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CHAPITRE UN

Lucy

Le moment est peut-être venu pour moi d'arreter les talons. Ou d'en porter des plus bas.

Je monte dans l'ascenseur bonde, juste apres avoir gagne un nouveau proces. Je ravale une grimace a cause de mes pieds gonfles engonces dans mes stilettos de dure a cuire ; ceux dont je me sers pour faire valoir mon experience, ma stature et ma domination sur la cour, et, plus important encore, sur l'entreprise de mon pere.

Je manque de nouveau de grimacer quand je vois que Jeffrey se trouve dans l'ascenseur.

Il jette un regard à mon ventre rond, avant de lever ses yeux gris tourmentés vers moi.

Le bébé n'est pas de lui.

Nous avons rompu six mois avant mon aventure inattendue a Washington, celle qui m'a mise dans cet etat.

-Lucy, dit-il.

C'est une salutation, pas une amorce. Une marque de respect après les huit ans que nous avons gâchés ensemble.

Je retiens un soupir.

-Jeffrey.

Heureusement, il y a quatre autres personnes dans l'ascenseur, alors je me place derrière lui pour regarder les étages defiler.

-Comment se porte ton pere ?

Oh, non. Il veut vraiment qu'on papote ?

- Toujours pareil, réponds-je avec un coup d'œil vers lui.

- Je suis désolé.

-Oui. C'est la vie.

J'affronte des avocats teigneux tous les jours, qu'ils viennent de mon cabinet ou de la partie adverse au tribunal. Je peux bien affronter un moment face a mon ex. Mais le melange de pitie et de remord dans le regard de Jeffrey rend soudain mon blazer de chez Lafayette 148 New York - celui qui est a present etire sur mon ventre - désagréablement chaud et serré.

Enfin, porter un blazer en juillet quand on est enceinte est sans doute toujours insupportable, quelle que soit la marque du modele.

Mais quand meme, j'aimerais bien que Jeffrey mette ses emotions sous cloche et arrete de trouver dans mon ventre qui s'arrondit une raison de se torturer. Il se demande sans doute ce que ca ferait d'etre le pere. A moins qu'il se sente coupable que je me retrouve à faire un enfant toute seule parce qu'il est incapable de s'engager.

Mais la vérité, c'est que je suis passée à autre chose.

Fin de l'histoire.

L'ascenseur s'arrête à l'étage de son cabinet d'architectes, mais il hesite, passant le bras entre les portes sans sortir pour autant.

-On va boire un verre au Rocket ce soir, si tu veux te joindre à nous.

C'est une salutation, pas une amorce. Une marque de respect apres les huit ans que nous avons gaches ensemble.

Je retiens un soupir.

-Jeffrey.

Heureusement, il y a quatre autres personnes dans l'ascenseur, alors je me place derrière lui pour regarder les étages defiler.

- Comment se porte ton père ?

Oh, non. Il veut vraiment qu'on papote ?

-Toujours pareil, réponds-je avec un coup d'œil vers lui.

-Je suis désolé.

-Oui. C'est la vie.

J'affronte des avocats teigneux tous les jours, qu'ils viennent de mon cabinet ou de la partie adverse au tribunal. Je peux bien affronter un moment face a mon ex. Mais le melange de pitie et de remord dans le regard de Jeffrey rend soudain mon blazer de chez Lafayette 148 New York - celui qui est a present etire sur mon ventre - désagréablement chaud et serré.

Enfin, porter un blazer en juillet quand on est enceinte est sans doute toujours insupportable, quelle que soit la marque du modele.

Mais quand meme, j'aimerais bien que Jeffrey mette ses emotions sous cloche et arrete de trouver dans mon ventre qui s'arrondit une raison de se torturer. Il se demande sans doute ce que ca ferait d'etre le pere. A moins qu'il se sente coupable que je me retrouve a faire un enfant toute seule parce qu'il est incapable de s'engager.

Mais la verité, c'est que je suis passee a autre chose.

Fin de l'histoire.

L'ascenseur s'arrête à l'étage de son cabinet d'architectes, mais il hesite, passant le bras entre les portes sans sortir pour autant.

-On va boire un verre au Rocket ce soir, si tu veux te joindre à nous.

Il grimace, sans doute parce qu'il realise qu'avec la petite vie qui grandit en moi, je ne peux pas boire.

- Une autre fois, réponds-je d'un ton désintéressé.

Je veux qu'il comprenne que ca veut dire jamais, mais je ne suis pas sure que le message passe. Mes sentiments pour Jeffrey non plus ne sont peut-être pas tres clairs.

Ou alors, j'ai peur de ne pas y arriver toute seule.

Je garde la tete haute et l'expression que je prends au tribunal pendant que les portes se referment derriere lui. Je parviens a garder mon assurance jusqu'a ce que l'ascenseur s'arrête à mon étage, et je me rends au bureau des secrétaires d'un pas déterminé.

-Premier rendez-vous ? demandé-je.

D'habitude, je n'ai pas besoin qu'on me rappelle mon emploi du temps. J'ai une memoire en beton, mais je crois que mes hormones ont une mauvaise influence la-dessus aussi. Je suis embrouillee. Tout est plus trouble.

