Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
710 535
Membres
992 926

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Ajouter un extrait


Liste des extraits

Extrait ajouté par Sherlocked_666 2021-05-15T22:37:53+02:00

La mort pourtant ne lui faisait pas peur : c’était seulement une aventure qu’il n’avait pas encore connue. Il accueillait volontiers les entreprises périlleuses. C’était, pensait-il, quand il avait conduit une voiture de course, les yeux bandés, sur une route droite, le pied écrasant l’accélérateur, qu’il avait frôlé la mort de plus près. Il n’avait jamais entendu le coup de revolver de son ami qui était le signal d’arrêt, parce qu’il gisait inanimé dans un fossé, avec une fracture du bassin. Parfois, il s’ennuyait tellement qu’il envisageait sans peur le suicide avec tout ce qu’il comprenait d’irrévocable. Jamais l’idée ne lui était venue qu’il était peut-être courageux de regarder la mort en face, que son attitude était aussi résignée que celle des maîtres hindous, et que le suicide exigeait une sorte de courage désespéré.

Afficher en entier
Extrait ajouté par Sherlocked_666 2021-05-15T22:36:47+02:00

« On doit faire tout ce qui est possible avant de mourir, et peut-être mourir en essayant de faire quelque chose de vraiment impossible. »

Afficher en entier
Extrait ajouté par ilovelire 2016-08-31T21:09:51+02:00

En le regardant, Guy ne voyait plus maintenant que le sommet du crâne étroit aux cheveux rares et l’excroissance du furoncle. Il avait oublié l’existence de ce dernier depuis que Bruno s’était réveillé, mais maintenant ses regards revenaient au bouton ; il le trouvait monstrueux, choquant, et ne voyait plus rien d’autre.

Afficher en entier
Extrait ajouté par ilovelire 2016-08-31T21:09:41+02:00

Guy dit quelque banalité sur l’impression de solitude qu’on peut avoir à voyager seul en wagon-salon, et trébucha sur un objet : la courroie d’un Rolleiflex. Une profonde éraflure se voyait sur le côté de l’étui de cuir. Guy surprit le regard timide de Bruno. Il allait certainement s’ennuyer. Pourquoi avait-il suivi Bruno ? Il eut soudain l’envie de regagner le wagon-restaurant mais le garçon arriva sur ces entrefaites avec un plateau, et dressa rapidement la table. L’odeur de la grillade le ragaillardit. Bruno insista tellement pour payer l’addition que Guy renonça. Bruno s’attaqua à son steak et Guy entama sa viande hachée.

Afficher en entier
Extrait ajouté par ilovelire 2016-08-31T21:09:31+02:00

Les whiskies demandés étaient inutiles, sauf pour les verres et la glace. Quatre bouteilles de scotch à étiquettes jaunes alignées sur une valise en crocodile étaient les seuls objets rangés dans le compartiment. Des valises et des malles-cabines bloquaient le passage, ne laissant libre qu’un petit labyrinthe au milieu ; sur les bagages s’étalaient des vêtements et du matériel de sport, des raquettes de tennis, un sac de clubs de golf, deux appareils de photo, une corbeille de fruits et des bouteilles de vin enveloppées dans du papier violet. Des magazines, des albums, des comics et des romans divers couvraient la banquette près de la fenêtre. Il y avait aussi une boîte de bonbons au couvercle barré d’un ruban rouge.

Afficher en entier
Extrait ajouté par ilovelire 2016-08-31T21:09:07+02:00

L’air du dehors, lourd des parfums du soir, le suffoqua comme s’il étouffait sous un oreiller. Il flottait une odeur de gravier poussiéreux et chauffé au soleil, d’huile et de métal brûlant. Guy avait faim ; il flâna un peu le long du wagon-restaurant, les mains dans les poches, en aspirant à pleins poumons l’air qu’il trouvait pourtant désagréable. Une constellation de feux verts, rouges et blancs volait en bourdonnant vers le sud. Hier, pensa-t-il, Anne avait peut-être pris cette ligne pour aller au Mexique. Il aurait pu être avec elle. Elle lui avait demandé de l’accompagner jusqu’à Metcalf. S’il n’y avait pas eu Miriam, il aurait pu la prier de rester une journée pour la présenter à sa mère. Ou même sans tenir compte de Miriam, si Guy avait été un autre homme, si seulement il avait été capable d’insouciance ! Il avait parlé de Miriam avec Anne, il lui avait presque tout raconté, mais il ne pouvait supporter l’idée que les deux femmes puissent se rencontrer. Il avait voulu faire le voyage par le train tout seul, pour pouvoir penser. Et quel avait été jusqu’à maintenant le fruit de ses méditations ? À quoi avaient jamais servi la réflexion ou la logique quand il s’agissait de Miriam ?

