Extraits

Punie pour sa cruauté,

Entourée de ses biens, la Bête est emprisonnée.

Le maléfice sera levé,

Lorsque d’une étreinte passionnée,

La Belle balaiera le passé,

Au sein d’un désir partagé.

Quand elle est sortie, perplexe, je regarde une dernière fois la lampe à huile, et jette un œil au récipient devant l’âtre.

Mon Dieu, ces gens-là n’ont même pas l’eau courante.

— Kaliera, je ne te vois plus !

— Dans ce cas, mets tes lunettes, le raillé-je, moi, je te vois très bien !

Le sourire aux lèvres, je me tourne pour vérifier et m’arrête net.

- Ce château est magnifique et semble bien moins grand de l’extérieur.

Elle sourit sans ouvrir la bouche.

- Il se trouve au milieu de rien, continué-je, et… je veux dire, y habitez-vous depuis longtemps ?

- Ohé, il y a qu... quelqu’un ? demandé-je sans l’ombre d’un espoir.

La formule consacrée pour ce genre de situation me ferait presque rire si je n’étais pas en si mauvaise posture.

À grand-peine, je réussis à atteindre l’orée du bois, et reste immobile de stupéfaction. Devant moi, le brouillard s’est complètement levé alors que derrière, il persiste, dense et opaque.