Et je n'aime pas du tout le sentiment de vulnerabilite et d'impuissance que cela me cause.

- Vous recevez Adrian Turgenev, le jeune homme accuse de l'incendie criminel dans l'usine de canapes de la 11e rue, me dit Lacey, ma secrétaire.

D'accord. La mafia russe, ou bratva, comme ils disent. Ce client m'a été adressé par Paolo Tacone, un membre d'une famille criminelle italienne.

Bizarre. Je ne savais pas que les mafias russe et italienne se serraient les coudes, maintenant. Enfin, peu importe. Les details de leurs affaires ne me regardent pas.

Moi, mon boulot, c'est de les defendre sur la base des preuves collectees par les forces de l'ordre.

Je dois bien admettre qu'un frisson me parcourt l'echine a l'idee d'avoir affaire aux Russes. Pas parce que j'estime etre moralement superieure aux gens que je defends.

Quand on est avocat de la defense, on ne peut pas se permettre de penser comme ca.

Non, c'est à cause de lui.

Maitre R, le seduisant criminel russe que j'ai rencontre a Washington le soir de la Saint-Valentin

Le donneur de sperme involontaire qui m'a propulsée dans la grande aventure des mères celibataires.

Mais il se trouvait a Washington. Il n'a sans doute aucun lien avec la mafia de Chicago.

J'ouvre mon bureau et vais consulter le dossier d'Adrian Turgenev afin de voir ce que ma secretaire a ecrit a son sujet. Je m'assois dans mon fauteuil et ôte les talons de neuf centimetres qui me broient les pieds.

Bon sang. Etre enceinte, ce n'est pas pour les chochottes. Surtout quand on a trente-cinq ans.

-Lucy. Il paraît que tu comptes defendre un autre mafieux ?

Je fais de mon mieux pour ne pas fusiller du regard Dick Thompson, l'un des associes de mon pere. Je le connais depuis que je suis petite, et je suis obligee de redoubler d'efforts pour qu'il ne me traite pas comme une gamine.

-En effet, reponds-je en haussant un sourcil interrogateur.

Il secoue la tête.

-Je ne suis pas sur que ce soit une bonne idee. On a beaucoup hesite avant de prendre les Tacone comme clients, a l'epoque ou ton pere representait Don Santo ou je ne sais quoi. La réputation de notre cabinet risque d'en pâtir.

Je me souviens de cette histoire. Je travaillais ici pendant les vacances d'ete et d'hiver depuis mes seize ans. Je me souviens aussi de ce que mon père avait dit à l'époque.

-Ce cabinet est connu pour défendre des meurtriers et des criminels. Avec le crime organisé, on s'assure d'avoir des clients qui reviennent, dis-je avec un sourire glacial.

Je ne cherche pas a gagner une competition de moralite. Mais Dick se comporte comme un con. Il fait expres de me pousser a bout. Il a toujours agi comme ca. J'ai dû

travailler deux fois plus dur que les autres employes pour lui prouver que je meritais ma place dans ce cabinet, en tant que femme et en tant que fille d'un associe. Et a present, des voix se soulevent contre ma place dans la boîte. Dick prepare un coup d'Etat contre moi. Ou contre mon pere. Les deux, sans doute.

On verra bien.

Je suis une femme dans une profession impitoyable, un cabinet impitoyable, alors les coups de couteau dans le dos, je m'y attends.

Mon téléphone sonne.

- Ça doit être lui. Il faut que je réponde, lancé-je à Dick.

Je fourre mes pieds dans mes stilettos et décroche le combiné.

-M. Turgenev et M. Baranov sont arrivés.

-Envoyez-les-moi, s'il vous plaît.

Je me lève et fais le tour de mon bureau, prête a serrer la main de mes clients.

Mais je n'étais pas prête pour ça.

J'avais pourtant eu un pressentiment. Quand la porte s'ouvre et que j'apercois le beau visage dur de l'homme qui se tient sur le seuil, la pièce tourne, vacille et devient momentanement noire.

C'est lui. Maitre R. Mon partenaire du Black Light, le club BDSM de Washington.

Le père de mon bébé.

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Ravil

-Lady Luck

Je rattrape la belle avocate blonde lorsqu'elle vacille. Je suis tellement surpris de la voir ici, a Chicago, que je ne remarque pas tout de suite la raison de son etourdissement.

Puis, je le vois. Son ventre qui sort sans délicatesse de son blazer de marque. Son ventre de femme enceinte.

Je fais rapidement le calcul. Le soir de la Saint-Valentin. Le preservatif craque. Il y a cinq mois. Oui, la taille de son ventre pourrait correspondre. Mais j'aurais pu me passer de faire des calculs savants ; son visage exsangue m'apprend tout ce que je dois savoir.

C'est mon bebe qu'elle attend. Et elle ne voulait pas que je l'apprenne.

Blyat.

Je veux bien admettre que j'ai souvent repense a notre nuit ensemble. Il se pourrait meme que je sois retourne au club de Washington dans l'espoir de l'y trouver ... sans succès. Mais visiblement, ce n'est pas réciproque.

Elle n'est pas du tout contente de me voir. En fait, elle semble paniquée.

Et elle a bien raison.

Je prends une lente inspiration.

