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L'homme qui savait la langue des serpents



Description ajoutée par percabeth76 2014-03-09T15:29:43+01:00

Résumé

Voici l'histoire du dernier des hommes qui parlait la langue des serpents, de sa sœur qui tomba amoureuse d’un ours, de sa mère qui rôtissait compulsivement des élans, de son grand-père qui guerroyait sans jambes, d’une paysanne qui rêvait d’un loup-garou, d’un vieil homme qui chassait les vents, d’une salamandre qui volait dans les airs, d’australopithèques qui élevaient des poux géants, d’un poisson titanesque las de ce monde et de chevaliers teutons épouvantés par tout ce qui précède... Peuplé de personnages étonnants, empreint de réalisme magique et d’un souffle inspiré des sagas scandinaves, un roman à l’humour et à l’imagination délirants.

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Classement en biblio - 168 lecteurs

extrait

Outre qu'elle devait passer ses journées à décapiter des lièvres et à donner la pension au troupeau, Hiie avait encore un autre souci : il se trouvait qu'elle ne supportait pas le lait de louve, et son père trouvait cela scandaleux. D'abord, pensez à toutes ces bêtes accroupies dans leur étable, à ces fleuves de lait ! Qu'en faire, de ce lait ? Le boire, naturellement, et toute la famille aurait dû contribuer à cette noble entreprise. Au-delà de ces considérations strictement pratiques, Tambet était profondément convaincu que tout véritable Estonien a le devoir de s'abreuver de lait de louve, car telle était déjà la coutume de nos ancêtres et c'est précisément à ce breuvage qu'ils devaient leur force et leur puissance. Voilà pourquoi refuser le lait de louve était un crime abominable : c'était trahir la coutume, et rien n'était plus répugnant.

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Commentaires les plus appréciés

Argent

De son style élégant, Kivirähk nous conte la folle histoire d’un jeune estonien coincé entre le passé dépassé et la modernité irrationnelle. Entre sa mère qui le gave d’élan rôti et sa sœur qui veut se marier avec un ours. Entre les croyances dégénérées du Sage du Bois Sacré et le christianisme aveugle des gens du village. Je m’attendais à une lecture un peu laborieuse autours d’un folklore que je ne connaissais pas et même si l’aventure me tentait, je partais avec quelques appréhensions. Mais cette histoire est fluide et les pages se laissent tourner à la vitesse du vent. Avec son humour et une certaine subtilité, l’auteur nous entraîne facilement dans la vie de Leemet et on se met à croire à la Salamandre, aux poux géants, à la langue des serpents.

On sent tout de même que derrière ce conte, Kivirähk tient des propos engagés et virulents sur les traditions, la politique ou encore les mœurs de son pays. Le postface de Jean-Pierre Minaudier (qui est aussi le traducteur du livre) explique bien le contexte dans lequel cette œuvre et les idées que véhicule l’auteur s’inscrivent ; et, ne connaissant rien de l’Histoire ou de la politique estonienne, j’ai trouvé que cela venait bien compléter ma lecture. Il nous explique aussi qu’avec la traduction beaucoup de références, de subtilités et de jeux de mots sont passés à la trappe et cela me rappelle que à quel point j’aimerais savoir lire toutes les langues du monde !

Cela dit, je me suis aussi rendue compte que, auteur estonien ou pas, les questionnements soulevés dans ce livre ont un écho universel. C’est pour cela que je ne me suis pas sentie perdu face à ces traditions et à cette Histoire étrangères. S’adapter c’est survivre, certes, mais la modernité et le progrès doivent avoir un sens. On ne peut pas les suivre par mode ou par déférence pour des peuples que nous croyons plus avancés que le notre sans risquer de perdre notre identité. Mais on ne peut pas non plus fantasmer un passé meilleur que ce qu’il a été en réalité et faire fi des changements qui s’opèrent autours de nous. A une époque comme la notre, où la globalisation menace l’identité des petits pays mais aussi où nous commercialisons la nostalgie et l’authenticité du passé, ce livre gratte là où c’est absurde et dénonce l’ambivalence complètement inassumée de l’être l’humain.

Une belle lecture, drôle, surprenante et pleine de réflexions que je conseille, que l’on soit fan de littérature scandinave ou pas.

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Or

Je me suis glissée avec une étonnante facilité dans l'univers de cette fable satirique. Malgré son côté biscornu, du peuple sylvestre parlant la langue des serpents aux filles qui ne résistent pas au charme des ours en passant par... tout le reste, tout nous semble familier et aller de soi au bout de quelques pages seulement, sans que l'émerveillement ne cède toutefois à cette fausse normalité.

