Extraits

Il y avait des roues sur la chaise haute d’Harrison, ce qui signifiait que je pouvais l’emmener dans le salon. Je le plaçai devant moi pour pouvoir l’aider avec la glace. Le gâteau était principalement étalé sur son visage ou écrasé dans ses petits poings, et je dus prendre une photo parce qu’il était tout simplement trop mignon. Ces photos étaient stockées dans un fichier sur mon ordinateur appelé « chantage futur ».

- Zane, appela-t-elle. Je te présente Ellis, celui dont je t’ai parlé.

- Ah, le tristement célèbre Ellis, lança-t-il.

Je haussai un sourcil.

- Ravi de te rencontrer, dis-je en me penchant au-dessus de la table pour lui serrer la main. Le sourire chaleureux qu’il m’offrit montra qu’il plaisantait, et j’en fus ravi. J’aimais son sourire.

Une visite chez ma mère signifiait inévitablement écouter son sermon « Je te l’avais dit », une chose à laquelle je m’étais habitué de façon déprimante au cours des derniers mois.

Comme je devais me rendre à la réunion de travail organisée par Meg, je sortis mon seul bon costume du sac du pressing où il vivait depuis six mois.

Vingt minutes plus tard, nous étions de retour sur les lieux du Baiser, devant son immeuble, et j’appris qu’il était principalement végétalien, mais qu’il faisait quelques exceptions. Je n’étais même pas un peu végétalien. J’aimais que mon steak soit cuit de telle sorte que lorsque je le découpais, je pouvais encore l’entendre meugler.

“Parfois, il était important d’être unique. Et d’autres fois, il n’y avait rien de mieux que de se fondre dans le décor jusqu’à être indiscernables, tels des caméléons.”

— OK, dit-elle en expirant bruyamment. Laissons cela en dehors de la bataille pour la garde autant qu’il est humainement possible. Je ne peux pas imaginer qu’un juge de cet État décide que le meilleur endroit pour Harrison serait chez le parent qui l’a abandonné, il y a seulement quelques mois, donc nous avons indéniablement l’avantage. Je vais prendre contact avec l’avocat d’Oliver et voir si nous pouvons régler cela à l’amiable, rapidement, pour que nous puissions nous occuper du problème de Zane.

— Zane a un problème ? demandai-je.

— Je dirais que oui, bordel. Mais pas pour longtemps. Je vais découvrir pourquoi un putain d’assassin se promène en liberté dans les rues de ma putain de ville après seulement huit ans de prison

Zane m’attrapa la main et la serra.

— Mme McKey, je suis étudiant en art. Je ne peux pas me permettre de vous payer pour une telle chose. Linda leva les yeux au ciel.

— Putain de merde, Zane. Je le ferai bénévolement. Qu’est-ce que l’argent, après tout ?

— Merci. Je ne sais pas... Merci.

— Ne me remerciez pas encore, dit-elle sombrement. C’est loin d’être fini.