- Un coup de chance, en effet, murmuré-je en lui lachant le coude.

Elle se remet vite de ses emotions, et son masque de reine des glaces fige de nouveau son joli visage.

Lady Luck, c'est le nom qu'elle s'etait choisi lors de l'evenement auquel nous nous sommes rencontres. Jusqu'a aujourd'hui, j'ignorais comment elle s'appelait vraiment. Et je ne savais pas que nous vivions dans la même ville.

-M. Turgenev.

Elle tend la main a Adrian, qui se voûte en la serrant, intimide par sa présence.

-Et M. Baranov, c'est ça ?

-Appelez-moi Ravil.

Ou Maitre, comme lors de notre nuit ensemble.

Ses yeux marron parcourent de nouveau mon visage. Elle est encore plus belle que dans mes souvenirs. Sa grossesse et les quelques kilos qu'elle a pris ont adouci son visage déjà très beau Elle rayonne.

-Enchantee. Asseyez-vous, je vous en prie, dit-elle en nous montrant les chaises qui font face a son bureau

- Vous nous avez ete chaudement recommandee, Maître Lawrence, dis-je.

Je m'assois et la regarde trier les papiers de son dossier. Ses mans tremblent legerement. Quand elle remarque que je l'observe, elle laisse retomber les documents et lève la tête pour jeter un regard pénétrant à Adrian

-Bon. Vous etes accuse d'incendie criminel aggrave. Vous auriez fait bruler l'entreprise de rembourrage pour laquelle vous travailliez. Votre caution de cent mille dollars a

été payée par M. Baranov.

Elle me jette un coup d'œeil, avant de tourner de nouveau le regard vers Adrian.

-Racontez-moi ce qui s'est passé.

Adrian hausse les epaules. C'est l'un des plus jeunes membres de notre organisation. Son accent est toujours a couper au couteau, bien que je l'oblige a ne parler qu'en anglais. C'est ce que je demande a tous mes hommes, car c'est le meilleur moyen de maîtriser leur nouvelle langue.

- Je travaille dans une usine de canapes, oui. Mais je ne sais rien sur cet incendie.

-La police a trouve de l'essence sur votre uniforme.

-J'ai fait un barbecue après le travail.

Oui, un barbecue geant. Juste apres s'etre introduit par effraction chez Leon Poval dans le but de le tuer a mains nues. Quand il a decouvert que l'appartement de sa cible

était vide, il a incendie son usine pour se consoler.

Il n'est pas convaincant du tout, toujours sur la defensive apres son interrogatoire par la police. Je ne lui conseille pas de dire la verite. Je n'ai pas pour habitude de montrer mes cartes avant de devoir les retoumer, meme face a la femme qui travaille pour nous.

En plus, le cas d'Adrian m'interesse beaucoup moins, a present que je me retrouve face a ma jolie avocate. Pourquoi ne m'a-t-elle rien dit ?

- Vous avez commence a travailler la-bas il y a une semaine ?

-Da

Je lui jette un regard noir.

-Oui, se corrige-t-il.

-Et avant ça, vous étiez employé par M. Baranov ? Comme ... ingénieur des structures ?

Adrian hausse de nouveau les épaules.

-Oui.

-Pourquoi avoir pris un emploi paye au salaire minimum dans une usine de canapes, si vous avez une formation d'ingénieur ?

-J'aime construire des meubles.

Lucy s'enfonce dans son fauteuil, et une lueur agacee traverse son regard.

- Je serai plus à même de vous aider si vous me dites la vérité.

Elle tourne les yeux vers moi, comme pour chercher mon soutien, et ajoute :

- Vous connaissez le secret professionnel ? Tout ce dont nous parlerons ici restera confidentiel et ne pourra pas être retenu contre vous. Je ne peux pas être appelée a témoigner lors de votre procès.

Je n'interviens pas. C'est son boulot à elle. Je la paye assez bien pour ça.

Adrian lui jette un regard laconique.

Elle souffle, puis ajoute :

-Bon, alors vous n'etes pas retourne a l'usine apres le travail, ce soir-la ? Vous n'y etes pas reste tard ?

Adrian secoue la tête.

-Niet ... non.

Elle continue de l'interroger et prend des notes tout en nous jetant des regards scrutateurs. Je garde le silence. Je la laisse se poser des questions, se faire du souci.

Je prépare déjà mon plan. Cette après-midi, il faut que je découvre tout ce que je peux sur Lucy Lawrence. Ensuite, je saurai quelle approche tenter avec elle.

- Je pourrai sans doute faire en sorte que le chef d'accusation soit requalifie d'incendie criminel non aggrave, si vous plaidez coupable. Vous ne risqueriez que de trois à

sept ans de prison, au lieu de quatre à quinze ans.

-Non, interviens-je. Il plaidera non coupable. C'est pour ça qu'on engage la meilleure avocate qui soit pour le représenter.

Elle ne paraît pas surprise.

- Tres bien. Je vais devoir vous demander une avance sur honoraires de cinquante mille dollars, a payer avant que je commence a travailler sur ce dossier. Et il va me falloir d'autres informations, si vous voulez que je gagne.

Je me leve, signalant la fin de l'entretien.

