L'homme qui rétrécit

C'est assez terrifiant de tenter de se mettre à la place de Scott. Rétrécir chaque jour de 4 millimètres, jusqu'à l'infini ! Je pense que je me serais ôté la vie à un certain points, personnellement. Comment réussir à accepter cette descente en enfer ?

Le récit est parfaitement manié, il alterne entre le présent (Scott mesurant quelques centimètres et étant enfermé dans sa cave avec une araignée "géante"), et le lent rétrécissement au fil des mois précédent. J'ai trouvé le personnage de Louise un peu étrange, comme si elle n'étais pas totalement impliqué dans cette maladie. Elle est parfois trop en recul, ou alors trop dans les faits. Je ne ressent pas tellement d'émotions de son côté. Si j'imagine ma moitié dans la situation de Scott, je suis détruit, comment continuer un semblant de vie normale ?

Spoiler(cliquez pour révéler)Pour finir, j'ai trouvé que le roman était un peu trop axé sur le désir sexuel de Scott. Certes, c'est une des problématique de cette maladie. Il devient si petit qu'il ne peut plus faire l'amour à sa femme. Mais est-ce vraiment si important alors qu'il est en train de disparaître ? Tous ces moments d'espionnage de l'adolescente sont malsains à souhait. Parce qu'il devient petit par la taille, il devient attiré par des jeunes femmes (qui sont à peine plus petites que sa femme soit-dit en passant) ? C'est un non, pour ma part. J'avais déjà noté dans "Je suis une Légende" que Matheson semblait penser qu'un homme dans ces derniers instants serait réduit à ses plus profonds instincts sexuels, et je ne suis toujours pas d'accord avec ce constat. C'est dérangeant, dégradant même. Peut-être que je suis dans l'erreur et que j'essaye juste de me rassurer, mais bon...

Malgré ce défaut (d'après moi), ce fut une lecture enrichissante.

Bien que ce soit du déjà vu, j'ai été prise par le récit.

C'est l'histoire d'un homme qui rétrécit à vu d'oeil, comme le dit le titre, il y décrit son impuissance, sa solitude, son combat….

Richard Matheson, à l'aide de flash-back, raconte ses incidents lors de son rétrécissement, contre la société tout d'abord, ces moqueries, ce rejet… Puis contre les animaux, les insectes, il est devenu de la nourriture, un combat qu'il mène à bout de souffle, armé de courage.

La fin n'est pas surprenante, mais elle a le mérite de vous laisser dans le questionnement, une once d'espoir.

Bonne lecture !

Je connaissais déjà Richard Matheson pour avoir dévoré en une journée "je suis une légende". J'ai été bien inspiré de commander "l'Homme qui rétrécit" même si la lecture est moins fluide que celle de "Je suis une légende" j'ai passé de bonnes soirées de lecture. Certains passage sont un peu long dans les descriptions mais on a hâte de connaître la fin : Que va t il advenir de cet homme qui rétrécit .

Depuis un peu plus d'un mois j'enchaîne les romans SF et celui-ci est à conseillé à ceux qui connaissent déjà ce genre et à ceux qui veulent se construire une culture littéraire SF. Bref pas de risque d'être déçu en l'achetant.

Un roman fantastique plus basé sur l'introspection que l'action et ce malgré une ou deux scènes spectaculaires.Ce livre brillant par son thème et son écriture décrit l'évolution d'un homme vers l’infiniment petit. J'ai bien aimé mais j'ai peur que l'écriture ait quelque peut vieilli.

Un roman relativement court, au scénario original certes, mais qui tient sur quelques lignes et peine à tenir la distance.

Les situations sont répétitives, notamment en ce qui concerne la souffrance psychologique du personnage, et même si elle est indéniablement compréhensible, l'auteur en abuse.

En dehors de ces aspects, certaines scènes sont terrifiantes et formidablement réussies, comme les passages avec l'araignée, tandis que d'autres sont confuses et difficiles à suivre tant les détails se révèlent nombreux et inutiles.

Une nouvelle aurait peut-être suffi, aurait mieux répondu à mes attentes.

Pour les fans, l'adaptation cinématographique de 1957 finira de les combler, pour les autres peut-être apportera-t-elle un complément moins brouillon et sans doute moins récurrent.

J'ai adoré, mais ça a un peu vieilli. Dans le même genre mais en mieux, je trouve, et plus récent, il y a Micro, de Michael Crichton.

L'homme qui rétrécit est un superbe roman de science-fiction classique qui s'apparente quelque part à un conte philosophique sur la condition et la nature humaine.

Ayant regardé maintes et maintes fois l'adaptation cinématographique étant petit, je ne me suis plongé dans l’œuvre originale que tout récemment, et j'ai été ravi d'avoir enfin trouvé le temps de lire cette superbe aventure humaine.

Le personnage de Scott est incroyablement intéressant, car il a beau avoir ses sautes d'humeur, ses pointes de colère, étant tantôt exécrable avec sa femme tantôt distant avec le reste du monde... mais compte tenu de sa situation et de son destin tragique, il en découle que cette personnalité caractérielle est en fin de compte ce qui pourrait très bien être la nôtre dans une situation similaire. A défaut de sombrer dans la folie, Scott se protège avec sa propre colère, envers lui-même et le monde qui l'entoure. Il est terriblement attachant car ses réactions sont très humaines et au final, presque admirables car il continue à se battre en vain là où d'autres auraient perdu la raison.

Comme à son habitude, Matheson mélange de la science-fiction, voire du fantastique, avec des éléments scientifiques avérés qui donnent une tournure étonnamment réaliste au roman. A l'instar de "Je suis une légende", et "La maison des damnés", dans lesquels l'auteur justifie scientifiquement la présence de morts-vivants et de phénomènes paranormaux, ici tout porte à croire que le rétrécissement physique de l'homme n'est pas aussi incroyable qu'on pourrait le penser...

L'homme qui rétrécit est une fiction affreusement triste mais Ô combien passionnante, qui montre ce que pourrait être la réaction d'un homme dans une situation complètement surréaliste. La chapitrage alternant l'action présente, et les souvenirs passés est très judicieuse car les deux se font écho à de nombreuses reprises. Les passages avec l'araignée sont réellement effrayants, surtout à l'échelle microscopique dans laquelle le roman est écrit. Les objets en deviennent des obstacles insurmontables, et la moindre marche est une falaise immense.

La fin est très belle, quoiqu'un peu expéditive, mais c'était selon moi la meilleure manière de clore une aussi belle histoire.

Je suis bien moins emballée par ce livre que par "Je suis une légende". Je l'ai globalement trouvé beaucoup trop mollasson. Il n'y a pas vraiment d'actions, mais presque uniquement des descriptions, parfois franchement trop abstraites pour me plaire, voire illogiques et incohérentes dans l'histoire. Spoiler(cliquez pour révéler)Certains passages dans la cave, façon MacGyver puissance 1000, juste, je ne comprenais rien à ce que Scott tentait de faire ! Par exemple, quand il essaye de gravir l'escalier, ça reste un grand mystère pour moi. Il prend un poil sur un balais et empile des petits cailloux. Hum, what ? En quoi c'est censé l'aider, ça ?! Et même à supposer que ça lui permette de gravir UNE marche, il fait comment pour le reste ? La PREMIÈRE chose à laquelle j'ai pensé, c'est de s'attacher au pantalon du réparateur. Ça me semblait juste évident. Bah non, bien sûr, Scott n'y pense qu'après son départ. Sans blague.

Ou dans un autre registre, je n'ai pas compris quand Scott se met à épier la baby-sitter. Une obsession justifiée par le fait qu'elle soit plus petite, donc plus accessible, que son épouse. Mouais. Plus petite peut être, mais elle fait quand même plus du double de sa taille, donc ça justifie rien du tout.

Le personnage de Lou aussi est incohérent. Elle est quand même en train de perdre son mari là, ça devrait s'apparenter à un deuil ou a une maladie grave. Mais non, c'est limite si elle ne trouve pas ça mignon et rigolo.

Ou encore la cause du rétrécissement est longuement passée sous silence, alors qu'elle est a priori connue du personnage dès le départ. Ou du moins, Scott doit avoir une idée, une intuition. Il doit bien se rendre compte qu'il lui est arrivé deux événements anormaux en peu de temps. Quand il apprend sa maladie, il devrait logiquement se mettre a cogiter et s'en souvenir. Bah non, il s'en rappelle complètement par hasard. Nan mais franchement, qui peut croire à ça ?!

De la même manière, on nous cache jusqu'aux derniers chapitres la cause de l'enfermement dans la cave, probablement pour cacher que là encore, ce n'est pas cohérent. Scott faisant 20cm environ quand il est arrivé dans la cave. Il était donc encore largement capable de monter les marches de l'escalier (il est d'ailleurs dit à un moment du livre qu'il l'a fait) et de toquer à la porte !

Je suis peut-être trop pragmatique, mais j'ai comme ça plein de passages où je ne suis pas du tout entrée dedans. Ou je me suis juste dit que non, la justification ne tient pas du tout, et les choses ne devraient pas se passer comme ça.

Bon après d'autres descriptions sont sympas, faut pas faire de généralité. Notamment, le début du livre emprunte un peu au registre de l'horreur, avec cette araignée devenue géante. C'est assez bien fait, ça nous inspire un sentiment de stress et d'angoisse. Puis surtout, une empathie indéniable se crée avec le personnage de Scott. L'auteur arrive vraiment à nous plonger dans la tête d'un personnage de seulement quelques centimètres. A nous transmettre son point de vu sur le monde qui l'entoure. On ressent plein de nuances. Sa personnalité "d'avant" comme l'actuelle, ainsi que toutes ses émotions. Sa colère, son incompréhension, sa honte, son angoisse. A mon sens, c'est le plus gros point positif du livre, la construction de ce personnage.

Mais bon, autant le personnage principal est intéressant, autant les personnages secondaires sont transparents. Lou est à peu près développée, bien qu'on aurait pu faire mieux, mais les autres c'est une catastrophe. Qui est Marty ?! On ne nous le dit jamais clairement. Beth, la fille de Scott, n'est jamais exploitée dans l'intrigue. Alors que bon, voir son père rétrécir, ça doit quand même provoquer une réaction.

Je ne suis pas non plus convaincue par la construction du livre. La construction décousue, mêlant présent et passé, j'adhère. Par contre, je trouve qu'on accorde trop de temps au présent, finalement pas très intéressant, et pas assez au passé, là où se situe pourtant tous les enjeux. C'est dans la passé que se trouve la cause du rétrécissement, le drame financier puisque Scott ne peut plus travailler, le drame humain lié à l'incapacité de nouer des relations avec d'autres personnes. Mais on n'a aucuns détails sur ces éléments.

Absolument tout ce que j'aurais aimé qu'on m'explique, on l'a évacué en 3 lignes. La justification 'scientifique' du rétrécissement tient en même pas une page !!! C'est un livre de SF ou s'en est pas ?! C'est là que tout se joue, que tu fais un livre crédible ou que tu restes dans le fantastique. Bah même ça, l'auteur ne l'a pas traité correctement.

Bref, je pense que l'idée de base est pas mal, mais elle est mal exécutée. On aurait pu tirer une meilleure intrigue, bien plus travaillée, réfléchie et crédible. Dans l'ensemble, j'ai un sentiment de livre un peu bâclé, ou en tout cas, que l'auteur s'est trompé dans ses priorités. Qu'il a attaché de l'importance a ce qui devrait pas en avoir, et inversement.

S i je me souviens bien, la fin est un peu en eau de boudin. Il faut dire qu'étant donné le pitch, ce n'était pas facile à conclure. Et effectivement, ce livre pause pas mal de questions philosophiques, mais cela dit, et même si ça ne se voit pas toujours, c'est plutôt fréquent en sf. (Même si je ne suis pas sûr que ce bouquin soit de la sf à proprement parler.)

J'ai d'abord vu le film qui m'avait donné vraiment envie de lire. J'ai été vraiment agréablement surprise. Le livre se lit très facilement, on peut y voir avant tout une réflexion philosophique qu'une simple histoire de Science-Fiction. C'est ce qui m'a vraiment plu