dans la cuisine et pousse de hauts cris en nous voyant.

— Andréas ! Mais qu’est-ce que vous faites ?

J’arquai un sourcil, ironique jusqu’au bout des ongles.

— Il me semble que ça se voit… On mange une glace après une dure journée de labeur.

— Seigneur Dieu tout puissant, donnez-moi la patience ! s’exclama-t-elle comme lorsque j’étais gamin et que j’avais fait une bêtise.

— Ben quoi ? demandai-je, perplexe.

Qu’est-ce que j’avais encore fait ?

— As-tu vu l’heure ? On ne donne pas une glace à un enfant juste avant le dîner !

Elle s’énervait pour une chose aussi insignifiante ? Il n’y avait quand même pas mort d’homme. Il mangerait moins durant le repas, voilà tout. Pas de quoi en faire tout un fromage.

— Putain, maman, tu m’as fait peur ! J’ai cru que j’avais fait une connerie…

— Ton langage, Andréas ! Enfin, on ne jure pas devant les enfants !!

— Eh merde, dis-je en fermant les yeux, inconscient de m’enfoncer davantage dans la mouise.

— ANDRÉAS !

Je grimaçai, mes oreilles vrillant sous la puissance sonore qui se répercuta aux quatre coins de la pièce.

— ça va, ce n’est pas la fin du monde, non plus. Il ne va pas mourir parce qu’il a entendu un juron ou deux et qu’il a mangé une glace avant le dîner. Il s’en remettra, promis.

Afficher en entier
Extrait ajouté par ilovelire 2018-03-04T02:33:48+01:00

— Puis-je savoir pourquoi ? Qu’est-ce que j’ai bien pu faire pour mériter une telle hargne ? Et ne me parle pas de déesse que j’aurais imaginairement insultée dans une vie antérieure, sans quoi je risque de m’énerver pour de bon.

— Tu n’as rien fait, papa, et c’est bien le problème. Tu n’as jamais rien fait avec moi ou pour moi. Il n’y en avait que pour Thomas et lui, ajoutai-je, pointant Tristan du menton. Tu avais toujours du temps pour eux, mais pour moi ? (J’eus un rire sans joie.) Les seules fois où tu me portais de l’attention, c’était pour me dire combien je t’avais déçu, combien tu regrettais que je ne sois pas comme mon frère, combien tu aurais voulu que je ressemble davantage à Tristan. Ils n’y en avaient que pour eux. Alors pourquoi serais-je venu te parler ? Pour que tu m’interdises de m’approcher de lui et de briser ses rêves de famille nombreuse ? crachai-je avec un mépris qui ne cachait en rien la douleur qui transperçait mes paroles. Pour que tu me dises que j’aurais dû savoir qu’il ne mettrait pas ses projets de côté pour moi ? Que je n’avais eu que ce que je méritais ?

— Seigneur, Andréas ! Est-ce vraiment là ce que tu penses de moi ? s’écria mon père, bouleversé.

Je haussai les épaules avec une indifférence feinte.

— Tu ne m’as jamais donné à penser qu’il pouvait en être autrement. Entre eux et moi, j’ai toujours su où allait ta préférence…

Afficher en entier
Extrait ajouté par ilovelire 2018-03-04T02:20:23+01:00

— Il est là ? grondai-je d’une voix glaciale, le regard incandescent.

— Andréas…, commença ma mère, mais je ne la laissai pas finir.

— Le soir de mon retour, vraiment ? Quelle merveilleuse manière de me souhaiter la bienvenue, ironisai-je d’un ton coupant. Il serait impoli de ma part de ne pas aller le saluer, n’est-ce pas ?

Le long serpent qui s’était enroulé autour de mon estomac, le tordant en tous sens, se déroula lentement, déployant sa longue et haute silhouette. Sa langue fourchue, emplie d’un venin mortel, siffla entre ses dents. La rage, la haine qui l’animait le fit se dresser, prêt à mordre.

