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Le loup est un vecteur de passage entre archaïsme et modernité, de là nous vient peut-être la difficulté de cohabiter avec lui.
Afficher en entierJe fais toujours attention de ne pas imposer mon rythme au monde.
Afficher en entierC'est difficile à entendre, mais la nature va bien plus vite que la culture.
Afficher en entierLes discours sur la protection animale racontent une cruauté intrinsèque à la nature humaine dont il faudrait se séparer, et la seule solution proposée serait d'arrêter de tuer. Ah bon ? Mais ne passe-t-on pas déjà notre vie à tuer ? Le problème n'est pas tant de tuer que la manière dont on tue.
Il n'y a pas d'un côté l'archaïsme et de l'autre la modernité. L'écologie doit devenir une pensée médicale et non morale. On ne peut pas intervenir dans une césure entre le bien et le mal car l'existence est faite de vie et de mort, de violence, de saleté, de propreté, de beauté; tant d'éléments qui échappent au débat actuel sur le loup.
Afficher en entierFabriquer un piège à trace et à odeur, c'est raconter une histoire aux gens de la forêt, c'est faire croire pour un temps qu'on est des animaux. Chez les Inuits, on se revêt d'une peau de loup pour chasser car le gibier a moins peur de Canis Lupus que des hommes. La ruse d'Homo sapiens est ancestrale, elle fait aprtie des différents moyens de pistage mis en place par nos ancêtres chasseurs-cueilleurs. Il faut faire vite, ne pas perdre de temps, et ne pas se balader sur la zone de piège plus de dix minutes, sans cela les odeurs se répandent. L'action doit être furtive. On doit savoir à l'avance où on va poser la caméra et faire le piège.
Afficher en entierComme dans la fable du lion d'Esope, les animaux entrent dans la grotte, mais aucun n'en ressort et j'ai l'intime conviction que cette pièce manquante reste la clé pour déterminer leur zone de tanière. Une solution pour répondre à cette question, élargir le périmètre. Au-dessus de la rivière se trouvent ce qu'on appelle les zones off road, des kilomètres de forêts où plus personne ne s'aventure. Est-ce que les loups n'auraient pas investi ces champs d'arbres ? Est-ce qu'ils ne pourraient pas utiliser cette forêt comme point de sortie et de retour lorsqu'ils passent par les berges ? Il n'y a qu'en y allant que je pourrai en avoir le coeur net, une marche en terrain miné est programmée pour l'après-midi.
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