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_Et bien, monsieur Cyrius, par où allons-nous commencer? demanda le lendemain matin Pencroff à l'ingénieur.
_Par le commencement, répondit Cyrius Smith.
En effet, c'était bien par "le commencement" que les colons étaient forcés de débuter. Ils ne possédaient même pas les outils nécessaires à faire les outils, et ils ne se trouvaient même pas dans les conditions de la nature, qui, "ayant le temps, économise l'effort". Le temps leur manquait, puisqu'ils devaient immédiatement subvenir aux besoins de leurs existence, et si, profitant de l’expérience acquise, ils n'avaient rien à inventer, du moins avaient-ils tout à fabriquer. Leur fer, leur acier n'était encore qu'à l'état de minerai, leur poterie à l'état d'argile, leur linge et leurs habit à l'état de matière textile.
Afficher en entier«Nous tombons !
-Jetez du lest !
-Voilà le dernier sac vidé !
-Non !
-J'entends comme un clapotement de vagues !
-La mer est sous la nacelle !
-Elles ne doit pas être à cinq cents pieds de nous !»
Telles sont les paroles qui éclataient en l'air, audessus de ce vaste désert d'eau du Pacifique, vers quatre heures du soir, ce 23 mars 1865.
Afficher en entierL'île leur avait abondamment fourni minéraux, végétaux, animaux, et si la nature les avait constamment comblés, leur science avait su tirer parti de ce qu'elle leur offrait.
Afficher en entier"Les gueux ! s'écria le marin. Voilà-t-il pas qu'ils dorment tranquillement, comme s'ils étaient chez eux ! Ohé ! Pirates, bandits, corsaires, fils de John Bull !"
Afficher en entierTout, mes amis, tout peut nous servir dans les conditions où nous sommes. Je vous en prie, ne l'oubliez pas.
Afficher en entierMais soudain, au milieu d'un cercle d'écume, on vit reparaître Top.
Lancé en l'air par quelque force inconnue, il s'éleva à dix pieds au dessus de la surface du lac, retomba au milieu des eaux profondément troublées, et eut bientôt regagné la berge sans blessures graves miraculeusement sauvé
Afficher en entierOr, au moment même où tant de catastrophes s’accomplissaient sur terre et sur mer, un drame, non moins saisissant, se jouait dans les airs bouleversés.
En effet, un ballon, porté comme une boule au sommet d’une trombe, et pris dans le mouvement giratoire de la colonne d’air, parcourait l’espace avec une vitesse de quatre-vingt-dix milles1 à
l’heure, en tournant sur lui-même, comme s’il eût été saisi par quelque maelström aérien.
Afficher en entierL'île Lincoln n'est pas dans les conditions où sont les autres îles du Pacifique, et une disposition particulière que m'a fait connaître le capitaine Nemo doit amener tôt ou tard la dislocation de sa charpente sous-marine.
— Une dislocation ! L'île Lincoln ! Allons donc !
S'écria Pencroff, qui, malgré tout le respect qu'il avait pour Cyrus Smith, ne put s'empêcher de hausser les épaules.
— Ecoutez-moi, Pencroff, reprit l'ingénieur. Voici ce qu'avait constaté le capitaine Nemo, et ce que j'ai constaté moi-même, hier, pendant l'exploration que j'ai faite à la crypte Dakkar. Cette crypte se prolonge sous l'île jusqu'au volcan, et elle n'est séparée de la cheminée centrale que par la paroi qui en ferme le chevet. Or, cette paroi est sillonnée de fractures et de fentes qui laissent déjà passer les gaz sulfureux développés à l'intérieur du volcan.
— Eh bien ? demanda Pencroff, dont le front se plissait violemment.
— Eh bien, j'ai reconnu que ces fractures s'agrandissaient sous la pression intérieure, que la muraille de basalte se fendait peu à peu, et que, dans un temps plus ou moins court, elle livrerait passage aux eaux de la mer dont la caverne est remplie.
— Bon ! répliqua Pencroff, qui essaya de plaisanter encore une fois. La mer éteindra le volcan, et tout sera fini !
— Oui, tout sera fini ! répondit Cyrus Smith. Le jour où la mer se précipitera à travers la paroi et pénétrera par la cheminée centrale jusque dans les entrailles de l'île, où bouillonnent les matières éruptives, ce jour-là, Pencroff, l'île Lincoln sautera comme sauterait la Sicile si la Méditerranée se précipitait dans l'Etna ! »
Afficher en entierOn mangea, et si bien, que la réserve de gibier et d’amandes fut totalement épuisée. Mais Pencroff ne fut nullement inquiet. On se réapprovisionnerait en route. Top, dont la portion avait été fort congrue, saurait bien trouver quelque nouveau gibier sous le couvert des taillis. En outre, le marin songeait à demander tout simplement à l’ingénieur de fabriquer de la poudre, in ou deux fusils de chasse, et il pensait que cela ne suffirait aucune difficulté.
Afficher en entierNouvel extrait
" Là, enfin, tous furent heureux, unis dans le présent comme ils l’avaient été dans le passé ; mais jamais ils ne devaient oublier cette île, sur laquelle ils étaient arrivés, pauvres et nus, cette île qui, pendent quatre ans, avait suffit à leurs besoins, et dont il ne restait plus qu’un morceau de granit battu par les lames du pacifique, tombe de celui qui fut le capitaine Nemo ! "
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