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— Ce n’est pas tout ! coupa-t-elle. Il exige que ses assistantes l’appellent « Votre Splendeur ». Et lorsqu’elles l’évoquent à la troisième personne, elles doivent dire « Sa Splendeur ».
Derek, toujours assis à la table de conférences, ricana.
— Je ne pense pas que…
— Sans oublier l’incident qui a eu lieu la semaine dernière, ajouta-t-elle, le stoppant dans son élan.
— L’incident ? répéta Sam, vaguement mal à l’aise.
Une lueur espiègle dans les prunelles, Taylor reprit de plus belle :
— La semaine dernière, M. Andrews a trouvé amusant de déclencher l’alarme incendie et de hurler par l’interphone qu’il était – je cite -« l’heure pour toutes les jolies filles de se foutre à poil ! ».
Jason fut saisi d’une violente quinte de toux. Au point où ils en étaient, il était prêt à tout pour la faire taire.
Afficher en entierSans préambule, Val demanda :
— Taylor, tu ne nous as pas dit que tu avais eu un rendez-vous galant, récemment ?
Elle balaya les airs avec son verre, faisant déborder son martini à la mangue. On aurait dit que quelqu’un avait brusquement arrêté la musique.
Taylor n’avait pas pensé une seule seconde à la soirée avec Scott Casey.
Plus sobre, Kate discerna immédiatement le malaise de Taylor.
— Quelle importance après ce que nous avons vécu ce soir ? Taylor… tu nous raconteras tout demain.
Mais une voix s’éleva à l’autre extrémité de la pièce.
— À vrai dire, je serais très curieux d’en savoir plus sur ce tête-à-tête, moi aussi.
Tout le monde se tourna vers Jason, qui avait pris place dans un fauteuil.
— Après tout, enchaîna-t-il en fixant Taylor, ce n’est pas tous les jours qu’une jeune femme a la chance de sortir avec Scott Casey.
C’en était trop pour cette pauvre Val.
— Scott Casey ? s’écria-t-elle.
Elle saisit la main de Taylor et la serra si fort qu’elle faillit lui couper la circulation. À ses côtés, Kate, en général si posée, parut choquée.
Taylor affecta la nonchalance.
— Nous ne nous sommes vus qu’une fois. J’avais l’intention de vous en parler demain.
Soudain, ce fut l’hystérie.
Val poussa un hurlement en bondissant du canapé, tandis que Kate assaillait Taylor de questions. Qui ? Quoi ? Où ?
— Ô mon Dieu, ô mon Dieu ! cria Val en guise de contribution à l’interrogatoire.
Kate insista. Comment ? Quand ? Et ensuite ?
Taylor s’efforça de minimiser la situation en observant Jason à la dérobée. Dire qu’il était furieux aurait été un euphémisme. À chaque question, il serrait un peu plus fort son verre.
Afficher en entierQuand il sentit la chaleur de son corps, il se demanda si elle avait deviné à quoi il songeait, en cet instant précis.
Apparemment, la réponse était oui.
— Mettons les points sur les « i » tout de suite, monsieur Andrews. Il s’agit d’une relation professionnelle, entre nous. Point final.
Avant qu’il ne puisse répliquer, elle se détourna pour partir.
— Je vous attends dans mon bureau à 9 heures demain matin. Tâchez de ne pas être en retard…
D’un geste vif, elle rejeta ses cheveux sur ses épaules et, en une imitation plus qu’acceptable, lui renvoya ses propres paroles :
— Vous comprenez sans doute… Je suis une femme fort demandée, monsieur Andrews…
Puis elle tourna les talons et quitta le bar.
Afficher en entier-Pourquoi moi, Jason ? Sérieusement. Pourquoi moi ?
Elle l'appelait de nouveau par son prénom. La situation évoluait favorablement... Profitant de l'occasion, Jason lui offrit son plus beau sourire.
— Que dire, mademoiselle Donovan ? Vous... vous m'intriguez.
Taylor esquissa un sourire. Malgré elle.
— Je vous intrigue ?
— Et vous en êtes consciente, riposta-t-il audacieusement, le regard brûlant.
L'ambiance s'était considérablement réchauffée, en quelques instants à peine. Allaient-ils faire l'amour sur ce bureau ? Si oui, mieux vaudrait déplacer l'agrafeuse...
— Alors je pense que la suite va vous intriguer plus encore, susurra-t-elle.
Comme il haussait un sourcil, Taylor eut un sourire démoniaque et...
... lui claqua la porte au nez !
Afficher en entierCe dont Taylor n’était pas consciente en se frayant un chemin dans la foule, c’était que les gens prêtaient attention à elle. Et lui jetaient des regards appuyés.
Elle ne s’en doutait pas mais si personne n’osait l’aborder, c’était parce qu’ils s’imaginaient tous qu’ils devraient la connaître et n’osaient pas avouer que sa tête ne leur disait rien. Ils se tournèrent donc les uns vers les autres en chuchotant. « Rappelle-moi, déjà… » « Je l’ai sur le bout des lèvres mais son nom m’échappe… » « Qui est cette femme ? »
C’est alors qu’un miracle se produisit.
L’assistance se tut.
« Attendez-Là-bas… N’est-ce pas Jason Andrews ? Il est tout seul à l’autre bar. Voyez un peu comme il la fixe. »
Un vent de frénésie parcourut les invités.
« Vous croyez que c’est elle ? Oui, oui, ces cheveux longs, c’est la fille des photos… »
La femme-mystère ! En chair et en os !Tous les regards étaient soudain rivés sur elle.
Afficher en entier— Je suis certaine de ne pas être à la hauteur de l’homme le plus sexy du monde.
Afficher en entierSi les regards pouvaient tuer, songea Jason, il serait déjà au sol, une hache au milieu du front.
Afficher en entier— Vous pouvez m'envoyer toutes les piques que vous voudrez, Taylor Donovan. Elles ne m'effleurent même pas. Parce que je crois qu'au fond, vous aimez passer du temps en ma compagnie. C'est con, vous pouvez l'avouer : je le sais déjà.
Afficher en entier-Ma philosophie, c'est de traiter chacune de mes relations sentimentales comme un nouveau scénario. Si je ne décroche pas au bout d'une heure, inutile de perdre mon temps!
Afficher en entierVingt minutes plus tôt, en sautant dans son Aston Martin pour se rendre au bureau de Taylor, Jason avait eu l’impression d’agir de manière tout à fait rationnelle. Personne à Hollywood ne dédaignait ses appels. Aussi, Taylor ayant omis de réagir aux trois – oui, oui, un, deux trois messages – qu’il avait laissés à sa secrétaire, il s’était empressé d’en déduire qu’elle le rejetait. Cette pensée l’avait mis hors de lui, surtout après les progrès accomplis lors de leur dernière rencontre.
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