Règlement de comptes, acte I.

Oubliant mes bonnes résolutions, je fonçai tête baissée en direction du salon, sourd aux réprimandes de ma mère. Bien sûr, elle ne savait pas que j’arriverais aujourd’hui. Bien sûr, elle ne pouvait pas le prévoir. Mais bordel de merde, elle devait bien se douter que mon retour était imminent !

Quinze jours après son appel, elle devait savoir que tu allais arriver ? susurra une petite voix narquoise au fond de mon esprit.

Je l’ignorai royalement, entièrement focalisé sur ma proie. Je scannai rapidement la pièce des yeux, survolant les visages estomaqués de mon père et de mon frère – eh oui, le benjamin de la famille a bien changé depuis son départ, hein ? – grinçai des dents en avisant tous les marmots présents et m’arrêtai finalement sur celui que je cherchais.

Il était là.

Méconnaissable, coulé dans un fauteuil roulant, Tristan Dustingsty me dévisageait avec une expression incrédule. Si la situation avait été différente, j’aurais pu trouver cette dernière comique. Malheureusement, il n’en était rien. Amaigri, les traits tirés, il n’était plus que l’ombre de lui-même.

Un plaisir malsain se déversa dans mes veines.

— Andréas… ? chuchota-t-il, peinant à croire ce que ses yeux lui montraient.

Visiblement, il n’arrivait pas à enregistrer que c’était bien moi.

Jouissif !

À force de temps, de patience et de volonté, j’étais devenu tout ce qu’il exécrait : un sale jeune aux allures de gangster. C’était ça ou devenir une espèce de junkie. Le choix avait été rapide. Changer d’apparence pour emmerder ce connard, ça oui ; ne plus pouvoir me regarder dans une glace sans mourir de honte, ça non. Ma vengeance avait ses limites.

J’avais laissé pousser mes cheveux, qui m’arrivaient maintenant en dessous des épaules ; les côtés du crâne entièrement rasés dévoilaient les tatouages que j’avais moi-même dessinés. Un bouc savamment taillé entourait mes lèvres, me faisant paraître plus âgé que mes vingt-six ans. Le tee-shirt noir que je portais ne masquait rien de mes autres tatouages : cou, épaule, bras, dos, torse ; il y en avait partout. Même mes mains étaient recouvertes d’encre noire. J’étais un prospectus publicitaire à moi tout seul.

J’inclinai la tête sur le côté gauche et arquai un sourcil, moqueur.

L’air qui était figé sur ses traits avait suffi à apaiser momentanément ma colère. Je savourai pleinement l’instant présent. C’était encore mieux que tout ce que j’avais imaginé.

Afficher en entier
Extrait ajouté par ilovelire 2018-03-04T02:19:35+01:00

J’allais devoir sérieusement y réfléchir, chose que je n’avais pas eu le temps de faire pour le moment. J’avais été bien trop occupé à mettre mes affaires en ordre, tout en maugréant de devoir le faire. Et à vérifier que ma petite chérie serait bichonnée comme elle le méritait.

En parlant de ça, il valait mieux que je me dépêche et que je ne traîne pas trop avant d’aller la chercher, sans quoi le gardien du port ne serait plus là et je devrais attendre le lendemain. Ce qui bien sûr était hors de question.

Je pris le premier taxi que je vis et lui demandai de me conduire au port. J’aurais pu préciser dans quelle partie je voulais me rendre, mais j’étais méfiant de nature et préférais être le plus concis possible. Un bijou comme le mien attirait les convoitises et je n’avais pas vraiment envie de me faire agresser à peine rentré au pays. À la capitainerie, on pourrait me diriger, inutile de prendre des risques pour rien.

Arrivé à destination, je me rendis au guichet et adressai un sourire impersonnel à la jeune femme qui me faisait face.

