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En travaux pratiques de physique, n'importe quel collégien peut faire des expériences pour vérifier l'exactitude d'une hypothèse scientifique. Mais l'homme, parce qu'il n'a qu'une seule vie, n'a aucune possibilité de vérifier l'hypothèse par l'expérience de sorte qu'il ne saura jamais s'il a eu tort ou raison d'obéir à son sentiment.
Afficher en entierLe vertige, c'est autre chose que la peur de tomber. C'est la voix du vide au-dessous de nous qui nous attire et nous envoûte, le désir de chute dont nous nous défendons ensuite avec effroi.
Afficher en entierCelui qui veut continuellement "s'élever" doit s'attendre à avoir un jour le vertige. Qu'est-ce que le vertige? La peur de tomber? Mais pourquoi avons-nous le vertige sur un belvédère pourvu d'un solide garde-fou? Le vertige, c'est autre chose que la peur de tomber. C'est la voix du vide au-dessous de nous qui nous attire et nous envoûte, le désir de chute dont nous nous défendons ensuite avec effroi.
Afficher en entierL'homme ne peut jamais savoir ce qu'il faut vouloir car il n'a qu'une vie et il ne peut ne la comparer à des vies antérieures ni la rectifier dans des vies ultérieurs. Vaut-il mieux être avec Tereza ou rester seul ?
Il n'existe aucun moyen de vérifier quelle décision est la bonne car il n'existe aucune comparaison. Tout est vécu tout de suite pour la première fois et sans avoir jamais répété. Mais que peut valoir la vie, si la première répétition de la vie est déjà la vie même ?C'est ce qui fait que la vie ressemble toujours à une esquisse. Mais même "esquisse" n'est pas le mot juste, car une esquisse est toujours l'ébauche de quelque chose, la préparation d'un tableau, tandis que l'esquisse qu'est notre vie est une esquisse de rien, une ébauche sans tableau.
Afficher en entierPour Sabina, vivre dans la vérité, ne mentir ni à soimême ni aux autres, ce n'est possible qu'à la condition de vivre sans public. Dès lors qu'il y a un témoin à nos actes, nous nous adaptons bon gré mal gré aux yeux qui nous observent, et plus rien de ce que nous faisons n'est vrai.
Afficher en entierIl avait derrière lui sept années de vie avec Tereza et voilà qu'il constatait que ces années étaient plus belles dans le souvenir qu'à l'instant où il les avait vécues.
Afficher en entierElle était étendue dans l'eau brûlante et songeait qu'elle avait, toute la vie durant, abusé de sa propre faiblesse contre Tomas.
Afficher en entier« De ce point de vue, ce qu’on appelle le goulag peut être considéré comme une fosse septique où le kitsch jette ses ordures. » (p.373)
Afficher en entierL'amour rendu public prendrait du poids et deviendrait un fardeau. Rien que d'y penser, elle ployait d'avance.
Afficher en entierOn ne pourra jamais déterminer avec certitude dans quelle mesure nos relations avec autrui sont le résultat de nos sentiments, de notre amour ou non-amour, de notre bienveillance ou haine, et dans quelle mesure elles sont d'avance conditionnées par les rapports de force entre individus.
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