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L'Homme-thermomètre



Description ajoutée par Lilasiris 2014-06-04T12:04:28+02:00

Résumé

Pourquoi Monsieur Z. disait-il d’une fourchette que c’était un thermomètre alors qu’il savait parfaitement s’en servir pour manger ?

Pourquoi Monsieur S., à l’évocation de ce même mot, s’exclamait-il : " Ce trontreuil est bien décrandé, bien bondé, me valoir comme pondu " ?

Pourquoi Monsieur L. répondait-il invariablement " tan tan " et s’expliquait-il par des gestes ? Et Monsieur D. pour qui la tortue devenait une " torpie ", l’araignée une " alougrée ", un revolver un " reveltil " ?

Ces hommes n’étaient pas des poètes surréalistes. Mais des victimes d’accidents cérébraux dont la pathologie donne un accès privilégié au fonctionnement du cerveau.

Un grand livre de neuropsychologie conçu comme un roman policier.

Laurent Cohen est professeur de neurologie à l’hôpital de La Pitié-Salpêtrière-Paris-VI.

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Classement en biblio - 9 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par Biquet 2017-06-13T10:05:31+02:00

Au terme de ce périple, aucun message prophétique. Notre but est seulement de construire peu à peu une image du fonctionnement cérébral tel que l'envisage Ia neuropsychologie. On aura sans doute perçu le statut ambigu de cette discipline, partagée entre sa face médicale, qui vise à aider les patients souffrants, et sa face fondamentaliste, qui vise à comprendre le fonctionnement normal du cerveau.

Quitte à redescendre de l'Olympe de la spéculation, il est donc juste que le dernier mot concerne les patients qui nous aident, dans leur malheur, à comprendre comment fonctionne le cerveau normal. Ce que nous avons tiré de leur étude, pouvons-nous le leur rendre ? Pouvons-nous mieux les soigner maintenant que nous les avons mieux compris ? C'est une autre histoire ; une histoire qui n'en est qu'à ses balbutiements. La neurologie a longtemps été une discipline contemplative, éprise de diagnostics rares et difficiles. Elle souffre encore de cette fâcheuse image de marque. En réalité, les choses ont énormément changé, de nombreuses maladies cérébrales sont de mieux en mieux soignées, de la migraine à l'épilepsie en passant par Ia maladie de Parkinson, les accidents vasculaires ou la sclérose en plaques. La pharmacopée, les greffes de cellules souches, Ies stimulations intracérébrales, la thérapie génique, autant de nouvelles voies thérapeutiques qui s'ouvrent. Malgré tout, force est de reconnaître que rien ne permet aujourd'hui de remplacer une région cérébrale détruite. Une fois les dégâts constatés, le mieux qu'on puisse faire, c'est rééduquer les patients, les aider à récupérer le plus possible de leurs capacités perdues, à utiliser au mieux celles qui leur restent, à trouver des stratégies pour contourner leur handicap, et finalement à mieux supporter les séquelles irréversibles. Avant d'en arriver là, dans les premières heures qui suivent un accident vasculaire ou un traumatisme crânien grave, il faut être pris en charge rapidement par des équipes médicales compétentes et dotées des moyens matériels et humains nécessaires pour limiter les dégâts. C'est du ressort d'une politique de la santé publique. Mais l'initiative individuelle n'est pas totalement vaine. Il n'y a guère de justice en matière de santé. Toutefois, si l'on veut limiter les risques d'être soi-même demain aphasique, agnosique, amnésique, apraxique, asomatognosique, hémianopsique, alexique, simultanagnosique, anomique, achromatopsique; si l'on n'a pas pour ambition de figurer dans l'histoire aux côtés de Monsieur Leborgne dit Tan-Tan; si l'on ne veut pas être le prochain homme- ou femme-thermomètre, on peut, dans une certaine mesure, protéger son précieux cerveau. Rien là de bien amusant, mais l'on peut, par exemple, arrêter de fumer et soigner son hypertension, ne pas rouler trop vite et boucler sa ceinture de sécurité... En suivant le fil rouge du cas de Monsieur Z, l'homme-thermomètre, nous avons découvert quelques pièces d'un puzzle inachevé. Peut-être trouvera-t-on que nous n'avons abordé que les facultés mentales les plus mécaniques, celles qu'un bon ordinateur pourrait en principe réaliser sans trop de mal, bref, les moins humaines : lire un mot, saisir un objet, etc. La neuropsychologie n'aurait-elle simplement rien à dire sur les sentiments, les émotions impalpables, la peur, l'amour, la nostalgie, ce que l'humanité aurait de plus incommunicable et de plus précieux ? Nous avons aussi laissé de côté tout un autre monde, celui des sociétés humaines. Plusieurs cerveaux humains mis ensemble ont un potentiel qui dépasse de loin la somme de leurs facultés individuelles. Mais encore faut-il que chaque individu possède les outils mentaux lui permettant d'établir des liens sociaux. La neuropsychologie n'a-t-elle rien à dire sur cette dimension de la nature humaine ? En réalité, les mécanismes cérébraux des émotions et de ce qu'on appelle la cognition sociale , sont parmi les sujets les plus en pointe de la recherche actuelle. Disons seulement que l'approche suivie pour l'homme-thermomètre est aussi praticable dans ces domaines. Prenons un exemple. Souvenons-nous que le dessous du lobe temporal est essentiel à la reconnaissance des visages. Nous avons vu comment cette reconnaissance réactive le souvenir du nom et de la biographie de l'intéressé. Mais un visage porte bien d'autres informations que son identité, des informations cruciales pour la vie en société. Un usage exprimant la peur ou la menace éveille en nous la crainte, la méfiance, nous lait transpirer et accélère notre coeur. Or un noyau situé dans les profondeurs de l'avant des lobes temporaux, l'amygdale, joue un rôle central dans la mise en route de toutes ces réponses viscérales et émotionnelles suscitées par l vue d'un visage inquiétant. Comment le savons-nous ? Comme d'habitude, grâce à l'étude combinée des patients, des sujets normaux et des animaux de laboratoire. Des patients dont les noyaux amygdaliens sont détruits deviennent incapables de juger de la menace potentielle que recèle un visage inquiétant, ils donnent sans réserve leur confiance à des individus à la mine jugée patibulaire par des sujets normaux. Des phénomènes voisins sont d'ailleurs observés chez des singes dont on a détruit les amygdales. Cette même région s'active lorsque des sujets normaux voient des visages exprimant la crainte. Chez des sujets d'une timidité pathologique, elle s'active même à la vue de visages à l'expression neutre. D'autres régions, dans le sillon temporal supérieur, sont impliquées dans l'analyse de l'orientation du regard d'autrui, ce qui permet de diriger son attention dans la même direction que lui et de partager un contenu de pensée communs. D'autres systèmes encore, en particulier dans les lobes frontaux, sont impliqués dans la capacité de se représenter les pensées et les intentions d'autrui comme différentes des nôtres, une condition essentielle de toute interaction sociale. Là encore, il existe des déficits relativement sélectifs, notamment chez les autistes, ainsi que des données d'imagerie chez les sujets normaux. Retenons de ce survol qu'aucun aspect du fonctionnement de l'esprit humain n'échappe a priori à ce mode de recherche, pas plus les émotions et la sociabilité que la lecture des mots ou l'utilisation d'une paire de ciseaux, même si notre compréhension en est encore très embryonnaire. Chemin faisant, plusieurs types de questions se sont présentées. Des questions anatomiques: à quoi servent les lobes frontaux ? Que se passe-t-il dans les lobes temporaux ? Les deux hémisphères ont-ils les mêmes fonctions ? Des questions cognitives : comment fait-on pour parler ? Comment contrôle-t-on ses gestes ? Comment reconnaît-on un visage ? Des questions neuropsychologiques : qu'est-ce que l'aphasie ? Et l'apraxie ? Des questions méthodologiques enfin I comment fait-on un diagnostic neuropsychologique ? Comment Peut-on voir le cerveau en action? Sur toutes ces questions, je n'ai fourni que des bribes d'information. Les neurosciences cognitives ont fait ces dernières années des progrès immenses, et tous les ans des milliers de publications enrichissent le corpus déjà débordant de connaissances sur le fonctionnement mental et ses mécanismes cérébraux. Aucun individu ne peut plus réellement maîtriser ce savoir exponentiel. Malgré tout, une culture générale mise au goût du XXI° siècle ne devrait pas faire l'économie d'une teinture de neurosciences cognitives. En effet, c'est là que s'élabore sans doute la compréhension rationnelle la plus poussée que l'homme ait jamais entreprise de sa propre nature.