-Je vous ferai un virement aujourd'hui même, et nous pourrons discuter de l'affaire plus en détail. Merci, Maître.

Elle se met debout et fait le tour de son bureau. Ses talons auraient crie baise-moi s'ils etaient rouges, mais comme ils sont beiges, ils me hurlent plutot je vais te baiser.

Surtout avec sa demarche assuree, qui laisse entendre que marcher avec ces echasses est une seconde nature, chez elle. Je parie qu'au tribunal, c'est un vrai requin. C'est ce que dit Paolo Tacone, en tout cas.

Sa grossesse ne diminue en rien sa stature impressionnante. En fait, cela la fait encore plus ressembler a une deesse. Une femme que l'on idolatre, mais que l'on craint.

Sauf que je sais parfaitement qu'elle préfere être dominée.

C'est sans doute un secret qu'elle partage avec peu de gens. Quand je l'ai possédee, elle n'avait pas d'experience dans la soumission. Si elle ne s'y est pas essayee depuis, je suis peut-être le seul homme à l'avoir dominée.

Cette idee ne devrait pas me faire bander, pourtant ...

Je la dominerai à nouveau.

Je remets mon sexe en place, et ses yeux se posent sur mon entrejambe. Son masque d'indifference se fendille. Un rougissement apparait au-dessus du col en V de son chemisier hors de prix.

Je saisis la main qu'elle me tend et je la serre, mais je ne la lache pas. Son regard intelligent se plante dans le mien, et je le soutiens.

Elle halète, puis arrête de respirer.

-Adrian, attends-moi dans le couloir. J'arrive.

Adrian s'en va, et je ferme la porte derriere lui sans lacher la main de Lucy.

Elle écarquille légèrement les yeux. Elle se remet à respirer avec une petite exclamation et reprend sa main comme si je l'avais brûlée.

-Ravil.

Un frisson me parcourt quand j'entends mon nom sur ses levres. Elle le prononce comme si elle le revendiquait. Comme si elle aussi regrettait que nous n'ayons pas echange de détails personnels après notre rencontre.

Mais c'est impossible. Si elle porte mon enfant, c'etait son droit et sa responsabilite de contacter le Black Light pour se renseigner sur moi. Pour me contacter et m'annoncer la nouvelle.

Mais elle ne l'a pas fait. Ce qui signifie qu'elle ne voulait pas connaitre mon nom.

-Tu as quelque chose a me dire, Lucy Lawrence ?

-Non, repond-elle d'une voix cassante en se retournant, pleine d'autorité.

Je l'attrape par le bras, et elle rebondit vers moi. Elle fusille ma main des yeux.

-Tu aurais dû appeler, dis-je en montrant son ventre rond.

Elle se redresse de toute sa taille, les tendons de son cou crispés.

-Il n'est pas de toi, lache-t-elle en rougissant.

Ses pupilles se sont contractées de peur.

Son mensonge me fait l'effet d'un coup de poing. J'avais raison. Elle ne voulait pas que j'apprenne l'existence de cet enfant.

Je penche la tête.

-Pourquoi mentir ?

A present, meme son cou et sa poitrine sont rouges, mais elle garde une voix aussi basse et mesuree que la mienne quand elle repond :

- Je sais ce que tu es, Ravil. Je ne pense pas que ta ... profession soit compatible avec la paternite. Je ne te demanderai pas de pension alimentaire. Ne demande pas de droit de visite. Ne m'oblige pas à démontrer à un tribunal que tu es indigne du rôle de père.

Je retrousse la levre face a sa menace. J'ai reussi a atteindre le sommet de mon organisation et de cette ville grace a mon sang froid et a mon pragmatisme. Il est rare que je prenne les choses de façon personnelle.

Sauf maintenant. Lucy me pense indigne d'etre pere ? Elle croit pouvoir m'empecher de voir mon enfant ?

Elle se met le doigt dans l'œeil.

Je lui adresse un sourire vengeur.

-Ne t'inquiete pas, Madame l'Avocate. Je ne demanderai rien

Je prendrai.

-Je suis impatient de te revoir, ajouté-je en prenant le ton le plus suggestif et menaçant possible.

Cela ne lui échappe pas.

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CHAPITRE DEUX

Lucy

Une fois Ravil et son jeune soldat de la bratva sortis du cabinet, je m'appuie à mon bureau et respire profondément.

Pas du genre meditation. Non, plutot du genre haletements desesperes pour ne pas tourner de l'œeil.

Quelles étaient les probabilites de telles retrouvailles ?

J'avais plutot craint que ma meilleure amie Gretchen revele ma grossesse a des employes du Black Light et que cela remonte aux oreilles de Maitre R. Jamais je ne me serais imaginee qu'il debarquerait dans mon bureau par hasard.

Envoye par un parrain de la mafia italienne du nom de Paolo Tacone.

Quand je lui raconterai ça, Gretchen dira sans doute que c'est le destin. Elle croit en la bienveillance de l'univers et ce genre de conneries. Elle était également d'avis qu'il

était de mon devoir d'informer Ravil de ma grossesse.

Mais j'avais de bonnes raisons de ne pas le faire.

Bon sang. Je ne sais pas si j'ai bien gere la situation. Menacer un boss de la mafia russe n'etait sans doute pas une idee de génie.

Et je l'ai vexé, c'est sûr.

Mais peut-etre que cet enfant ne l'interesse pas. Si ca se trouve, il est marie. Ou il deteste les enfants. Ou il pense comme moi que sa profession ne se prête pas à l'exercice de la paternité.

Un frisson me parcourt l'echine quand je me rememore la facon dont il a garde ma main dans la sienne. J'etais comme un lapin pris dans les phares d'une voiture, subjuguée par son magnétisme alors que j'aurais dû fuir.

En tout cas, je n'aurais pas du mentir. Ce n'est pas mon genre, et il est plus malin que ca. Il avait forcement devine que le bebe etait de lui. Je me souviens de sa perspicacite. Lors de cette fameuse soiree, il savait comment je reagirais a ses suggestions. Il savait quand et comment agir pour que je me soumette.

Je me souviens egalement qu'il avait pris un homme a la gorge parce qu'il avait fait un commentaire desobligeant sur moi.

Ravil est dangereux. Mortel, même. Il fait partie de la bratva, de la mafia russe. Je l'ai compris le soir de notre rencontre grace a ses tatouages. Il est sans doute haut grade, vu qu'il etait present au Black Light avec un diplomate russe. Il se fiche des lois que je passe mes journees a tenter d'apprivoiser. Quand il veut quelque chose, il le prend, tout simplement.

Ca ne me derange pas d'avoir des clients dangereux. Je traite avec la famille Tacone depuis que j'ai passe le barreau. Une part de moi trouve ce danger exaltant. Comme j'ai trouve exaltante ma nuit au Black Light. Jusqu'a ce qu'un moment de violence se deroule sous mes yeux. J'avais utilise mon mot de securite et j'etais partie.

Et ce cote dangereux me plait beaucoup moins quand il s'agit du pere de mon fils. Ou plutot, de remplir ce role, d'elever l'enfant, et pas seulement de donner son sperme.

Car question don de sperme, Ravil Baranov est le candidat ideal. Je ne connais pas ses antecedents medicaux, mais il est en forme et tres beau, avec ses yeux bleus percants, ses cheveux blonds et son corps tout en muscles. Il est egalement d'une intelligence impressionnante.

Le modèle parfait pour notre fils.

Une fois Ravil et son jeune soldat de la bratva sortis du cabinet, je m'appuie a mon bureau et respire profondement.

Pas du genre meditation. Non, plutot du genre haletements desesperes pour ne pas tourner de l'œeil.

Quelles étaient les probabilités de telles retrouvailles ?

J'avais plutot craint que ma meilleure amie Gretchen revele ma grossesse a des employes du Black Light et que cela remonte aux oreilles de Maitre R. Jamais je ne me serais imaginee qu'il debarquerait dans mon bureau par hasard.

Envoye par un parrain de la mafia italienne du nom de Paolo Tacone.

Quand je lui raconterai ca, Gretchen dira sans doute que c'est le destin. Elle croit en la bienveillance de l'univers et ce genre de conneries. Elle était également d'avis qu'il etait de mon devoir d'informer Ravil de ma grossesse.

Mais j'avais de bonnes raisons de ne pas le faire.

Bon sang. Je ne sais pas si j'ai bien gere la situation. Menacer un boss de la mafia russe n'etait sans doute pas une idee de genie.

Et je l'ai vexé, c'est sûr.

Mais peut-etre que cet enfant ne l'interesse pas. Si ca se trouve, il est marie. Ou il deteste les enfants. Ou il pense comme moi que sa profession ne se prête pas à l'exercice de la paternité.

Un frisson me parcourt l'echine quand je me rememore la facon dont il a garde ma main dans la sienne. J'etais comme un lapin pris dans les phares d'une voiture, subjuguée par son magnétisme alors que j'aurais dû fuir.

En tout cas, je n'aurais pas du mentir. Ce n'est pas mon genre, et il est plus malin que ca. Il avait forcement devine que le bebe etait de lui. Je me souviens de sa perspicacité. Lors de cette fameuse soiree, il savait comment je reagirais a ses suggestions. Il savait quand et comment agir pour que je me soumette.

Je me souviens egalement qu'il avait pris un homme a la gorge parce qu'il avait fait un commentaire desobligeant sur moi.

Ravil est dangereux. Mortel, meme. Il fait partie de la bratva, de la mafia russe. Je l'ai compris le soir de notre rencontre grace a ses tatouages. Il est sans doute haut grade, vu qu'il etait present au Black Light avec un diplomate russe. Il se fiche des lois que je passe mes journees a tenter d'apprivoiser. Quand il veut quelque chose, il le prend, tout simplement.

Ca ne me derange pas d'avoir des clients dangereux. Je traite avec la famille Tacone depuis que j'ai passe le barreau. Une part de moi trouve ce danger exaltant. Comme j'ai trouve exaltante ma nuit au Black Light. Jusqu'a ce qu'un moment de violence se deroule sous mes yeux. J'avais utilise mon mot de securite et j'etais partie.

Et ce cote dangereux me plaît beaucoup moins quand il s'agit du pere de mon fils. Ou plutot, de remplir ce role, d'elever l'enfant, et pas seulement de donner son sperme.

Car question don de sperme, Ravil Baranov est le candidat ideal. Je ne connais pas ses antecedents medicaux, mais il est en forme et tres beau, avec ses yeux bleus percants, ses cheveux blonds et son corps tout en muscles. Il est egalement d'une intelligence impressionnante.

Le modèle parfait pour notre fils.

Eh merde.

A present, je suis sur les nerfs, dans l'attente de sa reaction. Tentera-t-il de se meler de ma grossesse ? Ou gardera-t-il ses distances ? Il est aux commandes pendant que j'attends de voir si le ciel va me tomber sur la tête.

Ou plutôt, je sais qu'il va me tomber sur la tête.

Reste a savoir comment. Et quand.

Ravil

-C'est un garçon.

Dima, le meilleur pirate informatique d'Amérique et de Russie, m'adresse un clin d'œeil par-dessus son ordinateur.

Un garçon.

Je vais avoir un petit garçon.

Je me penche sur l'epaule de Dima alors qu'il passe en revue les dossiers medicaux de Lucy. Je lui ai demande de trouver un maximum d'informations sur elle, a commencer par sa grossesse.

-L'accouchement est prévu pour le six novembre, poursuit Dima alors que son jumeau, Nikolaï, regarde l'écran derrière lui.

- Ça voudrait dire que la conception remonterait à ... Attends ...

Nikolai pianote sur son iPhone.

- A la Saint-Valentin, annonce-t-il en me regardant. Mais ca, tu le savais deja.

Je prends une grande inspiration et me frotte la mâchoire. Oui, je le savais. Ce bébé est de moi, ca ne fait aucun doute.

Je vais avoir un fils.

Je n'aurais jamais cru devenir père un jour.

-On va devoir partager notre papa avec un nouveau petit frere, plaisante Nikolaï en me donnant une tape sur l'épaule.

Papa est un terme souvent employe pour parler du pakhan, autrement dit le chef de la bratva. Ce n'est pas un titre que je revendique, mais mes hommes l'utilisent parfois pour rire.

Le regard dur que je jette à Nikolaï le pousse à ôter sa main. Il hausse les épaules.

-Euh, felicitations ? Tu vas le reconnaître ?

Le code de la bratva exige de renoncer a sa famille, de prendre ses distances avec ses parents, ses freres et sœeurs, de ne pas se marier.

Avoir une maitresse est tolere, car nous ne faisons pas voeu de chastete. Nous ne sommes pas des moines, loin de la.

Mais couper les ponts avec notre famille vise a protéger l'organisation. Cela nous evite d'etre influences. De mettre en danger des personnes innocentes.

C'est en partie pour cette raison que je n'ai pas cherche a retrouver la trace de Lucy apres la Saint-Valentin, meme si elle m'avait subjugue. Mais depuis, je n'arrete pas de penser à elle. Sa grossesse change tout et rien à la fois.

Les règles de la bratva ne sont pas toujours respectées à la lettre.

Surtout par ses chefs.

Igor, notre pakhan de Moscou, est apparemment le pere d'une jolie petite fille aux cheveux roux. Il n'a pas epouse sa mere. Elle reste sa maitresse depuis des annees. Mais en pratique, il a une famille. Bien sur, personne ne sait ou elles se trouvent. Il doit assurer leur securite. Quand il mourra - et la rumeur dit que son cancer est incurable -, il essayera peut-être de leur transmettre son patrimoine impressionnant.

Dans ce cas, la jolie petite fille rousse risque de ne pas survivre bien longtemps apres les funerailles. A mon avis, elle ne tiendra pas trois mois après la mort de son père.

Et maintenant, voilà que j'ai moi aussi un enfant à protéger.

Ai-je vraiment l'intention de le reconnaître ?

Lucy semble estimer que je n'en ai pas le droit. Que je n'en suis pas digne.

- Cet enfant est à moi, réponds-je d'un ton grave.

Personne ne prend ce qui m'appartient.

-Envoie-moi toutes les infos que tu trouveras sur Lucy Lawrence, ordonné-je à Dima. Ce qu'elle fait. Où elle mange. Ce qu'elle achete. Qui elle appelle. Tout.

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CHAPITRE TROIS

Lucy

Après m'être arrêtée dans un cafe après le travail pour manger un diner rapide, je prends un taxi jusqu'a chez moi. J'ai les pieds trop gonfles pour envisager de prendre le métro et de parcourir les quelques rues qui séparent la station de mon appartement.

Je sors de l'ascenseur en boitillant et ouvre ma porte d'entree, avant de laisser tomber ma sacoche dans l'entree. Mon logement est minuscule, mais impeccable, car j'ai besoin d'ordre pour reussir a gerer toutes mes obligations. J'appuie sur un interrupteur. J'ai le temps d'oter une chaussure avant d'apercevoir ma valise sur le seuil.

Qu'est-ce que ... ?

Je prends une inspiration, gonfle mes poumons pour ...

-Ne crie pas.

Il a a peine articule ces mots. La voix grave provient d'une silhouette plongee dans l'ombre dans le fauteuil de mon salon, pres de la fenêtre.

