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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-04-24T20:57:47+02:00

Il aimera sa mère pareillement ; sans doute parce qu’en suivant le conseil de la vieille femme il a évité, grâce au mariage de raison, un conflit inutile. Et il aimera Reiko au-delà du raisonnable, à jamais, par-delà l’espace et le temps, dans ces contrées où la femme devient déesse, où les sentiments, trop purs, sont comme l’orage : dangereux, grondants et menaçants

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-04-24T20:57:39+02:00

« Sot ! Combien de fois faut-il que je te le dise... Reiko t’appartient. Tu peux la prendre comme une putain, dix fois par jour si cela te convient, tu peux la couvrir de bijoux et de superbes vêtements, lui donner les plus beaux objets et la plus grande chambre de cette forteresse ; mais tu peux aussi l’enfermer dans un cachot ou la faire pendre par les pieds comme l’on se débarrasse des chrétiens, jusqu’à ce que les yeux lui jaillissent du visage. Tu seras un seigneur pareil aux autres : tu auras des concubines pour le plaisir et une femme pour perpétuer ta lignée. Et si tu ne veux pas subir le même sort que ton père, aucune de tes concubines ne devra enfanter avant que tu n’aies eu un mâle héritier. La petite Izéchi saignera dans quelques années, quatre ou cinq au plus, alors tu lui feras un fils. Et si elle te donne une fille, tu recommenceras jusqu’à ce que tu aies un fils ou qu’elle se meure en couches. 

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-04-24T20:57:32+02:00

 Ton père, bien avant toi, m’avait promis la même chose. Jamais il n’a su à quel point il m’a fait souffrir, car, sur ces terres, la femme se tait si elle veut vivre vieille... Juste avant de mourir, alors que l’étau de mes cuisses emprisonnait ses hanches, il a tendu le bras vers son arc, ses doigts ont effleuré l’arme et il a dit : « Pour Daigoro. » C’était un parfait assassin, un mauvais homme, un mauvais époux, un père absent et un seigneur craint et injuste. Tout ce qu’il t’a offert cette nuit, cette fille, son cheval, ses armes et ses domaines, tout cela, il n’appartient qu’à toi d’en faire bon usage afin de devenir un homme juste et respectable. Un homme susceptible de mourir de vieillesse sur sa couche, entouré par ses fils et ses filles. 

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-04-24T20:57:24+02:00

Il sourit ; il se souvient qu’ils se sont, cette nuit-là, la première d’une longue série, promis de s’aimer à jamais et de toujours rester fidèles l’un à l’autre. Sans sa mère, Sadako, il aurait probablement tenu cette promesse. Mais au petit matin, celle-ci est venue lui parler et s’est permis de congédier momentanément Reiko

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-04-24T20:57:18+02:00

« Cette nuit le sang a coulé. Mes meilleurs hommes sont morts. Bientôt, fils, tu seras le maître de ces lieux. Seul un homme peut avoir droit de vie et de mort sur plus de sept mille sujets. Voici Reiko, native du village voisin de Shirôzaemon. J’ai massacré sa parentèle il y a plus de quatorze ans. Cette nuit, ma mort... je sais... ne dis rien... cette nuit, ma mort et Reiko feront de toi un homme. J’espère que tu vas passer la plus belle et la plus dure des nuits, réfugié dans l’étreinte, car c’est ainsi que se forge l’homme, entre douleur et douceur, sans cesse ballotté de l’une à l’autre. » Il se souvient du visage de son père, décoloré par la blessure affairée à le tuer, déformé par la douleur. Le vieil homme a soulevé le menton de la jeune fille pour la regarder dans les yeux et lui a dit 

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-04-24T20:57:11+02:00

Sous les étoiles et la lune, dans la nuit où l’on entend piaffer les chevaux de l’ennemi, les pensées du seigneur Ichimonji Daigoro s’organisent, rebondissent entre le passé et le présent, jettent des ponts vers le futur. L’Arbre apparaît avec ses racines (la mort de son père, l’arrivée de Reiko dans sa vie), son tronc (son mariage avec la fille de Bunraku Izechi, sa décision de garder Reiko à ses côtés) et ses fruits... du sang versé, en grandes quantités

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-04-24T20:57:04+02:00

Dehors, telle une écuelle de cristal laiteux que le moindre projectile suffirait à disperser, la lune brille au-dessus des troupes de l’Empereur Tokugawa – les troisième et septième armées qui campent au pied de la forteresse Ichimonji. Il y a là trois mille archers, mille cinq cents lanciers, trois cents samouraïs à cheval, des arquebusiers par centaines, des douzaines de canons et une lourde machine de siège que les ingénieurs impériaux viennent juste de commencer à assembler. Cette dernière, oblongue, basse sur ses vingt roues pleines, évoque un tronçon de centipède

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-04-24T20:56:50+02:00

Il est des femmes qui rendent les hommes fous, qui peuvent pousser le lâche sur la voie du meurtre et le brave sur celle du suicide ; Reiko appartient à cette catégorie de tentatrices. En Europe, dans les royaumes d’Espagne ou de Lorraine, elle aurait probablement été accusée de sorcellerie et brûlée avant son vingtième anniversaire..

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-04-24T20:56:41+02:00

Trop de beautés pour une seule femme ; celle du corps, absolue, à laquelle s’ajoute celle de l’esprit. Tant de magnificence pourrait passer pour un don des dieux ; mais il n’en est rien, car une terrible malédiction rampe sous cette beauté. Un secret que nous partageons tous les deux, excluant tous les autres du cercle de la confidence, véritable géographie du désir à jamais cernée de flammes

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-04-24T20:56:23+02:00

Véritable éclair de mort en suspens, deux coudées d’acier trempé accrochent sévèrement la lumière des lampes murales. Les mains serrées sur la poignée de son katana, Daigoro arme le geste promis à décapiter la jeune femme. Cependant, plutôt que de s’effondrer au pied de son seigneur en implorant la clémence, Reiko reste droite puis dresse la tête. Séduit par tant de courage, tant de volonté, Daigoro remise sa lame au fourreau, non sans lui avoir fait faire un tour complet – geste qui permet normalement au samouraï de se débarrasser du sang maculant son sabre

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