— Bonjour. Je viens récupérer ma voiture que j’ai fait transporter par navire roulier. C’est la société Trans-Marine qui s’en est chargée. Où dois-je me rendre exactement ? demandai-je d’une voix monocorde, peu désireux de sympathiser avec cette petite blonde qui avait pris deux tours de poitrine depuis mon arrivée.

Pourquoi les femmes agissaient-elles toutes de la sorte ? Croyaient-elles sincèrement que gonfler le torse était la meilleure manière d’attirer sur elles un regard masculin ? Ça marchait peut-être avec les types hétéros – et encore, il fallait qu’ils n’aient vraiment rien dans la tête pour se faire avoir de la sorte –, mais moi, je trouvais cela juste vulgaire. Est-ce que je sortais ma bite chaque fois que je croisais un type qui me plaisait ? Sérieux…

— Oooh ! C’est donc vous le propriétaire de la belle Pontiac qui est arrivée hier ? gloussa-t-elle en se triturant les cheveux. Elle est absolument magnifique !

Mais qu’est-ce qu’elle foutait avec ses cheveux ? Elle avait des puces ou quoi ? Puis les mots qu’elle prononça prirent sens et je me sentis blêmir de rage. Comment pouvait-elle avoir vu ma caisse ?

— Je vous demande pardon ? sifflai-je entre mes dents serrées, un éclat meurtrier miroitant dans mes iris émeraude.

La blondasse arrêta immédiatement ses simagrées, les yeux écarquillés. Je devais lui faire peur, car elle recula imperceptiblement et jeta un regard effaré autour d’elle.

— Eh bien… euhm… oui… elle a été déchargée hier et… euhm… c’était un peu l’attraction de la journée, vous comprenez, ce n’est pas tous les jours qu’on voit une voiture pareille dans le coin, et comme c’est la seule qui reste, bredouilla-t-elle rapidement, avant de saisir son téléphone et de taper frénétiquement sur une série de chiffres. J’appelle le capitaine pour qu’il vous emmène au hangar où elle est stockée.

Dans sa précipitation, elle ne me demanda ni mon nom ni ma pièce d’identité, ce qui m’énerva encore davantage. Non seulement tout le monde avait vu mon bébé, mais en plus n’importe qui pouvait venir le chercher.

Putain de génial !

Afficher en entier
Extrait ajouté par Marie-758 2023-11-07T16:27:24+01:00

— N’essaie pas de changer de sujet, mon garçon, ça ne prend pas avec moi. Nous parlions de toi et de mon fils en train de pousser des hurlements à réveiller les morts !

— Nous étions seuls, je ne vois pas qui ça pouvait bien déranger, dis-je en haussant les épaules, imperméable à tout remords. De plus, notre vie privée ne concerne que nous.

— Erreur ! Elle concerne également les êtres innocents qui vivent sous ce toit ! À l’avenir, je vous saurais gré d’être plus discret.

Houla, minute papillon ! Est-il vraiment en train de me dire ce que je dois faire dans une chambre à coucher avec mon mec ? Ce n’était plus du délire, c’était carrément une hallucination !

— Aux dernières nouvelles, vous n’en faites pas partie, donc ça ne vous concerne en rien.

— Pas d’accord. Je suis…

— Je me fous de qui vous êtes ! Vous pourriez être la reine en personne que je n’en aurais rien à carrer, pigé ?! Que vous me donniez des conseils avec vos petits-enfants passe encore, j’admets être un novice en la matière, mais qu’il ne vous vienne jamais à l’idée de me dire ce que je peux faire ou non avec votre fils dans l’intimité de notre chambre. Cela ne regarde que nous ! Je ne viens pas vous dire comment vous devez vous y prendre avec votre femme, ayez le même respect à mon égard, merci ! m’écriai-je, hors de moi.

