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« Hélas ! De tous les êtres qui respirent et rampent sur la terre, l'homme est sans doute le plus infortuné. »
Afficher en entier"Ah ! je le vois bien, les dieux m'ont appelé à la mort. Je croyais que le preux Déiphobe était près de moi, mais il est dans les murailles. Athéna m'a trompé. A présent, pour mon malheur, la mort est proche. Non, elle n'est plus loin et il n'y a pas moyen de lui échapper... En vérité, c'était ce qui depuis longtemps plaisait le plus à Zeus et au fils de Zeus, le tireur infaillible, qui jusque-là étaient mes gardiens empressés. A présent, au contraire, mon destin vient à ma rencontre... Mais vrai, je ne saurais périr sans glorieusement besogner. J'accomplirai plutôt quelque forte action, et je veux que jusque dans la postérité, on en ait la nouvelle."
Afficher en entierUlysse et ses compagnons reviennent chez Circé, mais ne s’attardent pas. En revanche, elle prévient Ulysse qu’ils vont rencontrer sur leur chemin trois obstacles : les Sirènes, Charybde et Scylla, puis l’île du Trident. Circé explique également à Ulysse ce qu’il doit impérativement faire pour survivre.
Les Sirènes
Circé ne s’étend pas longuement sur ces monstres comme elle le fait pour Charybde et Scylla (lire les pages 88 à 90). Elle raconte simplement qu’elles guettent les voyageurs et « envoûtent tous les hommes qui les approchent » (page 88). Il ne faut donc surtout pas écouter « leur chant clair » (page 88). Si Ulysse le désire, il devra demander à ses compagnons de l’attacher au mât de son navire, tandis qu’eux rameront, les oreilles bouchées par de la cire amollie au soleil.
"Ulysse et les sirènes" de John Waterhouse
Pour comprendre ce passage de L’Odyssée, il faut se débarrasser de l’image de la sirène qui s’est imposée depuis Andersen (lire « La petite sirène »). Il ne s’agit pas ici de créatures aquatiques à queue de poisson, mais de véritables monstres ailés, tenant à la fois de la femme et de l’oiseau. Elles vivent sur une île « assises dans un pré près d’un grand tas d’os et de chairs en putréfaction » (page 88). Ce pré, comme la prairie d’asphodèles du royaume d’Hadès (voir la page 84), est un signe de mort, comme l’est « le calme plat » (page 92) dont un dieu, peut-être les Sirènes, sont responsables. Le soleil, lui-même, participe à cette pesanteur de mort, à ce silence dans lequel les Sirènes entonnent leur chant.
"Ulysse et les sirènes" de Thomas Moran
Elles seules, dans L’Odyssée, reconnaissent Ulysse : « Viens, illustre Ulysse, gloire des Achéens ! » (page 92)
"Ulysse et les sirènes" de Herbert James Drapert "Les sirènes" de Léon Belly
Leur chant clair et envoûtant promet la connaissance et la joie (voir page 92). Elles savent tout (« nous savons tout ce qui arrive sur la terre nourricière », page 92). Elles sont donc omniscientes. Le plaisir qu’elles procurent à celui qui les écoute fait tout oublier (« Sa femme et ses enfants ne le reverront jamais », page 88). En cela, elles sont encore plus dangereuses que le Lotos ou Circé chez qui Ulysse passe un an. Probablement, celui qui écoute les Sirènes ne meure pas d’une mort violente, mais dépérit lentement dans l’extase de leur chant, ne mangeant plus, ne dormant plus, les écoutant sans cesse.
Homère ne nous dit pas ce qu’Ulysse a entendu, mais son regard fasciné laisse deviner quel plaisir et quel savoir il a pu en retirer.
Afficher en entierUlysse et prisonnier du cyclope Polyphème il risque d'être manger pour s'échapper il se boire le Cyclope il perce l' œil avec un pieu et pars s' enfuyant
Afficher en entierUlysse doit passer près de l'île des Sirènes qui dévorent les marins.Pour éviter le danger il bouche les oreilles de c'est marrant avec de la cire
Afficher en entierHector voit s'égarer le trait de Teucros et, à grande voix, il lance un appel aux Troyens et aux Lyciens :
« Troyens, et Lyciens, et Dardaniens experts au corps à corps, soyez des hommes, amis, rappelez-vous votre valeur ardente, au milieu des nefs creuses. Oui, j'ai vu de mes yeux les traits d'un héros s'égarer sous l'action de Zeus. Il est aisé de reconnaître le secours que Zeus prête aux hommes, soit qu'aux uns il offre la gloire suprême, ou qu'il en affaiblisse d'autres en se refusant à les secourir. C'est ainsi qu'à cette heure il affaiblit l'ardeur des Argiens et vient à notre secours. Allons ! combattez près des nefs, en masse. Celui de vous qui, blessé de loin ou bien frappé de près, arrivera à la mort et au terme de son destin mourra, soit ! Il n'y a pas de honte pour qui meurt en défendant son pays. Sa femme et ses enfants restent saufs pour l'avenir ; sa maison, son patrimoine sont intacts, du jour où les Achéens sont partis avec leurs nefs pour les rives de leur patrie. »
Afficher en entierAgamemnon lui-même lança l’appel de guerre. Puis il mit ses jambières et revêtit sa poitrine de la cuirasse que lui avait envoyée le roi de Chypre, à la nouvelle de l’expédition de Troie. Il ceignit son épée où brillaient des clous d’or et qu’enfermait un fourreau d’argent. Puis il prit son grand bouclier : on voyait sur les bords dix cercles de bronze et, au centre, vingt bossettes d’étain. Sur sa tête, il mit un casque à deux cimiers : un effrayant panache oscillait au sommet.
Afficher en entierTous restèrent silencieux, frappés de ce discours. Diomède enfin prit la parole. « Laissons-le s’en aller ou rester à son gré, dit-il. Mais pour nous, allons nous reposer, et, dès l’aurore, conduisons nos hommes au combat, et inspirons-leur, par notre exemple, une conduite héroïque. » Tous applaudirent ces paroles, puis ils se couchèrent et s’endormirent
Afficher en entier« Ma mère Thétis m’a montré deux chemins : ou bien rester ici à Troie et mourir en gagnant une gloire immortelle, ou bien vivre dans ma patrie de longues et paisibles années. C’est là ce que je ferai. Et je vous conseille de vous en retourner pareillement. Car Zeus étend son bras sur cette ville, et jamais vous ne verrez la fin de la haute Ilion. « Allez porter mon message à vos princes, afin qu’ils trouvent un moyen meilleur que celui-ci de sauver leurs vaisseaux et leurs hommes.
Afficher en entierQuand ils eurent mangé et bu, Ulysse leva sa coupe et dit : «À ta santé, Achille ! Les bons repas ne nous ont pas manqué aussi bien dans la baraque d’Agamemnon qu’ici même aujourd’hui. Mais ce n’est pas d’un festin que nous avons cure. Notre souci est de savoir si nous sauverons ou perdrons nos vaisseaux … à moins que tu ne reviennes combattre avec nous. Les Troyens ont établi leur camp tout près des vaisseaux et du mur ; ils croient que nous ne tiendrons plus et que nous allons nous jeter sur nos vaisseaux. Lève-toi donc, si tu veux sauver les tiens
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