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Souviens-toi bien de ça:c'est toujours dans les ports qu'on cherche les marins.Essaie pas d'embarquer mon vieux, sinon, t'es foutu!
Afficher en entierIls ont mangé tous les trois et le patron s'est attardé une bonne demi-heure devant son café arrosé. Il est parti à regret en déclarant :
- Toi, mon gars, t'as foutu la révolution dans le veux Lyon. C'est temps que tu t'en ailles, sinon, on va tous boulotter des briques d'ici peu. Personne fout plus rien !
L'après-midi a filé très vite. Tous les habitués sont arrivés de bonne heure pour se lancer dans de grandes discussions. Le boulanger a apporté son atlas. Ils se sont longuement penchés sur les cartes. D'un doigt qui connaît, Freddy leur a montré le chemin.
Afficher en entierLe soir du 7 juillet 1937, trois matelots, appartenant à l’équipage d’un cargo allemand, entraient dans un bar de Boston. Le plus jeune des trois, vingt-six ans, espèce de colosse rouge de poil et de peau, se déplaçait en se balançant comme un ours. Il s’appelait Karl. Ses deux camarades, moins grands et moins larges, étaient cependant des gaillards impressionnants. Otto était mécanicien, comme Karl. Herman, le plus âgé, était premier maître. Les trois hommes avaient déjà bu, et le patron du bar leur déclara qu’il ne servait pas d’alcool.
- Même pas de la bière? demanda Herman.
- Ni bière, ni whisky, ni gin.
Une dizaine de consommateurs étaient assis à trois tables. Deux hommes et une putain se tenaient accoudés au comptoir. De la salle, une voix lança :
- Y a rien pour des nazis !
Merman s’avança. Dans un mauvais anglais, il cria :
- Quel est le fumier de Juif qui a dit ça ?
Déjà des marins américains et deux français se levaient. Karl fit un pas en avant pour aider son camarade, mais une main se posa sur son épaule tandis que, derrière lui, une voix disait :
- Laisse tomber !
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