L'écriture de l'auteur est aussi agréable à lire que son ironie est acérée. Kivirähk épingle les sentiments de ses personnages, les travers de cette société imaginaire avec une finesse indéniable. Sous sa plume, on passe sans transition de l'émerveillement à la mélancolie, du rire à la colère.

On s'attache rapidement aux personnages, tous hauts en couleur.

Le narrateur est particulièrement touchant, alors qu'il se voit devenir au fil des pages le dernier. Le dernier quoi ? Le dernier tout. Dernier membre d'une culture moribonde, qui voit son peuple disparaître au profit de cette moderne et alléchante chrétienté, qui fait face tant aux irréductibles qui s'accrochent si bien à leur vieille culture qu'ils la défigurent qu'à ceux qui l'ont si bien reniée qu'ils en perdent toute la sagesse. C'est l'un des points discutables du roman, d'ailleurs, que seul le héros ou presque paraisse doué de raison dans ce monde imbécile et fou.

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Commentaires récents

Or

Roman estonien très bien écrit. Du fantastique mais également beaucoup d'interrogations et de critiques passées sous forme d'aventures du héros.

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Diamant

Amis des bêtes, bienvenue dans ce drôle de monde et cette époque où les humains étaient proches de la nature, où un ours pouvait séduire une femme mariée, où les hérissons étaient de gros crétins, où certains savaient la langue des serpents car ils étaient leurs frères. Hélas, à part Leemet, tout le monde a oublié... Il est le dernier à la parler. Et il nous raconte.

On navigue dans un univers fantasque où on rencontre des femmes qui se flagellent nues en haut des arbres, un vieil ivrogne quasi végétal, un sage des vents, un cul-de-jatte qui fabrique de la vaisselle un peu spéciale, un très vieux poisson barbu, et le Christ est l'idole des jeunes... Il suffit de se laisser porter et permettre à l'enfant qui est en nous de refaire surface, pour croire aux anthropopithèques qui élèvent des gros poux délirants, à la salamandre volante, à Ints la jeune vipère et meilleur ami, à l'Ondin esprit du lac, aux ours tombeurs de ces dames, aux louves laitières... c'est jubilatoire ! Il y a d'un côté ceux de la forêt un peu doux dingues mais parfois plus dingues que doux, qui vivent en harmonie avec la flore mais dominent la faune, dont certains croient aux génies, et de l'autre ceux du village, qui ont tout renié de leur mode de vie passé, qui sont sous l'emprise de la religion, et donneurs de leçons. Les villageois qui passent leur temps à cultiver les champs et aller à la messe, les forestiers qui mangent de l'élan encore et encore et beaucoup trop, entre deux flâneries dans les bois.

Ce roman c'est, transposé au temps des chevaliers, le monde ancien contre le monde moderne. Et vraiment, c'est l'ancien qui est le plus attrayant, féerique, enchanteur, fabuleux, ensorcelant, flippant... Ah !... Ça se voit que j'ai aimé ? Adoré ? Surkiffé ? Oui ! Ce roman est une bulle d'oxygène sylvestre, de croyances ancestrales, de fantasmagorie et aussi de drôlerie. Car oui, c'est joyeux, drôle, et parfois hilarant.

L'auteur se moque allègrement, à travers ses personnages, des croyances et superstitions païennes et de celles liées à la religion et de la récupération qu'ils font, toujours en leur faveur, des événements, tendant à prouver que rien de ce qui arrive n'est dû aux mérites des individus car ils sont forcément l'instrument de Dieu, ou du diable s'il n'y a que de l'indignité et pas de gloire à s'approprier. Il égratigne au passage les sociétés, les pouvoirs en place qui veulent tout contrôler, ne voir qu'une tête, et surtout pas de libres penseurs, la religion toute puissante qui asservit les gens par la peur et l'ignorance, pourvoyeuse de la pensée unique. Le contrôle de la nature, et vade retro la liberté ! Des peuples sous le joug de têtes pensantes prosélytes qui haïssent l'apostasie, l'athéisme, le paganisme. Et ça, c'est intemporel. Il faut avouer que la religion en prend pour son grade, à moins que ce ne soit plutôt les ecclésiastiques, mais avec énormément d'humour. Cela dit, le mage aussi prend cher avec ses lutins, ses génies, sa bêtise, sa méchanceté et ses désirs de domination. Et les peuples qui se comportent en bons petits moutons mais jugent durement ceux qui ne marchent pas comme eux dans le rang. Ça m'a mis une chanson en tête : 🎼 Non les braves gens n'aiment pas que 🎶 l'on suive une autre route qu'eux 🎵.

