La Nuit du faune

C’est un conte de hard SF. À la fois glaçant et grisant. Très bien écrit.

Très savant aussi, presque encyclopédique malgré sa forme simple. Philosophique, poétique et subtil ; l’auteur a fait briller le cosmos, littéralement. Je le conseille aux amateur-ices de SF ou de philosophie, qui y trouveront une constellation de références savoureuses et la sensation d’avoir trouvé “la” réponse, après avoir trop souvent fait du stop.

(Par contre, “sans coup férir” 5 fois dans le livre c’était trop. Ce genre d'expression c’est une fois max par livre, monsieur.)

(La phrase de Star Trek reprise à l'identique m'a terminée)

Je me suis un peu perdue dans cette lecture. Le sujet peut être intéressant mais l'espace n'est pas un sujet qui m'attire à la base et le style est trop élaboré pour vraiment me prendre dans l'histoire. Je n'y connais rien en physique. Encore moins en physique quantique. Du coup les semblant d'explication sur certains fonctionnements me parfait très vite et les descriptions moins techniques manquaient de poésie.

J'aime tout de même cette fin, loin d'être défaitiste, qui est très apaisée.

Entre envolées lyriques et données scientifiques, la lecture est parfois très indigeste. Pourtant l'intrigue de base est plutôt bien trouvée et l'idée d'une vision globale de l'évolution intéressante.

Ce roman de Romain Lucazeau est une œuvre magnifique. Après avoir lu Latium, je ne doutais pas un instant qu'il écrirait quelque chose d'aussi profond et intéressant.

L'histoire est tout simplement superbe, les personnages sont très bien fait, on a l'impression d'être l'un des personnages de ce roman et de vivre l'aventure avec eux.

Que je vous en dise un peu plus. Dans ce roman, nous suivons deux personnages, Astrée, une jeune fille qui n'est pas aussi jeune qu'on peut le croire et le Faune, une créature bestiale et à tendance humanoïde. Le jeune Faune est parti de chez lui, quittant tout pour trouver la demeure d'une créature que tout son peuple pensait chimérique. Mais quand il arrive chez Astrée, il voit bien que tout est réel. La jeune l'invite à jouer avec elle. Puis il lui explique les raisons de sa présence. C'est là tout l'enjeu du roman, aider son peuple à survivre. Mais à partir de là, il va partir en voyage et chercher des réponses à des questions profondes.

Bref, un voyage satisfaisant et merveilleux dans les confins de l'univers qui nous permet de réfléchir à notre place dans l'univers et à pleins d'autres sujets.

Horriblement long et épuisant à lire. Le début était très intrigant et ils n'auraient pas dû quitter la terre. Je pense que le thème de prédilection de l'auteur est l'espace, pour cette histoire j'aurais plutôt imaginé un saut dans le temps pour qu'on soit moins perdus. Les différentes civilsations sont très différentes et à la fois très proches : les cultures ne semblent pas différentes seulement les conceptions. Les langages sont les mêmes, pourquoi autant de civilisations sont dans l'espace si le point de départ est que seule la mort nous attend au bout de l'évolution ? Certes ils cherchent l'espoir d'aller vers un ailleurs quelque chose d'acceptable pour le peuple du Faune mais dans l'idée le résultat est qu'il faut vivre soit dans l'inconscience soit dans l'ordre le plus total. L'écriture est un imbroglio indéchiffrable rempli de cours de physique quantique. Donc tous les personnages savent tout sur tout, le savoir est universel dans l'espace ? Seule partie qui m'a intéressée c'est l'instauration de l'histoire. Le temps est distendu, tout se passe en une nuit et effectivement ça va très vite pourtant des fois ils disent rester des années quelque part mais que ça ne compte pas vraiment dans l'espace... Meh

Livre intéressant, belle petite aventure aux confins de l'univers avec des personnages intrigants.

Je ne m'attendais pas à autant de philosophie, de poésie et d'astrophysique en achetant ce livre.

Je n'ai pas apprécié le style d'écriture et les métaphores très floues utilisées.

Trop de descriptions et pas assez d'aventure à mon goût.

Je recommande à ceux qui aiment la poésie et qui ont des connaissances en physique mais pas à ceux, (comme moi) qui cherchent juste l'aspect science fiction du livre.

Un plaisir qui ne se laisse pas bouder à celui qui y est sensible.

Aimez-vous le contemplatif ?

Aimez-vous adorer des personnages détestables ?

Et bien engouffrez vous dans cet œuvre !

La Nuit Du Faune est une expérience de pensée dans sa plus pure forme. Le scénario y est au mieux au second plan sinon complètement absent.

Bienvenu dans une balade à l'échelle galactique pour explorer des concepts hypothétique de mégastructure, de sociologie à grande échelle, et plus généralement de SF, tel que la sphère/essaim de Dyson ou de Penrose, les différents type civilisations dans l'échelle de Kardashev, les cycles biologique, cerveaux Matrioshka etc..

Quel plaisir infini de voir un auteur imaginer ces concepts dans des cas pratique liées à des civilisations et des histoire différentes. Cela rend presque ces concepts, pourtant à une échelle complètement démentielle, à notre portée.

En cela le travail de visualisation est gigantesque.

Et pour un passionné de hard SF, déjà accoutumé à ces concepts. Les voir tous réunis dans un univers fut un plaisir absoooooluuu.

Pour un non-initié.. Peut-être qu'être à la place de notre ami Faune n'est pas si plaisant.. La plume parfois compliquée de Lucazeau peut rendre l'explication de ces concepts assez difficile. Et je peux imaginer cela être un obstacle.

Si ça ressemble à quelque chose qui peut vous plaire.. Foncez ! La réalisation y est excellente.

Sinon, passez votre chemin. Tout simplement. L’œuvre est hyper focus sur cet aspect contemplatif et découverte / exploration de concepts SF, si ça ça ne clique pas. Rien ne le fera.

La plume est fluide et agréable à lire, le propos philosophique (quelles sont les différentes fins possibles pour une civilisation et peut-on y échapper) est intéressant.

En revanche, ce roman a un côté très hard science - qui marche très bien d'ailleurs, et c'est plaisant de voir que l'auteur maîtrise sa vulgarisation sur le bout des doigts. Mais je me demande si ça ne serait pas là que ça aurait péché pour moi, du coup 🤔 Là où pour d'autres il y aurait pu avoir cette poésie mystérieuse de la physique, j'avais l'impression de retrouver mes cours de prépa.

Une friandise, parce que trop court.

Un festin, parce que dense et complet.

Un régal, parce que beau, poétique, intelligent.

Découvrez les mystères de l'univers et le sens de la vie en suivant le parcours initiatique d'un 🦁, d'une petite fille et d'un robot. Derrière le clin d'œil au Magicien d'Oz, il y a surtout une référence à un roman culte datant du 17eme siècle. Une réflexion sur les mêmes thèmes de justice, paix et bienveillance.

Le tout est articulé dans un space opéra cosmique avec une simple mais rigoureuse et passionnante vulgarisation de l'astrophysique, de la physique atomique, de la chimie, des mathématiques et de l'informatique... Spins, intrication et mécanique quantique au menu, électrons, photons, neutrinos et baryons, intelligence artificielle, vie et conscience...

On ressort de cette délicieuse aventure instruit, curieux, amusé, ébahi, rassuré peut-être même.

C’est toujours avec appréhension que je commence un livre qui a déclenché un déferlement de critiques dithyrambiques lors de sa sortie : les commentaires des blogueurs engendrent de telles attentes (en ce qui me concerne) qu’elles sont souvent déçues. Alors j’ai patienté quelques mois que la vague reflue un peu, en espérant ainsi mieux apprécier ce roman qui s’écarte des sentiers battus.

(à noter, en hors sujet : la première fois que j’ai lu le titre, l’année dernière, j’ai pensé à un satyre (*). J’ai imaginé un être lubrique mi-homme mi-bouc, guettant sa proie, une bergère isolée. Caché derrière un arbre de la Grèce antique, il se préparait à ensorceler sa victime en jouant avec une flûte de pan. Et quand j’ai vu dans les commentaires que le premier personnage du livre était une petite fille, j’ai été très perplexe… Mais j’ai vite compris qu’il s’agissait ici d’un gentil faune !

(*) après quelques recherches, il s’avère que le faune est bien l’équivalent romain du satyre grec. Je n’étais pas très loin).

Comment présenter ce roman ? À la fois conte philosophique, space opera et œuvre de hard SF, le texte fourmille de références littéraires et d’allégories. Sa taille modeste (moins de 300 pages) est inversement proportionnelle à sa densité.

Astrée est une petite fille en sa montagne, isolée depuis des millions d’années, et dernière représentante de son espèce. Un beau jour, un faune, membre d’une jeune espèce à l’aube de la civilisation (soit l’exact opposé d’Astrée) grimpe la montagne pour rencontrer ce qu’il croit être une divinité : il veut le savoir, car il croit que le savoir mène au pouvoir. Astrée s’empresse de balayer ses espoirs : la connaissance totale annihile le désir. Elle lui explique posément le cycle de l’évolution : la race des faunes, comme sa propre race, est condamnée à terme. Mais Polémas — c’est ainsi qu’elle a baptisé son visiteur — suscite son intérêt, elle qui ne connaissait plus la joie et qui se montre ravie à la perspective d’un changement. Elle décide de l’entraîner dans un voyage spatial, d’abord au sein du système solaire, puis au-delà, à la rencontre d’autres espèces et d’autres civilisations, pour lui montrer le devenir de celles-ci. Mais même Astrée, convaincue de tout savoir, en apprendra plus qu’elle ne se l’imaginait.

Servi par un texte soigné, de nombreuses références littéraires, et un sens du wordbuilding épatant, l’auteur ne se contente pas de nous faire voyager à travers l’univers ; il explore les théories physiques et astrophysiques — toujours présentées avec poésie — pour concevoir un « méta-cycle » de l’évolution des espèces, dépassant largement les limites du biologique. Les derniers chapitres offrent des perspectives fascinantes sur l’univers, mais impossible d’en parler sans en dévoiler trop.

Le roman sort clairement du cadre des histoires typiques de la science-fiction, il est plutôt un conte hors-norme, prétexte à réflexion. L’auteur nous propose sa vision de l’opposition entre la sagesse des anciens et l’envie de vivre des plus jeunes, ou encore — et surtout — son interprétation de l’entropie habituellement présentée comme inévitable. On est ici très loin des récits désespérants publiés sur le sujet, et l’intrigue réalise un saut qualitatif qui positionne le texte très au-dessus de la production sciencefictive commune.

La clef est là : l’auteur s’inscrit dans la lignée de ces grands penseurs d’autrefois, qui maîtrisaient à la fois les disciplines scientifiques les plus pointues et les humanités les plus exigeantes. Il nous avait déjà démontré, avec son précédent roman Latium, que la confrontation entre ces savoirs était fertile ; il continue avec La Nuit du Faune à nous offrir une science-fiction ambitieuse, accessible, philosophique, scientifique et poétique… sans négliger l’imaginaire.

Quand on le referme, on sait déjà qu’on le relira, un jour.