S’il y avait bien une chose que je ne supportais pas, c’était les ingérences de ce genre. Même ma mère, qui pourtant me les avait quasiment toutes faites, n’avait jamais franchi cette limite-là. Alors, il avait beau être le père de Tristan – et de par son existence même me foutre les chocottes –, je ne baisserais pas mon caleçon devant lui à ce sujet. Wyatt se renfrogna, lèvres pincées et sourcils froncés.

— Je n’accepte pas qu’on me parle sur ce ton.

— Et bien moi, je n’accepte pas qu’on se mêle de ma vie privée.

Afficher en entier
Extrait ajouté par Marie-758 2023-11-07T16:17:08+01:00

— Andréas, lâche mon fauteuil ! Je ne supporte pas qu’on me pousse !

— Désolé, mon cœur, pas ce soir. Je t’empoignerais bien par le bras pour te traîner dans ta chambre, malheureusement je ne peux pas le faire. Alors j’utilise une alternative. Mets-toi bien dans le crâne que je ne pousserai jamais ton fauteuil en dehors d’un contexte sexuel – à moins que tu ne m’en fasses la demande. Lorsque j’aurai une envie « pressante », j’agirai toujours de la sorte. Pas pour te diminuer ou t’imposer mes choix, dis-toi que c’est comme si je te prenais par la main pour t’entraîner à ma suite. Oui, voilà. C’est pour t’entraîner à ma suite.

Mouché, Tristan ne sut que répondre. Et ce n’était pas plus mal.

Afficher en entier
Extrait ajouté par Marie-758 2023-11-07T16:16:40+01:00

Tristan frappa l’accoudoir de son fauteuil avec le plat de sa main. — Je n’ai jamais couché avec Louise ! Combien de fois devrais-je te le dire ?

— Tristan, tu as cinq enfants…, commençai-je, énervé qu’il continue à nier l’évidence.

Il me coupa sans ménagement.

— Par insémination artificielle, triple buse ! Je n’ai couché avec personne depuis que je t’ai embrassé pour la première fois. J’en restai comme deux ronds de flan.

— Q-q-quoi ? bégayai-je difficilement.

— Parfaitement. Je t’ai été fidèle, même après ton départ. Et même si je sais que je n’ai pas le droit de t’en vouloir, puisque je suis le principal responsable de toute cette merde, je suis quand même jaloux de tous ceux qui ont eu le bonheur de partager ton lit. Alors oui, j’agis peut-être comme un con, mais je ne peux pas faire autrement. Tu n’arrives pas à accepter mes enfants, et moi je n’arrive pas à passer après tous les autres ! Je… c’est trop dur. En plus, dans mon état, je ne sais même pas si j’arriverais à tenir la distance, alors savoir que tu en as connu de bien plus performants que moi… ça me tue.

Je franchis la distance qui nous séparait et tombai à genoux devant lui.

— Moi aussi, je t’ai été fidèle.

Tristan cligna des paupières, incrédule.

— Pardon ?

— Je n’ai jamais couché avec personne. Pas une seule putain de fois. Je te dirais bien que je suis aussi pur et innocent qu’au jour de ma naissance, mais ce serait un terrible mensonge, car je me suis astiqué le manche plus d’une fois devant un porno. En imaginant que c’était toi et moi. Même au plus fort de ma haine, je n’ai pu supporter l’idée qu’un autre me touche. Jamais. Je suis toujours vierge, Tristan.

Mon HQJAMT ouvrait et fermait la bouche de manière convulsive, visiblement en état de choc.

— P-p-p-pardon ? finit-il par bégayer, digne imitation de mon humble personne.

C’était rassurant de savoir que je n’étais pas le seul à tomber des nues. Ouais, vraiment réconfortant.

— Pas de comparaison, mon cœur, il n’y aura que toi. Et même si ça prend du temps et qu’on doit le faire en plusieurs fois, ça ne sera pas grave. Et tu sais pourquoi ? Parce que c’est toi. La meilleure baise de ma vie, quoiqu’il arrive.

