La Caste des Méta-Barons, Tome 2 : Honorata la trisaïeule

L'univers que l'auteur a mis en place est plein de surprise et n'a pas encore révéler son potentiel.

Un tome que j'ai encore moins aimé que le précédent. Je ne le recommande pas et je ne continuerais pas la série.

Ce second tome a été pour moi encore plus passionnant que le précédent. A aucun moment je n'ai pu décrocher, car l'histoire est vraiment bien maîtrisée, intéressante, tout en gardant de l'action, ce qui crée des contrastes qui m'ont maintenu dans cette bande dessinée.

Jodorowsky continue à développer son univers au travers de nouveaux personnages qui amènent des découvertes sur l'univers des Méta-Barons, toujours porté par les très beaux dessins de Gimenez.

L'histoire est plus importante dans ce tome, ce qui est un véritable plaisir. La cruauté visuelle et psychologique envers le gamin est difficilement soutenable tant elle est traité avec "neutralité" (en gros, si ça avait été traité sous un trait soulignant l'horreur, ça serait passé avec plus d'empathie, là le fait de montrer ces scènes avec la même touche graphique que les autres les mets au même plan, ce qui est difficilement soutenable). Le graphique reste magistrale et on est captivé par les multiples diversités de cet univers. Encore une fois c'est beau, les combats spatiaux sont magistrales et à couper le souffle, tandis que les personnages sont traités sans concessions et très "durement" (froidement même, avec assez peu de développement au final). Du beau boulot, assurément, et un régal à lire malgré de mini-réserves par-ci par-là.

Chaque génération de la famille comporte son Méta-Baron et la légende veut que chaque fils soit toujours plus puissant que son père, c'est pour cette raison qu'à l'âge de 16 ans le fils doit triompher de son père et le tuer en combat singulier. La mutilation est également un rite initiatique des Méta-Barons : Othon est castré, Aghnar n'a pas de pieds, Tête d'acier pas de tête, il manque une main à Aghora et une oreille à Sans-Nom.

Ce deuxième tome est aussi bon, sinon meilleur à lire que le précédent. La suite des origines de la caste nous est contée ; Othon a pu mettre au monde un enfant (on s'en doute, sinon il n'aurait pas de descendance) dans d'étranges circonstances qui ont fait de lui encore un être à part. Cet enfant, considéré par son père comme un échec, et handicapé, va devoir lui prouver sa valeur. Peu à peu on voit de mettre en place les traditions de la caste des méta-barons, à travers la fierté d'un homme, dernier de sa lignée, et puissant guerrier.

L'histoire de cette famille est prenante, et les dessins sont très beaux. Le jargon propre aux récits de SF est présent, et parfois un peu lourd (mais ce n'est que mon avis de non-fan de SF). Par rapport au tome précédent, le dessinateur s'est calmé avec les expressions faciales, et c'est devenu plus réaliste et approprié. En revanche, côté profondeur, le personnage n'est pas tant approfondi que ça, et on en sait peu au delà de ce que montre sa fierté. Les personnages ont l'air en général un peu superficiels.