C'est foisonnant, il s'y passe tant de choses, des joies, des douleurs, le monde qui change, l'amitié, l'amour, la mort, les affres de l'obscurantisme, de l'ignorance et du fanatisme. C'est l'histoire de toute une vie, celle de Leemet le narrateur, et il nous la raconte d'une façon enthousiasmante, enjouée et très drôle, mais aussi douloureuse parfois et quelquefois résignée. J'ai tellement aimé que je ne vais pas m'arrêter là quant à ma découverte des romans de Andrus Kivirähk !

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Diamant

A la vue de cette superbe couverture représentant une sorte de reptile ailé, je n'ai pu résister à son charme ancien qui m'a rappelée les planches Deyrolle tant aimées de mon enfance.

« L'homme qui savait la langue des serpents » est un roman étonnant, mystérieux, qui m'a transportée dans un monde fascinant et étrange, peuplé d'animaux extraordinaires. Dans mes rêves éveillés, j'ai vu la légendaire Salamandre protégeant les rivages et affrontant des navires qui venaient piller les côtes estoniennes, un pou géant de compagnie, des ours qui séduisaient les jeunes filles,...

Entre récit fantastique et vieux mythes, roman picaresque et conte épique, règne un univers enchanteur où le réalisme magique côtoie l'histoire, le folklore, la culture et le paganisme. Ce roman est incontestablement insolite et extravagant, accentué peut-être par notre manque de connaissances et de références culturelles et historiques sur l'Estonie.

*

Le roman d'Andrus Kivirähk est un voyage passionnant qui nous plonge dans les forêts de l'Estonie médiévale à la rencontre des derniers peuples païens.

Avant l'invasion de chevaliers teutoniques venus de Germanie, les estoniens vivaient en harmonie dans la forêt, parlaient encore la langue des serpents, élevaient des louves laitières, se déplaçaient à dos de loup et hibernaient en hiver.

Mais depuis, leur monde et leur mode de vie sont en sursis. Petit à petit, les familles quittent la forêt, attirées par la vie plus facile dans les villages, et oublient leurs coutumes ancestrales. Elles apprennent l'allemand, se convertissent au christianisme et adoptent des noms bibliques.

« le monde change, il y a des choses qui sombrent dans l'oubli, d'autres émergent. »

Andrus Kivirähk est un auteur talentueux, qui a su créer un univers fascinant et original saupoudré de merveilleux et de fantaisie débridée. Toutefois, la dernière partie du récit devient un peu plus sombre et plus violente.

*

L'histoire n'est pas linéaire, elle se déroule en empruntant des sinuosités, suivant les différents habitants de la forêt tout au long de leur vie. L'auteur ne s'est pas focalisé totalement sur le personnage principal, il a aussi réussi à donner vie à de nombreux personnages inoubliables.

Le jeune Leemet, le narrateur, est le dernier de son peuple à connaître la langue ancestrale des serpents, celle qui lui permet de communiquer avec les serpents et les animaux de la forêt. Son récit se teinte souvent de mélancolie et de nostalgie, car si la Salamandre endormie ne se réveille pas, son peuple va s'éteindre.

Sa personnalité complexe, avec ses failles et ses imperfections, sa curiosité, ses doutes et ses interrogations le rend profondément humain et d'autant plus attachant. A travers le parcours de notre jeune héros, on ressent le changement profond qui s'opère dans sa vie : attiré par le nouveau mode de vie des étrangers et respectueux de l'ancienne culture, on voit se dessiner dans son esprit une envie de compromis.

« Les désagréments, c'est comme la pluie : un jour ils vont nous tomber dessus, mais il n'y a pas de raison de s'en soucier tant que le soleil brille. Et puis, la pluie, on peut s'en protéger, et beaucoup de choses qui semblent fort laides vues de loin ne sont pas si terribles que ça quand on s'en approche. »

Il dépeint un monde en profonde mutation : le poids des anciennes traditions et des rites sacrés face la modernité, un mode de vie de chasseurs-cueilleurs face à l'agriculture et l'élevage, la nature face à la culture, le paganisme face à la religion chrétienne.

Ce qui est extrêmement bien réussi, c'est la façon dont Leemet prend conscience de l'irrationalité et de l'absurdité du fanatisme religieux des deux sociétés.

« Il y en a qui croient aux génies et fréquentent les bois sacrés, et puis d'autres qui croient en Jésus et qui vont à l'église. C'est juste une question de mode. Il n'y a rien d'utile à tirer de tous ces dieux, c'est comme des broches ou des perles, c'est pour faire joli. »

*

De nombreux personnages, délicieusement croqués, à la fois hauts en couleur, loufoques et charismatiques, mettent une ambiance pleine de folie et d'extravagance : une jeune vipère royale, le grand-père de Leemet qui se bat comme un enragé avec ses crocs venimeux, le mystérieux personnage de Meeme, Tambet le sorcier du bois sacré, un couple d'anthropopithèques, Nounours l'amoureux transi de Salme.

« Nounours, c'était ce gros plantigrade avec qui ma soeur s'était mise en ménage depuis déjà cinq ans. Je me rappelais très bien comment elle avait quitté notre foyer – pour maman, naturellement, c'était une grande honte et un terrible malheur, car depuis sa triste expérience de jeunesse elle ne pouvait pas voir les ours, même en peinture. Bien sûr, il y avait belle lurette que nous savions que l'un d'entre eux tournait autour de Salme, mais maman faisait tout ce qu'elle pouvait pour tenir sa fille à l'écart du grand brun. À vrai dire, elle ne pouvait pas grand-chose. Salme traînait tout son saoul dans la forêt, et son galant traînait là où il fallait ; dans ces conditions, évidemment, leurs chemins se croisaient sans arrêt dans les fourrés. Il est très difficile à une jeune fille de se garder d'un ours : c'est si grand, si doux, si mignon, et ce museau qui sent le miel. Maman guerroya tant qu'elle put, mais le soir, quand ma soeur rentrait, ses vêtements étaient toujours couverts de poils. »

*

Dans une langue fluide et ensorcelante, Andrus Kivirähk explore avec profondeur et subtilité, la perte de l'identité culturelle et sociale, la confrontation entre traditions ancestrales et modernité. Il offre également des réflexions très intéressantes sur la famille, la guerre, l'amour, la condition de la femme et la liberté.

*

L'écriture d'Andrus Kivirähk est magnifique, poétique, colorée, légère, vivante, teintée d'humour, d'ironie et de sarcasme. Par la beauté des paysages, par la richesse incroyable du monde imaginé par l'auteur, par les émotions transmises, cette lecture est vraiment immersive.

Mais l'auteur n'hésite pas à emprunter des chemins plus tragiques, jonglant habilement avec la brutalité, la naïveté ou la stupidité des hommes, jouant ainsi avec nos émotions.

*

En résumé, "L'homme qui savait la langue des serpents" a un charme très particulier. Il a réussi à me séduire grâce à son atmosphère déjantée, son inventivité, ses personnages burlesques à la limite de la caricature, son monde riche et fascinant, son atmosphère entre mythologie et Histoire.

"L'homme qui savait la langue des serpents" fait partie de ces romans rares, qui sortent de l'ordinaire. Il ne plaira peut-être pas à tout le monde, mais si vous souhaitez lire un roman atypique, il sera peut-être votre prochain coup de coeur, tout comme moi.

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Diamant

[Coup de cœur] En refermant ce roman, je dis waouh ! Une fable magique sur le temps qui passe et la modernité qui arrache les hommes de leurs racines, pour leur bien ou leur malheur. Andrus Kivirähk, nous entraine en Estonie, décrivant un moyen-âge fantasmé où les peuples sont attirés par les lumières d’une Chrétienté conquérante et aveuglés par le désir de devenir des êtres civilisés. Les pages se tournent sur une saga inspirante empreinte de sagesse, de colère et pas forcément d’espoir. D’autant plus d’actualité, ce roman nous projette vers les fausses lumières de la société de consommation, des images de célébrités et de riches, qui nous détournent d’une terre qui prend feu.

Au moyen-âge, Leemet est un enfant de la forêt. Malgré quelques temps passés dans un village à l’orée des arbres, sa famille est retournée dans la cabane ancestrale. Avec sa mère et sa sœur, ils vivent en communion avec la nature et les animaux. Son oncle lui apprend la langue des serpents, ce sifflement que tous les animaux reconnaissent et parlent. Mais peu à peu, la forêt se vide de ses familles attirées par la vie au village et les coutumes des chevaliers venus d’au-delà des mers. Sera-t-il le dernier des hommes à savoir la langue des serpents ?

L’homme qui savait la langue des serpents comporte évidemment plusieurs niveaux de lecture, dont certains m’échappent certainement. Au-delà de la fable, c’est une aventure initiatique pour le jeune Leemet, l’adulte et le vieillard. L’auteur utilise aussi l’humour pour décrire l’aliénation de l’homme au travail, qui ne s’aperçoit pas qu’il s’est enchainé lui-même et a rendu prisonnier ses enfants. C’est ainsi, que certains penseurs ont accusé l’agriculture, d’être le malheur des hommes, en tant que créatrice de la propriété, de l’obligation de travailler, des classes sociales, des guerres…. Merci aux éditions Le Tripode pour cette belle traduction.

❓Et vous, pensez-vous que l’agriculture fut le début du malheur des hommes ?

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Or

Super livre totalement délirant qui a en vérité vachement de significations cachée que j ai comprise seulement en lisant la postface

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Bronze

Un univers imaginaire fou et nature qui m'a énormément plu. Une écriture sympa, pleine d'humour et très agréable. Une évolution dans l'histoire qui se retrouve dans l'écriture, l'humour et le cynisme qui évoluent parallèlement. Très intéressant. Un personnage auquel je me suis attaché.

Mais... je me suis un peu ennuyé. A la fin de l'histoire se trouve une postface dans laquelle l'histoire est décrite telle que je l'ai ressenti : "C'est l'histoire d'une solitude irrémédiable, malgré tous les efforts faits pour s'en arracher, et un récit du désenchantement du monde.

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Bronze

Ce livre est particulier et ça se sent dès les premières pages. L'auteur nous plonge avec savoir faire dans un monde très éloigné du notre avec un humour et un sarcasme à toute épreuve, malgré un propos de fond très sérieux et même triste et émouvant. Aucun personnage n'est parfait, aucun "côté" du conflit entre modernité et traditionalisme n'est bon... Cette longue farce nous fait passer du rire aux larmes à la colère et l'absurde y règne avec un bon sens tel qu'on ne le questionne plus.

Et pourtant, testament à la plume de son auteur, il est très facile de se sentir à l'aise dans ce monde forestier et d'y prendre ses quartiers ! J'ai apprécié tomber sur ce petit ovni !

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Or

C'est un savoureux roman qui se lit comme une légende, un conte, une fable.

Un récit qui vous mène vers des terres étranges et lointaines (le moyen-âge et l'Estonie).

C'est aussi un rappel, une sorte de morale qui nous incite à ne pas oublier d'où on vient.

Le modernisme a détruit de bien belles coutumes et de vieilles traditions que nous ne retrouverons pas.

J'ai aimé cet humour siglant, et je fus transporté dans la langue des serpents que j'aurais bien aimé apprendre.

La fin est prévisible, MAIS elle est dite dès le début du roman.

Un auteur que je vais continuer à lire !

Extrait :

(note à la fin du livre, tout est dit)

Le roman est surtout une réflexion sur ce que c'est qu'être « le dernier des Mohicans », être en retard sur son temps, être en décalage avec le reste du monde ; réflexion menée, de manière très centre-européenne, par le biais de l'identité, du mode de vie, de la culture, de la langue.

Bonne lecture !

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Argent

J'ai traîné pour écrire mon avis car je sentais venir la difficulté, de savoir par où commencer, et même, par où finir. C'est un livre qui englobe énormément de choses, de la mythologie estonienne avec une critique sociale et religieuse, l'avancée du progrès qui ne l'est pas toujours, les regrets du temps d'avant qui ne sont pas si parfait. J'avoue que les premières pages m'ont un peu dérouté comme, l'attraction des femmes pour les nounours ou les dialogues qui ont eu une consonance étrange pendant ma lecture. Le côté conte explique le ton donné et c'est à la fin du récit que j'ai pu lire les quelques pages du traducteur qui éclaire sur bien des aspects le lecteur. Je suppose que les estoniens où ceux qui connaissent la culture de ce pays doivent avoir perçu l'histoire différemment.

J'ai apprécié ma lecture ainsi que la vision de Leemet et de l'auteur sur les religions, même si globalement ce n'est pas le genre de livre qui m'attire.

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Dates de sortie

L'homme qui savait la langue des serpents

  • France : 2013-08-01 (Français)
  • France : 2015-05-28 - Poche (Français)

Activité récente

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2023-10-10T15:58:47+02:00

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