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Liste des extraits
Lumière de Dieu qui nous éblouit tant que, parfois, nous demeurons aveuglés ...
Afficher en entier" Qu'est-ce que la justice ? La même chose pour tous. Alors Dieu nous donne à tous, également, la vie puis la mort. Les différences dépendent des circonstances. "
Afficher en entier" Je n'étais plus un homme mais une maison vide que chacun meublait selon ses convictions. Je ne résonnais que du bruit des autres. "
Afficher en entierAu lieu de s'inquiéter de ce qui se passera demain, les hommes feraient mieux de s'interroger sur ce qu'ils font aujourd'hui.
Afficher en entierLa seule attitude intellectuelle honnête concernant l'existence de Dieu ou du Christ consiste à dire : "je ne sais pas." L'agnosticisme doit demeurer notre base, à tous.
Afficher en entierLorsque j'avoue avoir la foi, certaines personnes me regardent comme si je disais quelque chose de profondément obscène. Ou d'inapproprié. Je devient un crétin ou un être transparent.
Afficher en entierDouter et croire sont la même chose, Pilate.Seule l'indifférence est athée.
Afficher en entierClaudia appartient à ces êtres pour qui tout est signe, la tombée d'une feuille, le vol d'un oiseau, l'emploi d'un mot, la coïncidence des pensées, la direction du vent, la forme d'un nuage, les yeux des chats ou le silence des enfants. Comme les devins, les femmes ont tendance à mettre de la pensée partout, à lire l'univers comme un parchemin. Elles ne regardent pas, elles déchiffrent. Tout a toujours un sens. Si le message n'est pas apparent, il est provisoirement caché. Il n'y a jamais de faille, jamais d'insignifiance. Le monde est définitivement touffu.
Afficher en entierC’est à cette époque que les Romains parcoururent la Galilée et que je découvris que j’étais juif. Juif, il fallait que je le reçoive comme une insulte pour m’en rendre compte. À Nazareth, ils ne stationnèrent que le temps d’une halte pour boire, mais ils le firent avec l’arrogance, crachat aux lèvres, de ceux qui se jugent supérieurs, de ceux qui s’estiment nés pour dominer. Des autres villages nous arrivaient le bruit de leurs exploits, le nombre de patriotes tués, de filles violées, de maisons mises à sac. Notre peuple fut toujours soumis à de multiples invasions, dominations, tutelles, comme si notre situation la plus courante devait être celle d’occupés. Israël a la mémoire de ses malheurs et je me dis même, certains soirs tristes, que si Israël n’avait sa foi, il ne serait peut-être que cette mémoire de ses malheurs. Quand les Romains eurent traversé et humilié la Galilée, je devins un vrai Juif. C’est-à-dire que je me mis à attendre. Attendre le sauveur. Les Romains humiliaient nos hommes, humiliaient nos croyances. À la honte que j’éprouvais, je ne trouvais que cette réponse active : espérer le Messie.
Afficher en entier"Elle prétend que Yéchoua n'avait aucune raison de s'installer. Il suffit qu'il soit venu une fois. Car il ne doit pas apporter trop de preuves. S'il se montrait avec évidence, il obligerait les hommes à se prosterner. Or il a fait l'homme libre. Il tient compte de cette liberté en nous laissant la possibilité de croire ou ne pas croire. Peut-on être forcé d'adhérer? Peut-on être forcé d'aimer? On doit s'y disposer soi-même, consentir à la foi comme à l'amour. Yéchoua respecte les hommes. Il nous fait signe par son histoire, mais nous laisse interpréter le signe. Il nous respecte trop pour nous contraindre. C'est parce qu'il nous estime qu'il nous donne à douter. Cette part de choix qu'il nous laisse, c'est l'autre nom de son mystère"
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