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J’avais à peu près son âge quand j’ai commencé à jouer aux échecs. Le magnifique plateau en bois sur une table dans le bureau de mon père. Les pièces en ivoire brillant. Le roi austère. La reine hautaine. Le chevalier noble. Le fou pieux. Et le jeu en lui-même, la façon dont chaque pièce apportait son pouvoir individuel à l’ensemble. C’était simple. C’était complexe. C’était à la fois brutal et élégant. C’était une danse, une guerre. C’était un univers limité et éternel. C’était la vie.
Afficher en entierIl n'y a pas que les résistants où ceux dotés d'un cœur de pierre qui ont survécu à l'éradication de la race humaine. Un grand nombre d'enfoirés sadiques s'en sont sortis, eux aussi.
[...]
Le connard est une race quasiment indestructible.
Afficher en entier- Zombie, je ne suis pas revenue vous chercher, Nugget et toi, pour qu’on se retrouve à nouveau dans la merde. Fais ce que tu penses être juste, mais si les choses tournent mal par ici, moi, je dégage !
- Bel esprit d’équipe ! j’ai lancé à Ben.
- Tu as peut-être oublié qui t’a sauvé la vie, a rétorqué Ringer.
- Oh, va te faire foutre !
- Ça suffit !
[...]
- Je ne sais pas comment nous allons nous sortir de tout ce merdier, mais en tout cas, pas en vous engueulant comme ça. Alors, arrêtez vos conneries, les filles ! C’est un ordre !
[...]
- C’est bizarre, a dit Ben. On pourrait penser qu’avec quatre-vingt-dix-neuf pour cent de la population disparue, le un pour cent restant s’entendrait mieux.
Afficher en entier« Même la personne la plus ouverte possède en elle un lieu sacré où nul n’est autorisé à pénétrer. »
Afficher en entierLe monde est une horloge qui ralentit, et leur Arrivée n'a rien à voir avec ça. Le monde a toujours été une horloge. Même les étoiles s'éteindront une à une, et il n'y aura plus de lumière ni de chaleur, et c'est ça, la guerre, la guerre futile et sans fin contre le néant, le vide sans lumière et sans chaleur qui se précipite vers nous.
Il enlace ses doigts dans mon dos et m'attire tout contre lui. Je noue mes jambes aux siennes. Il n'y a plus aucune limite entre nous. Aucune séparation. Le vide est rempli. Le néant, défié.
P.442
Afficher en entierJ'ai repoussé les couvertures jusqu'au pied du lit, exposant le corps maigrichon de Megan à la lumière tombante de cette soirée hivernale. Son corps couvert de croûtes, de bleus, de plaies ouvertes, de couches de poussière et de crasse - atteint jusqu'aux os par l'horrible cruauté de l'indifférence et la brutale indifférence de la cruauté, elle était l'une d'entre nous, et nous tous à la fois. Elle était le chef d’œuvre des Autres, leur œuvre maîtresse, le passé et l'avenir de l'humanité, ce qu'ils avaient fait et ce qu'ils avaient promis de faire, et j'ai pleuré J'ai pleuré pour Megan, pour moi, pour mon frère, et pour tous les humains trop stupides ou moins chanceux d'être déjà morts. Fais toi une raison, Sullivan ! Nous sommes ici, puis nous disparaissons, et c'était déjà vrai avant leur arrivée. Cela a toujours été vrai. Les Autres n'ont pas inventé la mort, ils l'ont juste perfectionnée. Ils ont donné à la mort notre propre visage parce qu'ils savaient que c'était le seul moyen de nous exterminer. Ça ne se terminerait pas sur un continent, au milieu d'un océan, dans une montagne, une plaine, une jungle ou un désert. Ça se terminerait où tout avait commencé, sur le champ de bataille du dernier battement de cœur humain.
P.208/209
Afficher en entierS'enfuir par l'entrée principale était un brillant mouvement contre-intuitif. Grâce penserait probablement que nous étions barricadés dans une chambre à l'étage, et grimperait sur un mur - façon Matrix - jusqu'à la fenêtre cassée de l'autre côté de l'immeuble.
- Cassie, ton nez est vraiment gonflé, m'a murmuré Sam à l'oreille.
- C'est parce qu'il est brisé.
Comme mon cœur, frérot, j'ai l'ensemble complet.
Afficher en entierSi vous voulez ôter leur humanité aux humains, je pense que les empêcher de rire serait un bon départ. Je n'ai jamais été très douée en histoire, cependant je suis quasiment sûre que des connards comme Hitler ne se marraient pas beaucoup.
Afficher en entier- Zombie m'a expliqué : ils sont pas comme ces puces minuscules dans nos crânes, mais d'une façon ou d'une autre ils arrivent à se télécharger en nous comme un virus dans un ordinateur, ou un truc du genre.
- Ouais, un truc du genre.
- C'est bizzare.
- Eh bien, je crois qu'ils auraient pu se télécharger dans des animaux domestiques, comme des chats, par exemple, mais ça leur aurait pris un peu plus de temps pour nous exterminer.
- Seulement un mois ou deux, a répondu Dumbo.
Afficher en entierJe n'avais jamais songé que le simple fait de nous tuer n'était pas suffisant.
- Ils nous détestent, j'ai dit autant pour moi que pour Ben.
Surpris par ma remarque, il m'a fixée. Et moi je lui ai rendu un regard effrayé.
- Il n'y a pas d'autre explication.
- Ils ne nous détestent pas, Cassie, a-t-il répondu avec douceur, comme quand on s'adresse à un gamin craintif. Mais nous avons ce qu'ils veulent.
- Non.
À présent, mes joues étaient mouillés de larmes. La 5 ème Vague n'avait qu'une et une seule explication possible. Tout autre raison était absurde.
- Ben, il ne s'agit pas de nous arracher la planète. Il s'agit de nous arracher à nous mêmes.
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