L'univers réside dans l'onde : Schrödinger et les paradoxes quantiques
Auteur
- David Blanco Laserna (Écrivain)
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Aucune équation ne permettait de calculer la dynamique des ondes associées aux électrons.
Ces difficultés tenaient sans doute en haleine le physicien néerlandais Peter Debye qui, à la mi-octobre 1925, lança à Schrödinger, à Zurich : « En ce moment, vous ne travaillez sur rien d’important. Je ne comprends pas tout ce tumulte autour de De Broglie. Lisez-le. On verra si une conversation intéressante peut en ressortir ». Schrödinger étudia l’œuvre de prince français et l’exposa avec brio le 7 décembre lors qu’une conférence. Assis parmi le public, Debye n’était toujours pas satisfait. Il rappela à Schrödinger que pour parler correctement d’ondes, qu’il s’agisse de vibrations d’une corde de guitare, d’oscillations dans la pression des molécules de l’air (le son) ou de radiation électromagnétique, une équation d’onde était nécessaire. Voilà pourquoi, avant de quitter la salle de conférence, il réclama : « Trouvez-la ! »
Ce défi faisait écho à celui lancé à Bohr par Hans Marius Hansen pour justifier la formule de Balmer. Schrödinger prit Debye au mot, posant le premier jalon de son futur chef-d’œuvre.
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Résumé
A l’origine d’une véritable révolution de la physique quantique et des lois de l’électromagnétisme, Erwin Schrödinger laissa à la postérité un important travail sur la mécanique ondulatoire, les spectres atomiques et la thermodynamique statistique. Inventeur du fameux paradoxe du chat, il imagina cette expérience à laquelle il doit la célébrité pour témoigner des lacunes de « l’interprétation de Copenhague », une interprétation de la physique quantique proposée par certains de ses illustres contemporains comme Niels Bohr et Werner Heisenberg. Finalement perdue par Schrödinger, cette bataille des idées, n’empêcher pas le physicien autrichien, inventeur de la fonction d’onde, de marquer durablement l’histoire de la science. Pour sa contribution au développement de la physique quantique, il partagea, en 1933, avec le britannique Paul Dirac, le prix Nobel de physique.
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