— évidemment, puisque ce sera la seule que tu connaîtras, répliqua-t-il, pince-sans-rire.

Afficher en entier
Extrait ajouté par Marie-758 2023-11-07T16:15:14+01:00

Allez, prends ça, tu en as bien besoin, dit-il en me tendant un petit verre rempli à ras bord. Cul sec ! Je le portai prudemment à mon nez et pris une lente inspiration. Waouh ! Rien que l’odeur…

— Qu’est-ce que c’est ? demandai-je, sans être certain de vouloir le savoir.

— Un remède efficace contre le stress. Allez, hop ! On ouvre grand la bouche et on avale tout !

Ma mère arriva sur ces entre-faits.

— Oh, Georges ! Tu recommences avec ça ?

— Ma chérie, c’est pour son bien. Et crois-moi, il en a besoin.

Elle croisa les bras et leva les yeux au ciel.

— Tu en es bien sûr ? Tu ne chercherais pas plutôt à saboter son rendez-vous avec Tristan ?

Je me figeai, le verre à un cheveu de ma bouche.

— Enfin, Cordelia ! Me vois-tu vraiment faire ce genre de choses ?

— En toute honnêteté ? Oui, parfaitement !

Mon père rougit et se dandina nerveusement, basculant son poids d’un pied sur l’autre.

— Je t’assure que…

Elle ne le laissa pas finir.

— Tu ne verras donc pas d’inconvénient à ce que je le goûte avant lui ?

— Quoi ? s’écria-t-il, horrifié. Mais tu détestes ce genre d’alcool fort ! Ça serait du gâchis…

— Pas à mon sens. Andréas !

Elle me tendit une main impériale. Je lui donnais mon verre sans faire d’histoire, sachant d’avance que c’était vain. Et puis, elle avait semé le doute dans mon esprit. Mon père était bien capable de faire ce qu’elle sous-entendait. En y repensant, je trouvais même qu’il avait un peu trop bien pris ma sortie avec Tristan. Beaucoup trop calmement.

— Non ! Ne le bois pas ! s’interposa-t-il soudain, empêchant ma mère d’en avaler une seule goutte.

— Georges ! Comment as-tu osé ? fulmina-t-elle, furieuse.

— Il a fait du mal à mon garçon, il ne mérite pas d’avoir un rencart avec lui ! C’est trop facile !

— Ce n’est pas à toi d’en décider, Georges ! Encore moins de t’en prendre à ton fils pour empêcher ce rendez-vous !

Il croisa les bras, bien décidé à défendre son point de vue.

— Si j’avais invité Tristan à prendre un verre, tu aurais trouvé ça suspect ! Je n’avais pas cinquante options !

Afficher en entier
Extrait ajouté par Marie-758 2023-11-07T16:13:58+01:00

Je me retrouvai à nouveau dans une situation délicate. Et mon foutu cœur d’artichaut battait la chamade, brûlant d’accepter ce qu’il me proposait à demi-mot. La prudence me poussait à refuser catégoriquement et à le renvoyer chez lui, avant de prendre le premier vol en partance pour la Californie. Mais le démon tentateur que je logeais malgré moi en mon sein me susurrait de céder et de prendre ce que je désirais par-dessus tout. Le chemin de gauche ou celui de droit ? L’obsidienne ou l’ébène ? J’avais déjà suivi la voie du cœur une fois, et cela s’était avéré être une erreur. Peut-être devrais-je prendre à droite, pour plus de sûreté ?

« L’être humain est faillible, Andréas. Il faut parfois savoir accorder une seconde chance. Mais surtout, il faut jouer cartes sur table, toujours. Sinon, il est impossible de rafler la mise. Alors ? Tu te couches ou tu te lances ? » Je crus entendre la voix de mon grand-père et cela me tira un sourire nostalgique.

— Je me lance, grand-père, murmurai-je, le regard rivé sur Tristan, qui me dévisageait sans comprendre.

Afficher en entier

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode