Extraits

Et chaque fois, le vert d'eau de ses yeux l'inondait, trempait les ténèbres dans un bain d'une douceur sauvage qui le déstabilisait. Le noir noyé gisait au fond de la mare aux mots de Travis.

Steeve était aussi essentiel à sa vie que le noir l'était pour ses couleurs.

Avant lui, il n'était Personne. Après lui, il était Quelqu'un.

— Bordel ! Me touche pas, tantouze va !

Travis leva les yeux au ciel.

— Je suis gay, pas zoophile. Tu n’as aucune chance, ne t’en fais pas.

(c10)

Pour votre gouverne, la relation qu’entretenaient Verlaine et Rimbaud vous semble peut-être contre nature, toujours est-il que l’histoire se souvient encore d’eux pour leur talent, quand vous-même ne laisserez strictement aucune trace dans l’histoire de l’humanité. Et quand je vois vos notes, j’en remercie le Seigneur.

(Une professeure de français, c10)

Spoiler(cliquez pour révéler)C’est donc ça une rupture ? Cette impression de vide laissé par quelqu’un que l’on avait connu. Quelqu’un sans qui on vivait très bien avant de le rencontrer. Quelqu’un sans qui l’on ne pouvait plus vivre après.

(Steeve, c9)

— Un problème avec les PD ? hurla-t-elle

Travis manqua de mourir sur place.

— Mon pote est démentiel, ok ? continua-t-elle. Donc oui, c’est un PD. Un POTE DEMENTIEL d’accord ?! C’est tout ce que ça veut dire ! Et si les roux n’ont pas d’âme, c’est parce que la grosse que je suis les a mangées. Demandez à ma pote, Célia. Elle aussi c’est une PD. Une pote démentielle !

(Adélaïde, c8)