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Pour ne jamais faire de folies il faudrait que l'ennui n'existât pas.

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Il avait mis dans son bout de phrase tant de mélancolie, mêlée de tant de tendresse que, bouleversée, elle leva sur lui des yeux emplis d'or. Les larges yeux bruns brillants de Vincent se donnèrent aux siens jusqu'à l'âme, et l'âme était douce, infiniment. Le silence, entre eux, vibra d'aveux. Aucun mot n'aurait pu traduire ce que leurs yeux surent se dire : leur temps perdu, leur temps manqué, leur temps miraculeusement retrouvé, où leurs cœurs face à face recommençaient de battre la chamade comme si la longue absence n'avait pas eu lieu.

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Ne crois pas, Jeannette, que le commun des hommes préfère qu'une maitresse lui doive tout ; le commun des hommes préfère qu'une maitresse ne lui coûte rien !

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Les serments de ne point se remarier et de ne plus aimer ne vont pas fatalement de pair. Il suffit d'être égoïste pour ne pas aimer. Pour éviter le mariage il faut en être lucide — une qualité moins courante, et capricieuse de surcroît.

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La plus grande ambition d'une femme doit être l'amour. Être aimée de qui l'on aime, sentir que l'on s'entre-chérit avec la même vivacité, la même force et la même constance, cela seul peut apporter à une femme la plénitude du bonheur, j'en suis convaincue. Mais je ne le suis pas moins qu'un tel miracle est peu souvent réalisé. La manière qu'ont les meilleurs hommes de nous adorer sans pour autant se priver de nous mentir, de nous tromper ou d'au moins nous oublier à tout bout de champ saute par trop aux yeux !

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- Vous rêvez debout, chevalier ! Quelle outrecuidance est la vôtre ! Je ne vous connais que d'hier et m'apprêterais déjà à vous aimer ?

- Jeanne, comme pour écrire un bon sonnet, pour aimer, le temps ne fait rien à l'affaire.

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Elle aimait venir s'y cacher pendant des heures, une pile de livres à côté d'elle, butinant l'un, butinant l'autre, laissant aller sa tête contre le dossier du canapé après une phrase porteuse d'évasion, aspirant souvent à pleine narine l'odeur puissante du cuir des quatre mille reliures de la bibliothèque — l'odeur rassurante d'une immense réserve de songes.

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J'ai retourné l'affaire sur toutes ses facettes, et devant tous mes miroirs... J'ai pesé le pour, j'ai pesé le contre... J'étais devenue, ô horreur ! une femme sensée. C'est un jour douloureux, Jeannette, que celui où l'on s'en aperçoit. On sait alors que plus jamais le cœur ne l'emportera sur la tête.

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Corsaire ! Le mot seul étourdissait Jeanne. Il l’emplissait de tout l’indigo de la mer, cette inconnue qui lui manquait depuis toujours. Corsaire de Malte ! Le nom de l’île des voués chasseurs de Turcs nourrissait assez les rêveries des jeunes nobles de la province pour que la rêveuse Jeanne eût été, elle aussi, atteinte par sa magie. Autour de Charmont, quelle famille pouvant faire la preuve de ses huit quartiers de noblesse ne souhaitait, pour l’un de ses fils, un destin de maltais ? Dès le jour de sa naissance on sollicitait pour lui une place dans l’ordre prestigieux, aussi voyait-on des chevaliers « à la bavette » attendre l’âge d’embarquer sur les galères de la Religion pour « faire leurs caravanes » : quatre campagnes contre les infidèles, lesquelles, sous le règne de Louis le Bien-Aimé, étaient devenues des croisières de plaisance. En contemplant Vincent, Jeanne se ressouvenait de son enchantement lorsque, deux ou trois ans plus tôt, un autre maltais de passage à Charmont avait raconté ses caravanes. Dans la bouche du chevalier comte de Saint-Priest avaient défilé les paysages d’azur et d’or de la Sicile, de la Sardaigne, de Naples et de Valence, de Gabès et de Palma de Majorque… Des Turcs à convertir ou à sabrer, Saint-Priest n’en avait pas vu l’ombre, mais il savait tout des grands chapeaux de paille plats des jardinières d’Ibiza, de la lèche aux langoustes de Minorque, du macaroni à la napolitaine, des guitares espagnoles, des Siciliennes aux jalousies de feu, des nuits de Malte où l’on se baigne au clair de lune sur un fond de sable fin comme poussière de soie, des matins de Malte où l’on se promène, ébloui de lumière, sur la falaise ocrée qui tombe à pic dans la mer bleue, des après-midi de Malte qu’on donne à l’amour et des soirées de Malte qu’on donne au jeu. Ah ! la belle vie qu’avait décrite Saint-Priest ! Que musulmans et chrétiens fatigués avaient donc bien fait de décider, au bout de la longue haine sanglante, qu’en fin de compte la Méditerranée ne serait ni pour Allah ni pour Jésus, mais plutôt pour le commerce et le bain de mer ! Du passage de Saint-Priest au château Jeanne avait gardé de fascinantes images d’une île enchantée au climat africain, dont ses marins avaient fait une caverne d’Ali-Baba bourrée d’épices et de joyaux, de soies et de tapis, d’huiles et de parfums, d’indiennes multicolores et de fruits inconnus au goût de soleil. Le port de la Valette était le grand bazar exotique le plus proche de là France, et celui qui en arrivait en traînait sur lui l’attirante odeur orientale…

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Jeanne était en train de regretter que le soufflet de Pauline manquât cette fois à la fête quand il apparut à l’angle droit du château, venant de la cour pavée, tournant sur la terrasse dans un bel arrondi, avec la dame penchée à sa portière, qui répondait aux coups de chapeau par des envols de mouchoir. En même temps, le bruit d’un galop bien enlevé arriva du chemin de terre conduisant à Vaux par Neuville. La jeune fille se retourna…  Le cavalier filait droit sur Charmont. Il traversa le rond-point des tilleuls sans prendre garde à Jeanne, qui le vit calmer son alezan avant de s’approcher du baron, sans doute pour s’excuser de son retard. Puis il se rangea à la suite de tous, juste devant la voiture de Pauline, laquelle se pencha de nouveau à sa portière pour lui sourire.

Jamais encore Jeanne n’avait vu à Charmont ce cavalier d’une rare et désinvolte élégance, pris dans une redingote gris de perle qui réhabilitait la redingote. Son assiette était parfaite, il semblait né centaure et devait avoir des jarrets d’acier pour pouvoir maintenir sur place et comme en se jouant son cheval superbe à la sombre robe de soie brillante, qu’il ne laissait qu’imperceptiblement danser sur ses fines jambes.

Qui était cet homme ? L’amant de Pauline ? Ce fameux chevalier Vincent de l’ordre de Malte dont Geneviève de Saint-Girod et sa sœur avaient parlé avec gourmandise et la baronne avec une tendresse dans la voix ? La curieuse n’eut pas le temps de s’interroger plus avant sur l’identité de l’inconnu : le baron de Bouhey venait de faire un signe à Baudouin, son chef d’équipage…

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