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par Biquet 2017-04-30T18:16:38+02:00
Bronze

L'homme thermomètre

Ce livre tombe à point nommé pour confirmé ce que j'ai cru comprendre dans "Le code de la conscience" de Stanislas Dehaene.

Tout livre de poche qu'il soit, ce livre s'est malgré tout donné la peine de me définir les différents lobes du cerveau, attention que je n'avais pas trouvée dans le livre de Mr Dehaene.

Mais comme c'est in véritable cours de physiologie cervicale, une maquette du contenu de mon crâne eût été utile.

La procédure de narration est totalement différentes: il part de cas précis de handicap pour expliquer où se trouve le problème.

Qu'ai-je appris dans ce livre?

Que les aires propres à la parole (Broca & Wernicke) se trouvent le plus souvent dans la scissure de Sylvius gauche même chez les gauchers.

Qu'en matière de souvenir tous les attributs d'un objet comme couleur, forme, nom se trouvent logé dans des parties différentes du cerveau

J'ai beaucoup appris également sur les dégâts occasionnés par un AVC sur l'oralité, la vision, la lecture. Par contre je n'ai rien rencontré sur la mémoire. Ce qui m'inquiète le plus c'est ce qui nous guette aphasie, apraxie, echolalie, palilalie, etc.. en "lie"

Très précis des symptômes et du personnellement expérimenté sur le phénomène des mots qu'on a sur le bout de la langue. Il semblerait qu'on en connaisse d'abord le sens, puis la grammaire (genre, nombre de syllabes, etc...) en enfin le sens le son.

Dans certaines expériences de consultation décrite en fin de livre, on se retrouve parfois soi-même

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Commentaire ajouté par Bouchi 2016-11-29T21:00:00+01:00
Argent

Ce livre m as beaucoup aidé à comprendre mon cours de neurologie. Il est claire, facile à comprendre pour les débutants. Il faut s accrocher à certains moment mais dans l ensemble tout est relativement bien expliqué et les exemples basés sur les patients sont d une grande aide également.

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