Afficher en entier
Extrait ajouté par ilovelire 2016-08-31T21:08:58+02:00

Guy ouvrit son livre, mais au bout d’une demi-page, son esprit vagabonda. La lumière qui jaillit tout à coup des tubes fluorescents au plafond lui fit lever les yeux ; son regard se posa sur le cigare non allumé qui continuait à tournoyer entre des doigts décharnés, comme pour ponctuer une conversation, puis glissa sur le monogramme qui pendait au fixe-cravate du jeune inconnu. Le monogramme était C. A. B. et, sur la cravate de soie verte, des palmiers étaient peints à la main, dans des tons orange agressifs. Le long corps du jeune homme était étalé sans défense, la tête renversée en arrière, si bien qu’on aurait pu prendre le furoncle pour un point culminant jailli de son front. C’était un visage intéressant, sans que Guy sût dire pourquoi. Un visage ni jeune, ni vieux, ni brillant d’intelligence, ni tout à fait stupide, qui allait s’émaciant du front étroit et bombé aux mâchoires simiesques, et que creusaient la ligne mince de la bouche et les cavités bleuâtres où s’accrochaient les courtes paupières. La peau était lisse comme celle d’une jeune fille, d’une transparence de cire, comme si on en avait drainé toutes les impuretés pour nourrir le furoncle.

Afficher en entier
Extrait ajouté par ilovelire 2016-08-31T21:08:51+02:00

Un grand jeune homme blond en costume rouille se laissa tomber à la place vide en face de Guy et se glissa dans le coin avec un sourire vaguement amical. Guy jeta un coup d’œil sur le visage blafard et menu de l’inconnu. Il avait un gros bouton en plein milieu du front. Guy détourna son regard vers la vitre.

Afficher en entier
Extrait ajouté par ilovelire 2016-08-31T21:08:43+02:00

Si Miriam attendait un enfant, pensa-t-il, c’était qu’elle en voulait un. Cela signifierait donc que son amant avait l’intention de l’épouser. Mais alors pourquoi avait-elle fait venir Guy ? Elle n’avait pas besoin de lui pour divorcer. Et pourquoi ressassait-il les mêmes sombres pensées depuis quatre jours qu’il avait reçu cette lettre ? Les cinq ou six lignes de l’écriture ronde de Miriam disaient seulement qu’elle était enceinte et qu’elle voulait le voir. Le fait qu’elle fût enceinte garantissait le divorce, se dit-il, alors pourquoi s’énerver ? Un soupçon le torturait : n’était-il pas, au fond de lui-même, jaloux parce qu’elle portait l’enfant d’un autre alors qu’autrefois, quand lui avait eu l’espoir d’être père, elle s’était fait avorter ? Non, se dit-il, ce n’était que la honte d’avoir un jour aimé une Miriam. Il écrasa sa cigarette sur le grillage du radiateur. Le mégot roula par terre, et d’un coup de pied, il l’envoya sous l’appareil de chauffage.

Afficher en entier
Extrait ajouté par ilovelire 2016-08-31T21:08:30+02:00

La haine, il s’en rendait compte, commençait à paralyser sa pensée ; des larges routes que la logique lui avait montrées avant son départ de New York, elle faisait de petites ruelles sans issue. Il sentait déjà la présence de Miriam, elle n’était plus bien loin maintenant, avec son visage rose et ses taches de rousseur, et cette chaleur malsaine qui émanait d’elle, semblable à celle qui, derrière la vitre, montait de la prairie. Sombre et cruelle.

Afficher en entier

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode