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Extrait ajouté par SuBla65 2018-09-04T02:19:34+02:00

Rocco regardait les deux bagages qui venaient d’être livrés chez lui : un sac à dos élimé et une vieille valise carrée, du genre de celles qu’on voyait au cinéma dans les mains des émigrants européens fuyant vers l’Amérique. C’était donc là la somme de toutes les possessions de Gracie O’Brien ?

Les femmes qu’il fréquentait avaient toutes d’élégants bagages coordonnés marqués de leurs initiales. Mais Gracie était d’un tout autre monde.

Il ramassa le sac et la valise puis enfila le couloir. Il avait de toute façon renoncé à dormir. Sans bruit, il ouvrit la porte de la chambre d’amis. Il s’attendait vaguement à trouver Gracie debout, la mine butée, mais lorsque ses yeux se furent adaptés à la pénombre, il distingua une forme étendue sur le lit et comprit qu’elle dormait à poings fermés. Il déposa les bagages dans un coin, puis, irrésistiblement attiré, s’approcha à pas de loup. La jeune femme gisait sur la couette, enveloppée d’un peignoir rose, pelotonnée en position fœtale, les jambes repliées, les mains sous le menton. Tout à coup elle s’agita dans son sommeil et marmonna :

— Non Steven ! S’il te plaît… non !

Ramené à la réalité, Rocco s’en voulut une fois de plus : quand il était sous le charme de cette fille, il oubliait qu’elle n’était qu’une menteuse, très certainement doublée d’une voleuse, qui avait cru pouvoir le rouler dans la farine. Il se força à reculer en direction de la porte et se jura qu’il ne la lâcherait pas avant de les avoir remis entre les mains de la justice, son maudit frère et elle.

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Extrait ajouté par anonyme 2013-05-01T18:37:50+02:00

Rocco éprouva une bouffée d’intense satisfaction en promenant le regard sur son luxueux environnement. Il se trouvait dans la magnifique salle d’un musée de renommée mondiale, au cœur de Londres. S’y pressait une foule très chic composée d’hommes d’affaires, de célébrités et de richissimes mécènes philanthropes. Rocco lui-même avait fait fortune dans le monde de la finance. A trente-deux ans, il pouvait se targuer d’avoir atteint les sommets en un temps record, se taillant la réputation d’un homme déterminé, capable de changer tout ce qu’il touchait en or.

Il scanna les lieux en plissant les yeux et s’arrêta sur la silhouette altière d’une femme blonde, grande, très élégante, qui se tenait à l’autre bout de la pièce. Le regard bleu hautain de sa proie se réchauffa, mais Rocco savait que le rose délicat de ses pommettes devait tout au blush et rien à l’émotion. Comme il n’ignorait pas que cette beauté, sublime dans sa robe de haute couture rebrodée de cristaux, était aussi dure que les diamants qui scintillaient autour de son cou.

Avec un sourire, elle leva sa flûte de champagne dans un geste discret, quoique éloquent. Rocco l’imita, envahit par un sentiment de triomphe. La perspective de courtiser la très belle Honora Winthrop, au pedigree impeccable, le grisait comme s’il venait de se délecter d’un nectar divin.

Voilà, il avait réussi. Il était désormais installé au pinacle, au terme de longues années de lutte et d’efforts.Aurait-il osé rêver, il y a peu encore, qu’un beau jour il recevrait tout ce beau monde et serait sur le point de devenir un membre à part entière de cette société aussi brillante qu’élitiste?

Comme elle était loin, sa jeunesse passée dans les bas-fonds d’une ville italienne, où il n’était guère plus qu’un sauvageon loqueteux sans aucune perspective d’avenir! Son propre père lui avait craché dessus dans la rue; il avait vu ses demi-sœurs passer devant lui la tête haute, sans un regard pour celui qui partageait leur sang.

Pourtant il s’en était sorti, à la seule force du poignet, grâce à son instinct de survie, à une volonté de fer et, n’hésitait-il pas à affirmer, à une intelligence affûtée.

Ce soir aucun de ses invités, dans cette salle somptueuse ne connaissait ses origines misérables. Il posa son verre vide sur le plateau d’un serveur qui passait, en refusa un deuxième. Garder la tête froide et le contrôle de lui-même, telle avait toujours été sa ligne de conduite. Une seconde, il songea au tatouage qu’il avait longtemps porté dans sa chair, avant de le faire effacer à son arrivée à Londres, quinze ans plus tôt. Ce souvenir lui laissa un goût d’amertume dans la bouche.

Il le chassa de son esprit et reporta son attention sur la belle Honora. Alors qu’il se dirigeait vers elle, une curieuse sensation de claustrophobie l’assaillit. Avec une pointe d’irritation, il se moqua de lui-même : il était sur le point de récolter les fruits d’un dur labeur, il n’aurait dû éprouver que de la jubilation. Il eut pourtant du mal à se ressaisir, et son regard qui dérivait fut tout à coup attiré par une silhouette féminine isolée.

Au premier coup d’œil, on voyait que cette fille n’avait rien à voir avec la sophistiquée Honora. Sa robe était mal coupée; sa longue chevelure bouclée d’un roux ardent n’avait pas été domptée par le fer et la laque d’un coiffeur. Cela lui donnait un petit côté rebelle qui, d’emblée, éveilla l’intérêt de Rocco.

Il en oublia son but premier. Tout à coup, il était incapable de détourner les yeux de l’inconnue.

Lorsqu’il se rendit compte que sa trajectoire avait dévié, il était trop près d’elle pour l’infléchir de nouveau.

Il s’approcha de l’intrigante rousse.

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