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Extrait ajouté par ilovelire 2016-04-25T18:13:54+02:00

Depuis peu, cependant, elle y recevait une visite, la seule qu’elle autorisait à pénétrer chez elle. Et ce n’était pas une femme… Un amoureux ? Elle savait qu’André était amoureux d’elle et cela depuis le premier jour où il l’avait aperçue chez Marie-Caroline. L’ennui était qu’il ne lui plaisait pas : aussi surprenant que cela pût paraître, elle le trouvait laid… Or, il lui fallait un homme beau, très beau ! Souffrant atrocement de la vision de son propre reflet chaque fois qu’elle se regardait dans un miroir, elle pensait sincèrement que seul un être magnifique pourrait rétablir l’équilibre physique dans sa vie, si jamais il se présentait…

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Extrait ajouté par JaneEyreBronte 2023-12-23T12:11:05+01:00

Enfermée chez elle, Sylvie n’eut même pas le courage d’ouvrir les cartons pour passer les robes, ainsi que le fait toute femme qui vient d’acheter une nouveauté. Sa décision était prise. Maintenant que son numéro chez Marie-Caroline avait pris fin, elle n’avait plus envie d’éblouir personne. Elle comprenait que son besoin effréné de plaire, en la poussant à utiliser tous les moyens, ne l’avait conduite qu’à la faillite de ses rêves. L'insolence de sa beauté était devenue une arme terrible qui s’était retournée contre elle-même. Ne se sentant plus la force de faire des conquêtes, elle trouvait plus sage de disparaître.

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Extrait ajouté par JaneEyreBronte 2023-12-23T12:03:06+01:00

— C’est là où pour la première fois de ma vie, alors que j’étais à la communale, j’ai pris conscience de ma laideur… J’avais sept ans. Ni mes parents ni les voisins ne m’avaient jamais fait de remarque, mais un aprèsmidi où je jouais dans la cour de l’école pendant la récréation, une petite camarade – dont le visage était pourtant couvert de taches de rousseur et que moi je trouvais affreuse – m’a dit : « Toi, tu es la plus moche de la classe et du village : c’est ce que tout le monde dit ! Quand tu seras grande, tu seras une sorcière, c’est sûr ! » Je me suis enfuie de l’école et j’ai couru jusqu’à la maison où j’ai répété, en pleurant, à ma mère ce que la petite rouquine venait de me dire… Tu ne te douteras jamais de ce que maman m’a alors répondu ! « Cette petite est méchante. Tu n’es pas plus laide qu’elle, ma chérie. »

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Extrait ajouté par JaneEyreBronte 2023-12-23T11:52:59+01:00

Sylvie prit aussitôt la décision – n’était-elle pas merveilleusement placée chez Marie-Caroline pour trouver tout ce qu’il lui fallait comme extravagances vestimentaires ? – de s’habiller, de se coiffer et de se maquiller outrageusement, elle aussi… Et peut-être fut-ce la leçon la plus profitable qu’elle tira de ce premier dîner avec Dédé. Sans le lui avouer, elle lui fut secrètement reconnaissante d’avoir eu le courage de l’amener avec lui en un pareil lieu. Ce fut à dater de cette soirée que les grands mannequins sophistiqués, qui avaient fait son admiration au cours des défilés, cessèrent d’être pour elle des modèles que l’on envie.

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Extrait ajouté par JaneEyreBronte 2023-12-23T11:48:02+01:00

Trois mois plus tard, fusaient dans le magasin des « Voyez Sylvie… Demandez à Sylvie… Sylvie chérie c’était l’une des autres vendeuses qui s’adressait à elle :

— J’ai obtenu un congé demain après-midi pour aller chez mon docteur. Seulement je suis très ennuyée :

Mme X…, qui est l’une de mes meilleures clientes, viendra à 16 heures pour un essayage. Il n’y a que toi à pouvoir me remplacer. Je compte sur toi ? » La voix douce de Sylvie répondait : « C’est promis. »

Après cinq années de présence souriante et de gentillesse constante chez Marie-Caroline, Sylvie était devenue indispensable. Le patron lui-même, M. Venfel – qui, par nature, se montrait plutôt avare de compliments – avait été jusqu’à prophétiser :

— Ma petite Sylvie, vous avez le plus grand avenir dans ce métier. Ce serait le rêve pour moi si je n’avais que des vendeuses telles que vous ! Je doublerais mon chiffre d’affaires… Vous verrez qu’un jour viendra où, à votre tour, vous aurez votre propre maison de prêt-à-porter !

— Je le souhaite de tout mon cœur ! répondit Sylvie, rougissante et modeste

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-04-25T18:13:44+02:00

Elle avait bien encore ses parents, mais ils vivaient retirés en province : une province qu’elle exécrait et d’où elle s’était évadée dès qu’elle l’avait pu, attirée par le mirage de la capitale. Elle aimait Paris où, malgré tout, elle se sentait un peu moins seule. Mais elle ne s’y était pas fait beaucoup d’amis, toujours pour la même raison. Redoutant la compagnie des filles qui, toutes, sans excepter celles qui étaient très quelconques, faisaient figure de beautés à côté d’elle, et sentant bien qu’il lui était presque impossible de faire la conquête de garçons, elle finissait par se recroqueviller sur elle-même en se terrant chez elle.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-04-25T18:13:31+02:00

Et pourtant ! Sylvie la laide avait quand même réussi à s’attirer rapidement non seulement la sympathie de toute la maison, mais aussi – c’était beaucoup plus important pour le bon rendement des affaires – la confiance absolue de la clientèle. Trois semaines à peine après son arrivée, on entendit dans la ruche bourdonnante la voix de la directrice dire à une cliente réputée pour son exigence odieuse :

— Je vais vous confier à Mlle Sylvie… Elle seule saura vous donner satisfaction.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-04-25T18:13:16+02:00

Il y avait aussi le drame des oreilles que Sylvie s’obstinait à montrer parce qu’elle portait toujours un chignon perché sur le haut du crâne. A celles de ses collègues qui lui avaient maintes fois demandé les raisons de ce choix définitif d’une coiffure aussi sévère, elle avait toujours répondu :

— Ça me permet de dégager ma nuque.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-04-25T18:13:08+02:00

Et le bilan de laideur était loin d’être terminé ! Si l’on réussissait à oublier le visage, il était impossible de ne pas remarquer la poitrine. Malgré le pull qui les moulait et qui les comprimait, les seins apparaissaient trop volumineux et trop flasques pour une fille de vingt-six ans : ils donnaient l’impression d’avoir servi pour allaiter de nombreux enfants et d’être épuisés par cet effort. Bref, ils assassinaient la silhouette. Quant aux cuisses, elles étaient trop fortes, envahies par la cellulite, mais cela aurait pu, à la rigueur, s’améliorer grâce à des massages appropriés.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-04-25T18:13:02+02:00

Parmi les vendeuses au charme variable et dont l’âge s’échelonnait entre la vingtaine et la trentaine, une seule avait su trouver grâce devant elle, presque depuis le jour de son arrivée dans la maison cinq années plus tôt : Sylvie. Pourquoi Sylvie et pas une autre ? Peut-être uniquement parce que Sylvie était laide… Laideur qui ne pouvait que choquer au premier contact tellement elle était accablante. Sylvie cependant n’était pas âgée : entrée à vingt et un ans chez Marie-Caroline, elle abordait aujourd’hui le cap des vingt-six après avoir su coiffer crânement la Saint-Catherine en portant le surprenant bonnet que n’avaient pas manqué de lui confectionner les cousettes de l’atelier.

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