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"Je pensais que le prix à payer en contrepartie de ma vie au château était de ne plus pouvoir toucher personne, car le poison que j'ingurgitais de mon plein gré imprégnait ma peau, la rendant toxique pour quiconque viendrait à entrer en contact direct avec moi, hormis les personnes bénies des dieux : la reine, le roi et le prince. Le seul antidote à l'aubemorte était la bénédiction des dieux. Cela ne m'avait pas semblé trop cher payé. Après tout, j'avais laissé dans mon ancienne vie la seule personne qui m'ait témoigné de l'amour et de l'affection. Mais ce n'était pas cela, le prix à payer.
Je devais toucher des gens, délibérément, sur commande, en sachant que ce contact les tuerait. Il n'existe pas d'antidote terrestre à l'aubemorte. Frôler ma peau suffit à tuer un homme adulte en quelques secondes. C'était cela, mon rôle, le prix à payer pour être la favorite des dieux. Je devais devenir bourreau. Une meurtrière. Une arme."
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