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-Non, mais je pourrais tomber amoureux.
-Pourquoi dit-on tomber quand il s'agit d'amour?
-Parce que quand ça fait mal, il faut bien se relever.
-Et quand ça fait du bien?
-Je suppose qu'on ne tombe plus, on aime tout court.
Afficher en entierJe veux rester émerveillé par un secret que l'on échange dans le silence d'un regard au milieu de tous, comme ceux que nous échangeons souvent en cours, être emporté par ces fous rires qui vous submergent quand il ne faut surtout pas rire , ta spécialité, et même par la peur d'être abandonné, parce que j'ai toujours peur que tu te lasses de moi et que tu t'en ailles. Je crois que l'on reconnaît parmi mille autres ceux qui aiment comme nous, ceux qui voient le monde avec la même innocence, ceux qui entretiennent l'espoir, ceux qui doutent d'eux-mêmes, mais pas de ceux qu'ils aiment. C'est un privilège de te connaître, Hope.
Afficher en entier– Remarque, puisque mon père veut me montrer à sa nouvelle conquête, je ne vois pas pourquoi je ne lui rendrais pas la pareille.
– Tu voudrais que je sois ta pétasse, en quelque sorte...
Hope recracha la gorgée de thé qu'elle venait de porter à ses lèvres.
Afficher en entier- Tu me trouveras, j'en suis sûr, et si ce n'est pas moi, tu me trouveras dans le regard d'un autre, dans son coeur, dans sa jeunesse et tu l'aimeras de toutes les forces que je t'aurai données. Ce sera ton tour de m'offrir un moment d'éternité. Tu lui diras que nous aurons été les premiers assez fous pour avoir fait un pied de nez à la mort et tu riras de nos intelligences. Ce sera la seule et dernière fois que tu lui parleras de moi, après, il faudra que tu lui laisses de la place.
- Tu te rends compte de ce que tu dis ? Ton histoire, mon Josh, c'est l'horizon à l'envers.
- Peut être, mais crois-moi, il sera plus beau qu'à l'endroit.
Afficher en entier– Qu’est-ce qui t’attire chez moi… à part mes seins ?
– Pourquoi dis-tu des choses pareilles ? – Je devrais peut-être leur dessiner des sourcils, comme ça de temps en temps tu croirais me regarder dans les yeux. – Enfin Hope, je les regardais parce que tu es nue.
– Et alors, mon visage l’est aussi.
Afficher en entierEn sortant de la passerelle, elle pensa que les hublots d’avions étaient hermétiques aux vœux et s’aventura déçue dans la coursive. Une paire de bras l’enserra et la souleva de terre, elle poussa un hurlement qui fit se retourner deux policiers en faction.
– Tu es venu ?
– Ben non, tu vois, c’est mon hologramme.
– Il sent drôlement bon, ton hologramme, dit-elle en plongeant son visage dans la nuque de Josh.
Afficher en entier– Je vais te confier quelque chose, Hope, quelque chose que je n’ai encore jamais dit, pas même à Luke. Je suis une imposture. Si tu savais tous les efforts que je fais pour ne pas devenir adulte. Je veux rester émerveillé comme quand j’avais douze ans, par un père et sa fille qui échangent le regard que j’ai aperçu dans ce restaurant tout à l’heure, par un couple qui s’embrasse…
– Qui s’embrasse comment ? interrompit Hope.
– Comme ça, répondit-il en l’embrassant. Je veux être touché en voyant des vieux comme ceux qui sont assis sur le banc là-bas et qui sourient encore à la vie, ou devant un chien qui a une bonne tête et qui te regarde comme si tu étais l’incarnation même du bonheur. Je t’ai déjà parlé de ce bâtard qui fut mon compagnon d’enfance ?
– Non, mais continue.
