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L'Oncle Silas



Description ajoutée par x-Key 2011-11-21T14:04:47+01:00

Résumé

A la mort de son père, un riche gentilhomme campagnard anglais, au milieu du XIX° siècle — « siècle des ténèbres » s'il en fut, malgré l'essor scientifique et technique qui occupe le devant de la scène — une jeune fille de dix-sept ans quitte le château ancestral pour rejoindre son oncle et tuteur, l'oncle Silas.

Un mystère a toujours entouré la personnalité énigmatique de Silas mais, avant de partir, la jeune héritière aura appris qu'il fut jadis soupçonné d'un assassinat crapuleux : celui d'un vulgaire habitué des champs de courses, retrouvé égorgé sous son toit, dans une pièce hermétiquement fermée de l'intérieur... il avait toujours protesté de son innocence et aucune preuve n'avait finalement été retenue contre lui. Pourtant, depuis, il vivait en reclus dans son domaine délabré, au cœur d'un paysage d'une sauvage beauté.

D'abord en proie aux plus sinistres pressentiments, la jeune Mathilde, sensible et délicate comme toutes les jeunes filles « bien nées » de son époque, reprendra lentement confiance, car son oncle, vieux et malade, semble lui témoigner de la bonté. Sa cousine Milly, une amusante sauvageonne, lui tient compagnie dans ses promenades champêtres. Mais des événements inquiétants ne vont pas tarder à se succéder et le lecteur devinera peu à peu qu'une effroyable machination est en train de se mettre en place. Mais il devinera seulement et le suspense durera jusqu'aux dernières pages, car Mathilde, elle, n'aura rien deviné...

Roman gothique par le décor, le style et l'ambiance fantastique, L'oncle Silas est surtout un « thriller » avant la lettre. La grande romancière Elisabeth Bowen l'avait d'ailleurs qualifié, dans sa préface à l'édition anglaise de 1947, de « roman de terreur ». Roland Stragliati, pour sa part, parle de « chef-d'œuvre ».

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Classement en biblio - 10 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par x-Key 2011-11-21T14:07:36+01:00

C’était l’hiver, pendant la deuxième semaine de novembre, je crois. De grandes rafales secouaient les fenêtres, gémissaient, rugissaient à travers nos hauts arbres et nos cheminées recouvertes de lierre — une nuit très noire, un feu joyeux qui brille, délicat mélange de boulets de charbon et de bois sec, pétillant dans une vieille pièce sombre. Les petits panneaux d’ébène des lambrissages luisaient jusqu’au plafond ; sur la table à thé, un joyeux groupe de bougies de cire ; aux murs, de vieilles toiles, parfois sinistres et délavées, parfois jolies, pleines de grâce et de charme. Peu de paysages — presque rien que des portraits, de toutes dimensions. Je crois, en fin de compte, que vous auriez pris cette pièce pour notre salle de séjour ; pourtant, très longue, très vaste, mais irrégulière, elle ne rappelait pas notre notion moderne de salon.

À la table de thé était assise une demoiselle, rêveuse, d’un peu plus de dix-sept ans, encore qu’elle parût plus jeune, je crois. Mince, assez grande, elle avait d’abondants cheveux dorés, des yeux gris sombre et une expression plutôt sensible, voire mélancolique. Cette demoiselle, c’était moi.

Personne d’autre ne se trouvait dans cette maison, sauf mon père — je veux dire : personne d’autre de ma famille. Dans cette région, on l’appelait M. Ruthyn, de Knowl, bien qu’il possédât d’autres propriétés. Il descendait d’une très ancienne souche dont les membres avaient refusé une baronnie, prétendait-on, et même une vicomté : tous se révélaient trop orgueilleux, trop méfiants, s’estimaient plus éminents et de sang plus pur que les deux tiers de la noblesse qui voulaient les attirer dans leurs rangs, murmurait-on. De ces rumeurs familiales, je ne connaissais que des détails fragmentaires et vagues — ceux que l’on entend lors de conversations au coin du feu, dans la chambre d’enfants, alors que l’on évoque les souvenirs.

Je suis certaine que mon père m’aimait et je sais que moi, je l’aimais. L’instinct très sûr de l’enfance me faisait sentir sa tendresse, bien qu’il ne l’extériorisât jamais. Mon père était un original. Dans sa jeunesse, il avait subi une grande déception, alors qu’il tentait une carrière parlementaire. Malgré son intelligence, il échoua là où réussissent très bien des hommes infiniment plus médiocres que lui. Il quitta sa patrie, devint érudit et collectionneur puis, à son retour, entra dans des institutions littéraires et scientifiques, fonda et dirigea quelques œuvres de bienfaisance. Pourtant, ce masque de vie publique le fatigua, et il choisit de vivre à la campagne, non une vie de sportif, de chasseur, mais celle d’un philosophe. Il passait quelque temps dans une de ses propriétés, puis changeait, menant toujours une existence d’ermite.

Sur le tard, il se maria, et sa merveilleuse jeune femme mourut, laissant à ses soins une enfant unique — moi. Le veuvage agit sur lui, m’a-t-on expliqué. Il devint plus étrange, plus taciturne que jamais, plus sévère, aussi, sauf vis-à-vis de moi. Il souffrit en outre beaucoup d’une disgrâce qui avait frappé son frère cadet — mon oncle Silas.

À présent, il allait et venait dans l’immense vieille pièce qui formait un angle à l’une de ses extrémités où régnait une ombre éternelle. Il avait pour habitude de faire quelques pas avant de rebrousser chemin sans mot dire - il me rappelait alors le père de Chateaubriand dans la grande salle du château de Combourg. Au bout de la pièce, il disparaissait presque dans le noir, revenait, émergeait quelques minutes, comme un portrait sur un arrière-plan d’ombre, puis, toujours silencieux, replongeait de nouveau dans les ténèbres.

Pareille monotonie, pareil silence auraient terrorisé une personne moins habituée à lui que moi. Sa conduite produisait en tout cas ses effets. Je me rappelle que mon père restait parfois une journée entière sans m’adresser la parole. Malgré toute la tendresse que je ressentais pour lui, je le craignais beaucoup.

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par cycyrene 2016-06-22T09:20:28+02:00
Diamant

Immense roman, par sa construction dont le suspense est conduit de façon magistrale sur plus de 400 pages durant lesquelles il est impossible de deviner qui est qui, où sont les bons et où sont les méchants

Et là, une course contre la mort s'engage aussitôt sur les 150 pages restantes

Roman psychologique qui décrit le processus de l'addiction comme aucun auteur à ma connaissance n'a su le retranscrire dans une production romanesque (l'illusion, la croyance, la fausse sensibilité puis la pulsion de mort par l'emprise absolue)

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Date de sortie

L'Oncle Silas

  • France : 1997-10-02 - Poche (Français)

Activité récente

Les chiffres

lecteurs 10
Commentaires 1
extraits 1
Evaluations 3
Note globale 8 / 10

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