L'Offre du cheikh

Histoire bonus: Enlevée par le cheikh par Ella Brooke:

— En quoi puis-je vous aider ? demanda-t-elle.

— Dvar, dit-il en souriant et en se penchant pour lire le nom sur son badge. Et vous êtes Amy.

— Vous savez lire, bravo. Dans ce cas, vous pouvez choisir ce que vous voulez sur le menu.

— Et si c’est vous, que je veux ?

Elle s’empourpra et roula les yeux au ciel. Elle n’était pas sortie avec un homme depuis longtemps. Non pas parce qu’elle n’était pas belle… Elle avait fait du patinage artistique dans sa jeunesse et elle avait toujours su garder la ligne. Elle était mince, mais petite, comme une branche de saule. Pas le genre de femme sur laquelle on se retourne dans la rue. Cependant, Dvar la dévorait du regard comme un homme qui découvre une oasis en plein désert.

C’était embarrassant, mais plutôt agréable. Elle dégagea instinctivement les mèches autour de son visage.

— Je ne suis pas au menu, mais nous avons du mocha et des brownies. Et tout le monde adore nos bagels au blé germé.

Dvar pouffa :

— Vraiment ?

— Tous les étudiants passent par une phase vegan ou macrobiotique ou je-ne-sais-quoi, donc ça n’a rien d’étonnant.

— Je préfère quelque chose d’un peu plus consistant, dit-il en ronronnant. Qu’est-ce que vous me proposez ?

— Nous faisons un très bon cappuccino au whisky. Je vous en prépare un, dit-elle en actionnant la machine.

Amy ne put s’empêcher de rougir sous le regard scrutateur de son client. Non mais vraiment… Elle n’avait rien d’un top-model. Peut-être que c’était son travail ? Peut-être qu’il recrutait pour une agence de New York et qu’il était venu à Boston pour une raison ou pour une autre – après tout, qui n’aime pas les gros tas de neige gelée ? Putain de neige. Amy n’en pouvait plus de déblayer sa voiture !

Dvar sourit quand elle se tourna vers lui. Il tendit lentement la main vers son mug et effleura ses doigts au passage.

— Quel plaisir d’être servi par une telle beauté.

Amy rougit et repoussa vivement les mèches qui lui tombaient devant les yeux. Elle ne put s’empêcher de regretter sa couleur. Elle aurait dû les garder châtains. Cela faisait longtemps qu’un homme ne l’avait pas regardée avec autant d’attention.

— Dans ce cas, j’espère que le pourboire sera généreux, lança-t-elle. Je ne vis pas d’amour et d’eau fraîche.

Il lui décocha un authentique sourire freedent white. Soudain, elle se demanda si ce n’était pas lui, le top-model. Dvar tira un billet de vingt de sa poche de veste et le glissa dans le bocal à pourboires.

— Je ne m’inquiéterais pas trop, si j’étais vous, Amy.

— Merci mais, vous savez, vingt dollars, ça ne suffira pas pour éloigner les loups bien longtemps…

Il hocha la tête et tourna les talons. Elle fut tentée de pousser un gémissement, en le voyant partir.

— Méfiez-vous des loups, dit-il. On ne sait jamais quand on les rencontre.

Sur ces mots, le grand brun ténébreux s’en alla, abandonnant Amy à sa triste vie. Elle termina de nettoyer le comptoir en soupirant. Il restait encore beaucoup à faire.