– Je veux rester émerveillé par un secret que l’on échange dans le silence d’un regard au milieu de tous, comme ceux que nous échangeons souvent en cours, être emporté par ces fous rires qui vous submergent quand il ne faut surtout pas rire, ta spécialité, et même par la peur d’être abandonné, parce que j’ai toujours peur que tu te lasses de moi et que tu t’en ailles. Je crois que l’on reconnaît parmi mille autres ceux qui aiment comme nous, ceux qui voient le monde avec la même innocence, ceux qui entretiennent l’espoir, ceux qui doutent d’eux-mêmes, mais pas de ceux qu’ils aiment.
Afficher en entierEn guise de dîner en tête à tête, Hope dut se contenter de partager le repas chinois que Luke avait commandé par téléphone. Tous trois étaient installés dans la pièce qui faisait office de bureau, de salon et séparait les deux petites chambres de leur appartement.
– Comment faites-vous pour vous offrir un tel palace ? demanda Hope.
– Comme tu peux le constater, on économise sur la nourriture, répondit Josh, la bouche pleine.
– On se débrouille, coupa Luke avant que son ami n’en dise plus.
– Elle est au courant, poursuivit Josh.
– Elle est au courant de quoi exactement ? insista Luke en posant ses baguettes sur la caisse qui servait de table basse.
– Rassurez-moi, intervint Hope, vous vous êtes bien aperçus que j’étais là ?
– Que nous bossons pour une boîte qui finance nos études ainsi que ce sublime appartement de trente-huit mètres carrés, enchaîna Josh.
– Et Hope est aussi au courant qu’elle doit garder cela pour elle ? questionna Luke.
– Hope aime beaucoup qu’on parle d’elle à la troisième personne et Hope te dit d’aller te faire voir parce que Hope n’est pas une balance et que tu devrais déjà t’en être rendu compte. Hope pense aussi que Luke et Josh ont le droit de faire ce qu’ils veulent de leur vie, comme de leurs nuits… Finalement c’est assez marrant, on pourrait continuer à parler comme ça, ou ne pas se parler du tout de peur de trahir de grands secrets, ajouta-t-elle pour mieux se moquer de lui
Afficher en entier– Je peux savoir ce qui te chiffonne ? – Rien, à part une sale migraine, et puis j’ai eu mon père au téléphone, il débarque vendredi soir.
– Et ce n’est pas une bonne nouvelle ? Je croyais que tu adorais ton père ? – Je l’adore quand il ne vient pas me présenter sa nouvelle petite amie.
– Je vois.
-- Non, tu ne vois rien du tout.
– Jalousie de fille unique ?
– Ça n’a rien à voir, je n’ai jamais été jalouse, c’est juste que depuis la mort de Maman, il a un don pour ne fréquenter que des pétasses.
– Si les pétasses le rendent heureux, qu’est-ce que ça peut faire ?
– Si encore elles le rendaient heureux, mais ce n’est jamais le cas.
– Attends de la connaître, laisse-lui une chance.
– Comme si j’avais le choix… Tu as parlé à Luke ? Je pensais que tu m’enverrais un texto cette nuit.
– J’en attendais aussi un de toi.
– Comment a-t-il pris la chose ?
– Bien, il est heureux pour nous.
– Vraiment ?
– Ton père reste tout le week-end ?
– Probablement, pourquoi ?
– Parce que je suppose que l’on ne se verra pas et ça va être long. Je sais qu’il est encore tôt pour dire ce genre de choses, Luke me l’a même déconseillé, mais je suis trop crevé pour jouer à faire semblant.
– Remarque, puisque mon père veut me montrer à sa nouvelle conquête, je ne vois pas pourquoi je ne lui rendrais pas la pareille.
– Tu voudrais que je sois ta pétasse, en quelque sorte...
Afficher en entier– Tu m’en dis un peu plus sur ce que vous traficotez, avec Luke ? demanda Hope.
– Il y a un mois une équipe de scientifiques a réussi à recréer sur ordinateur une partie du cerveau d’un rat. Une intelligence artificielle va s’unir à celle de ce petit mammifère, s’enrichir de ses capacités cognitives, mémorielles, d’apprentissage, de prise de décisions, d’adaptabilité…
– Génial, et ça donne quoi ? Un Mac qui va manger du gruyère ?
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