Mon coeur marque un temps d'arret puis se met a battre la chamade quand je comprends de qui il s'agit. Ses jambes elegantes sont croisees, et il est assis avec l'aisance de celui qui est chez lui.

Il se leve du fauteuil dans un mouvement gracieux.

-Qu ... qu'est-ce que tu fabriques ici ?

Je pose les mains sur le dossier du canapé pour que la pièce cesse de tourner. Satanée volémie.

Il ne répond pas et se contente de s'approcher d'un pas souple, un sourire diabolique aux levres. Comme s'il savait ce qui allait se passer, et que mon ignorance lui plaisait.

Connard de mafieux.

-Je suis venu récupérer ce qui m'appartient, déclare-t-il en avançant avec lenteur.

Le sol cesse de tanguer assez longtemps pour que j'ote une main du canape pour la plonger dans le sac a main que j'ai toujours a l'epaule. Je cherche mon portable.

J'arriverai peut-être à appeler la police ...

Ravil me prend par le poignet et me prend le télephone des mains.

Tant pis pour mon idee.

Il m'enleve mon sac, qu'il laisse tomber par terre a côté de ma sacoche.

S'il semblait en colere, s'il m'avait fait mal, je suis sure que j'aurais hurle. Ou en tout cas, c'est ce que j'essaye de me dire.

En réalité, je suis prisonnière de son regard azur, des souvenirs de la soirée de notre rencontre, quand il a si expertement dominé mon corps.

Je perçois de l'indulgence dans ses yeux ... pas de la colere. Et seulement une pointe de danger.

Je pose une main protectrice sur mon ventre et fais un pas en arriere en direction de la porte.

Il me prend de nouveau par le poignet et me tire en avant. Il pose ma paume sur le dossier du canape.

-Je préfère que tu restes là, kotyonok. Kotyonok. Le petit sumnom qu'il me donne.

Chaton.

Il saisit mon autre main et la place elle aussi sur le canape. Je sais pourquoi il aime me voir dans cette position. C'est la posture parfaite pour une fessee. Il appuie sur mes mains, et son corps se colle a mon dos.

-Ne. Bouge. Pas, me susurre-t-il à l'oreille.

Je me rebelle immédiatement et reprends mes mains.

-Mmm.

Il est patient. Il replace mes paumes sur le dossier.

-Pas de mot de sécurité cette fois, chaton. Mais je serai doux.

Il me passe un bras autour de la taille et pose une main sur mon ventre qui s'arrondit.

-Tu n'aurais pas dû me le cacher.

Je m'immobilise, le souffle coupé.

L'agressivite de Ravil est sous controle. Suave. Il n'est pas plus menacant qu'un compagnon aux mains baladeuses, mais je ne suis pas assez bête pour le sous-estimer. Il sait qu'il a toutes les cartes en mains, et tant que je ne saurai pas quelles sont ces cartes, je dois rester prudente. Sa paume decrit un cercle sur mon ventre.

Je ne l'insulte pas en jouant les cruches. Je ne pretends pas ne pas avoir su comment le contacter. Nous savons tous les deux que j'aurais pu trouver un moyen de le faire.

Sans ôter sa main de mon ventre, il se sert de l'autre pour soulever l'arrière de ma jupe.

Je porte des bas, pas pour être sexy, mais parce que les collants me tiennent trop chaud en ete. Surtout en plein milieu d'une grossesse.

J'entends Ravil haleter en les voyant.

-Putain, lache-t-il d'une voix etranglee. Pour qui est-ce que tu portes ca ?

Soudain, je suis tentée de mentir. De lui dire que j'ai quelqu'un. Que je me suis remise en coupe avec Jeffrey, ou que j'ai rencontré un autre homme. Ça l'encouragerait peut-être à arrêter de me faire des avances.

Sauf que je n'ai pas envie qu'il arrete. C'est ce qui me fait le moins peur, chez lui.

Il m'a deja prouve qu'il etait un amant attentif. Il m'a donne les meilleurs orgasmes de toute ma vie.

Et je n'ai pas ete avec un autre homme depuis.

Alors je choisis de dire la vérité :

-J'ai moins chaud avec des bas qu'avec des collants.

-Moins chaud, ronronne-t-il presque avec satisfaction.

Il caresse ma fesse gauche et ajoute :

-Oui. C'est important, j'imagine.

Il souleve ma jupe au-dessus de ma taille et m'ecarte les jambes. Je vacille, toujours avec un escarpin au pied, et il se penche pour me l'enlever.

Comme un Prince Charmant des temps modernes, sauf que son charme est plus terrifiant que celui du conte de fees.

-Tu as les pieds gonfles, dit-il d'un ton bourru. Plus de talons pour toi, chaton.

Il jette ma chaussure dans le couloir.

Je suis tentee de remettre en question son droit a me donner des ordres, mais j'ai peur de sa reponse. Il estime visiblement avoir des droits sur moi.

Et je pense qu'il n'a pas tout a fait tort.

Sa main s'abat sur ma fesse dans un bruit sonore.

-Hé !

Je me redresse d'un coup et tente de lui echapper, mais son bras autour de ma taille m'en empêche.

-Chut, kotyonok. Une punition est nécessaire.

Etonnamment, dans sa bouche, cette perspective semble plus langoureuse qu'effrayante. Mais après tout, je me suis déjà soumise à sa domination. Une autre claque, sur mon autre fesse, cette fois. Il frappe fort. Assez pour que ma peau me brule et me picote.

-Ravil, haleté-je.

Il caresse ma chair douloureuse.

-J'adore t'entendre prononcer mon nom, ma douce Lucy. On ne s'est pas presentes, la premiere fois, ce qui est bien dommage.

Sa paume quitte mes fesses, et je me prepare pour la claque suivante. Elle ne se fait pas attendre, suivie par une caresse brusque et possessive.

-Mais bien sur, le plus dommage, c'est que tu aies voulu avoir mon fils sans m'en informer, ajoute-t-il en me caressant le ventre.

Il sait que j'attends un garcon. J'en ai le vertige. Cela me confirme qu'il me tendait un piege, et que je suis tombee droit dedans. Merde ! Pourquoi ne me suis-je pas plus affirmee ce matin dans mon bureau ?

-Je suis désolée, dis-je.

- Je ne te crois pas.

Son accent s'entend beaucoup plus, a present. Il me donne trois nouvelles tapes sur les fesses, avant de faire glisser ma culotte en satin le long de mes cuisses.

- Je suis désolée de t'avoir blessé, me corrigeai-je.

Il a raison, je ne regrette pas d'avoir tente de lui cacher l'existence de son bebe. Je regrette seulement qu'il ait tout decouvert.

Et visiblement, j'avais raison, car je suis desormais en train de subir sa punition.

Meme si la punition en question est delicieusement agreable et erotique. Surtout lorsqu'il glisse les doigts entre mes jambes pour les passer sur mes replis trempes.

-C'est peut-être vrai, c'est peut-être faux, chaton.

Il poursuit son exploration et tapote mon clitoris du bout du doigt.

Je laisse echapper un soupir de plaisir. Je n'en avais pas l'intention. Je comptais simplement expirer, mais le son que je lache trahit un desir qui arrache un grognement satisfait à Ravil.

-Mais je vais m'assurer que tu sois punie pour m'avoir offense.

Tap-tap-tap.

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— Ravil.

Un frisson me parcourt quand j’entends mon nom sur ses lèvres. Elle le prononce comme si elle le revendiquait. Comme si elle aussi regrettait que nous n’ayons pas échangé de détails personnels après notre rencontre.

Mais c’est impossible. Si elle porte mon enfant, c’était son droit et sa responsabilité de contacter le Black Light pour se renseigner sur moi. Pour me contacter et m’annoncer la nouvelle.

Mais elle ne l’a pas fait. Ce qui signifie qu’elle ne voulait pas connaître mon nom.

— Tu as quelque chose à me dire, Lucy Lawrence ?

— Non, répond-elle d’une voix cassante en se retournant, pleine d’autorité.

Je l’attrape par le bras, et elle rebondit vers moi. Elle fusille ma main des yeux.

— Tu aurais dû appeler, dis-je en montrant son ventre rond.

Elle se redresse de toute sa taille, les tendons de son cou crispés.

— Il n’est pas de toi, lâche-t-elle en rougissant.

Ses pupilles se sont contractées de peur.

Son mensonge me fait l’effet d’un coup de poing. J’avais raison. Elle ne voulait pas que j’apprenne l’existence de cet enfant.

Je penche la tête.

— Pourquoi mentir ?

À présent, même son cou et sa poitrine sont rouges, mais elle garde une voix aussi basse et mesurée que la mienne quand elle répond :

— Je sais ce que tu es, Ravil. Je ne pense pas que ta... profession soit compatible avec la paternité. Je ne te demanderai pas de pension alimentaire. Ne demande pas de droit de visite. Ne m’oblige pas à démontrer à un tribunal que tu es indigne du rôle de père.

Je retrousse la lèvre face à sa menace. J’ai réussi à atteindre le sommet de mon organisation et de cette ville grâce à mon sang froid et à mon pragmatisme. Il est rare que je prenne les choses de façon personnelle.

Sauf maintenant. Lucy me pense indigne d’être père ? Elle croit pouvoir m’empêcher de voir mon enfant ?

Elle se met le doigt dans l’œil.

Je lui adresse un sourire vengeur.

— Ne t’inquiète pas, Madame l’Avocate. Je ne demanderai rien.

Je prendrai.

— Je suis impatient de te revoir, ajouté-je en prenant le ton le plus suggestif et menaçant possible.

Cela ne lui échappe pas.

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Ravil

Je ne suis pas jaloux. Pas jaloux du tout. J’ai appris très tôt à ne pas convoiter ce qui appartient aux autres, mais à travailler plus dur pour les surpasser.

Mais je mets quand même toute la journée à chasser la colère que je ressens envers Jeffrey.

Blyat.

Dima m’a déjà sorti des infos sur lui, et je les passe en revue. J’ai envie de le tuer, alors que son seul crime, c’est d’avoir montré qu’il tient toujours à la mère de mon fils. Cela me rappelle que ma jolie avocate m’a jugé indigne d’élever notre enfant.

Et cet abruti serait assez bien ?

Mais bien sûr...

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