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DeLacy Ingham savourait son plaisir de se retrouver à cette table du restaurant de l’hôtel Dorchester, à siroter une limonade en attendant sa sœur Diedre. Un moment de détente, enfin, après une matinée bien remplie à la galerie qu’elle dirigeait. Elle venait de conclure deux ventes importantes.

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Greta adorait son emploi d’assistante. Le travail ne manquait pas, l’une et l’autre ne comptaient pas leurs heures. Chacune trouvait de la satisfaction dans sa carrière. Et dire que Greta avait failli ne pas se rendre à Burlington Arcade, au premier entretien avec Cecily ! Elle en tremblait encore. Il lui avait fallu surmonter sa timidité, rassembler tout son courage pour oser rencontrer la célèbre créatrice de mode. Mais elle avait décroché le poste et commencé le lendemain même.

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Greta Chalmers reposa lentement le combiné téléphonique et porta la main à sa poitrine. Une douleur l’oppressait. Les larmes brouillèrent ses yeux verts. Elle se força à les ravaler.

Son père ne lui avait jamais paru aussi sombre et elle en connaissait la raison. Il ne voyait aucune issue à leur situation. Il avait conclu par ces mots : « Je suis coincé. Nous sommes faits comme des rats. Personne ne peut plus rien pour nous, Liebling. »

Greta adorait son père, Heddy, sa belle-mère, Elise, sa demi-sœur, et Kurt, son demi-frère, juifs et berlinois. Ils avaient compris qu’il leur fallait fuir les dangers du Troisième Reich et comptaient rejoindre l’Angleterre, où Greta les hébergerait en attendant qu’ils se trouvent une maison. Ils avaient des passeports mais pas de visas pour quitter l’Allemagne. Comme son père l’avait dit, ils étaient piégés.

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Une fois Cecily partie, Alice sortit s’occuper de son jardin. Tout en arrosant les massifs de fleurs, elle laissa ses pensées vagabonder.

Ces deux familles, Swann et Ingham, le sang mêlé de ses trois petits-enfants, fruits des deux lignées. Alice s’était déjà demandé – comme Cecily – si d’autres enfants à la fois Ingham et Swann avaient vu le jour, mais elle n’en avait aucune idée.

S’il y avait quelqu’un pour le savoir, ce ne pouvait être que Charlotte Swann Ingham. Elle était la gardienne des archives de Cavendon, un ensemble de livres et de cahiers où était consigné chaque événement qui avait trait à la famille. Elle les gardait à l’abri dans un coffre-fort de Cavendon Hall. Dans son boudoir, précisément. Charlotte avait un jour confié à Alice une enveloppe scellée qui contenait la combinaison du coffre, avec la mention : « Pour Cecily ».

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Alice se leva d’un bond quand elle vit entrer Cecily, le sourire aux lèvres. Mère et fille s’embrassèrent tendrement.

— Je suis désolée d’arriver en retard, maman.

— Ne t’inquiète pas. J’étais dans mes papiers. Ce rose pâle te va à merveille. Tu es radieuse, ma chérie.

— Merci, maman ! Tu es très élégante toi aussi.

— Et comment, puisque je porte une robe créée par ma fille ! Elle est parfaite pour les journées très chaudes comme aujourd’hui.

— Le même modèle existe en cotonnade, avec un pan drapé à nouer sur le côté. J’aurai bientôt les premiers modèles de la collection d’hiver, dans le même style, mais en cachemire. Je t’en apporterai un.

— Tu es toujours si attentionnée, ma Cecily. Merci.

— C’est normal, maman, répondit Cecily avant d’en venir au motif de sa visite. Hier, au téléphone, tu as mentionné un nouveau projet. De quoi s’agit-il ?

— Je voudrais créer un jardin communal au village. À ma demande, Charlotte en a déjà parlé au comte qui a trouvé l’idée formidable et nous a alloué un terrain. Simple comme bonjour !

Alice semblait très contente d’elle et fit signe à Cecily de la suivre dans son bureau.

— Regarde ! dit-elle en désignant les plans étalés sur la table.

On y voyait les contours des parcelles proposées au Women’s Institute.

— C’est une excellente idée, commenta Cecily. En particulier pour faire face aux problèmes d’approvisionnement quand la guerre éclatera.

— Si elle éclate, corrigea Alice.

— Tu as raison. Maman, tu aurais pu solliciter Miles ou Harry. Ils dirigent le domaine ensemble, tout de même !

— J’aurais pu, en effet, mais cela n’aurait pas été correct. Le sixième comte est toujours là et ces terres lui appartiennent. J’ai seulement voulu respecter les règles en faisant appel à Charlotte.

— Je comprends, répondit Cecily avec un sourire.

Elle examina le plan, sur lequel chaque parcelle avait été soigneusement délimitée et marquée du nom d’un légume à cultiver : pommes de terre, carottes, choux-fleurs…

— Maman, c’est très bien organisé ! Je comprends mieux pourquoi Harry est un génie du jardinage et de l’aménagement paysager.

— Ton frère est mille fois plus doué que moi, murmura Alice. Dis-moi, as-tu discuté avec lui de cette… de la personne ?

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En fait, Genevra peignait depuis l’enfance, encouragée par Gervaise. Celui-ci lui avait acheté des toiles et son premier matériel, quand il en avait eu les moyens. Genevra était totalement autodidacte, elle possédait un don inné.

Cecily avait aussitôt souhaité acquérir une de ses œuvres, mais Genevra avait refusé, lui proposant plutôt de lui en offrir une. Cecily n’avait pas hésité, son choix s’était porté sur un tableau figurant le mur de pierre, dans la roseraie. Genevra avait su rendre à merveille la profusion des dernières fleurs de l’été, à l’aide d’une large gamme de rouges fanés et de roses délicats.

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Assise sur les marches de sa roulotte, Genevra semblait l’attendre, comme toujours. La gitane portait sa tenue habituelle, une robe de coton rouge et blanc qui avait autrefois appartenu à Cecily et que sa mère lui avait donnée.

Les deux femmes se saluèrent. Cecily remarqua la chaise qu’on avait sortie pour elle, touchée de cette attention.

Genevra, le visage avenant, avait le même âge que Miles, trente-neuf ans, mais paraissait bien plus jeune. C’était une femme encore très attirante au charme exotique, ténébreuse avec sa chevelure noir de jais.

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Le bourdonnement d’un avion qui volait très bas la fit sursauter. Elle bondit sur ses pieds, les yeux au ciel. Non, ce n’était pas un bombardier à croix gammée, mais un petit avion qu’elle connaissait. À dix-neuf ans seulement, Noël, le fils du commandant Edgar Jollion de la Royal Navy, pilotait déjà comme un as. Sa famille vivait de l’autre côté de Mowbray, près de High Cloud. Quelques années auparavant, Edgar avait dû faire aménager une piste d’atterrissage sur ses terres pour assouvir la passion de son fils.

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Elle avait trente-sept ans et jouait avec l’idée d’une nouvelle grossesse… Un autre enfant de Miles serait un don de Dieu, songeait-elle, mais la guerre qui approchait représentait une sérieuse menace pour leur avenir à tous… Troublée, Cecily allongea le pas, soudain pressée d’arriver au village. Elle pensa à Cavendon Hall : Miles s’était démené pour que la famille y soit en sécurité. Harry, ses quatre belles-sœurs, tous avaient mis la main à la pâte.

Les dernières années avaient été difficiles à plus d’un titre. Chacun avait fait des sacrifices, puisé dans ses propres fonds pour contribuer à l’entretien du domaine familial. Ensemble, les Ingham et les Swann avaient accompli des miracles et Cavendon avait été sauvé du gouffre.

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Plus tard, ce soir-là, dans leur lit, Miles avait pris Cecily dans ses bras en se demandant pourquoi le temps filait ainsi. C’étaient les années vécues ensemble qui avaient passé trop vite, avait-elle répondu.

Il avait ri en la serrant plus fort, jouant avec une boucle de ses longs cheveux. Après réflexion, elle avait ajouté qu’élever leurs trois enfants, assumer des activités professionnelles et maintenir Cavendon à flot était accaparant. Il l’avait remerciée en murmurant des mots doux dans le creux de son oreille puis s’était allongé sur elle. Ils avaient fait l’amour avec une passion toujours renouvelée.

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