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L'herméneutique du sujet : cours au Collège de France, 1981-1982



Description ajoutée par titi44 2011-10-30T14:43:54+01:00

Résumé

Pour étudier la formation en Occident d'une herméneutique de soi, Michel Foucault analyse dans la philosophie grecque et romaine le thème récurent du souci de soi. Le souci de soi est une véritable activité, à laquelle il faut se livrer tout au long de sa vie, et qui a une fonction thérapeutique. Pour garder notre maîtrise face aux événements qui peuvent se produire, nous avons besoin de discours vrais et raisonnables, que Plutarque compare à des médicaments. Mais comment faire en sorte qu'ils se présentent d'eux-mêmes en nous quand cela s'avère nécessaire ? Les méthodes préconisées par les Stoïciens ou les Épicuriens pour les assimiler sont examinées ici avec précision. Il s'agit par ces techniques d'« armer le sujet d'une vérité qu'il ne connaissait pas et qui ne résidait pas en lui ». Michel Foucault a donné pendant dix ans un Cours au Collège de France, dont le Seuil et les éditions Gallimard ont entre-pris la publication exhaustive. L'Herméneutique du sujet est le troisième volume publié.

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Classement en biblio - 5 lecteurs

extrait

J’en reste là pour l’instant. Je voulais simplement vous signaler ces passages dans lesquels Socrate se présente bien essentiellement comme celui qui incite les autres à s’occuper d’eux-mêmes, en vous priant de remarquer simplement trois ou quatre choses qui sont importantes.

Premièrement, cette activité qui consiste à inciter les autres à s’occuper d’eux-mêmes, c’est celle de Socrate, mais c’est celle qui lui a été confiée par les dieux.

En faisant cela, Socrate ne fait pas autre chose que d’accomplir un ordre, d’exercer une fonction, d’occuper une place (il emploie le terme taxis) qui lui a été fixée par les dieux. Et vous avez pu voir d’ailleurs, au cours d’un passage, que c’est dans la mesure où les dieux s’occupent des Athéniens qu’ils leur ont envoyé Socrate, et éventuellement leur enverraient quelqu’un d’autre, pour les inciter à s’occuper d’eux-mêmes. Deuxièmement, vous voyez aussi, et là c’est très clair dans le dernier des passages que je viens de vous lire, que si Socrate s’occupe des autres, c’est évidemment en ne s’occupant pas de lui-même, ou en tout cas en négligeant, pour cette activité, toute une série d’autres activités qui passent en général pour des activités intéressées, profitables, propices. Socrate a négligé sa fortune, il a négligé un certain nombre d’avantages civiques, il a renoncé à toute carrière politique, il n’a brigué aucune charge ni aucune magistrature, pour pouvoir s’occuper des autres. Donc se posait le problème du rapport entre le « s’occuper de soi-même » auquel incite le philosophe, et ce que doit représenter pour le philosophe le fait de s’occuper de lui-même ou éventuellement de se sacrifier lui-même : position par conséquent du maître dans cette question du « s’occuper de soi-même ». Troisièmement, là je n’ai pas cité assez loin le passage tout à l’heure, mais peu importe, vous pourrez vous y reporter, dans cette activité qui consiste à inciter les autres à s’occuper d’eux-mêmes, Socrate dit qu’il joue, par rapport à ses concitoyens, le rôle de celui qui éveille. Le souci de soi doit donc être considéré comme le moment du premier éveil. Il se situe exactement au moment où les yeux s’ouvrent, où l’on sort du sommeil, et où l’on a accès à la toute première lumière : troisième point intéressant dans cette question du « s’occuper de soi-même ».

Et enfin, encore à la fin d’un passage que je ne vous ai pas lu : la comparaison célèbre entre Socrate et le taon, cet insecte qui poursuit les animaux, les pique et les fait courir et s’agiter. Le souci de soi-même est une sorte d’aiguillon qui doit être planté là, dans la chair des hommes, qui doit être fiché dans leur existence et qui est un principe d’agitation, un principe de mouvement, un principe d’inquiétude permanent au cours de l’existence. Donc, je crois que cette question de l’epimeleia heautou doit peut-être être un peu dégagée des prestiges du gnôthi seauton, qui en a fait un peu reculer l’importance. Et, dans un texte alors que j’essaierai de vous expliquer tout à l’heure un peu plus précisément (le fameux texte de l’Alcibiade, toute la dernière partie), vous verrez comment l’epimeleia heautou (le souci de soi) est bien le cadre, le sol, le fondement à partir duquel se justifie l’impératif du « connais-toi toi-même ». Donc : importance de cette notion de l’epimeleia heautou dans ce personnage de Socrate, auquel pourtant d’ordinaire on associe, de façon, sinon exclusive, du moins privilégiée, le gnôthi seauton. Socrate, c’est l’homme du souci de soi, et il le restera. Et on verra, dans toute une série de textes tardifs (chez les stoïciens, chez les cyniques, chez Épictète surtout), que Socrate c’est toujours, essentiellement, fondamentalement celui qui interpellait dans la rue les jeunes gens et leur disait : « il faut vous soucier de vous-mêmes ».

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Date de sortie

L'herméneutique du sujet : cours au Collège de France, 1981-1982

  • France : 2001-03-28 - Poche (Français)

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