Ajouter un extrait
Liste des extraits
Mélodie puisa dans la chaleur de son corps la force de ne pas hurler. Ses doigts, ses bras, ses jambes s’engourdissaient, léchés par la glace. Ses dents claquaient, sa chair devenait pierre. Pourquoi la Bête lui avait-elle ôté son blouson ? Elle ordonna à ses cordes vocales de vibrer, de supplier une couverture, un nid de plumes au creux duquel elle pourrait s’enfouir. Mais même là, en elle, le désordre s’installait. Son organisme ne lui obéissait plus
Afficher en entierLa douleur lancinante accrochée au fond de sa gorge ne la lâchait plus. Une gêne impalpable qui la forçait à tousser, lui donnait envie de se gratter le palais jusqu’à transpercer la voûte de chair. Elle avait beau boire, cracher, rien ne sortait, hormis des rouleaux de feu
Afficher en entierJ’adore cet endroit. L’été, je m’y aventure presque tous les week-ends pour observer le coucher du soleil. Une immense boule de feu qui embrase une mer de champs. Tu sais, quand tu grimpes au sommet de ces terrils, sur des montagnes de charbon, tu prends la réelle mesure de ce qu’on pu endurer nos grands-parents, au fond des mines. Trouve-moi une seule région capable de mêler la douleur de son histoire à la beauté de sa géographie avec une telle intensité.
Afficher en entierVigo roula l’emballage de ses croissants, le jeta au bas des marches puis observa les passants qui déviaient pour éviter le maigre obstacle. Amusante cette manière d’agir sur les courbes de vies sans le moindre effort. Là, cette femme avec son sac rouge. Hop ! Un pas de travers à cause de la boulette. Une demi-seconde dérobée à sa matinée. Une action qui allait se répercuter sur des milliers de gens, des milliards d’atomes. Elle allait croiser d’autres personnes que celles initialement prévues – prévues par qui ? –, influer inconsciemment sur leurs rythmes, leurs comportements. L’air se déplacerait d’une façon différente, les odeurs aussi, de timides molécules olfactives donneraient soudain l’envie au buraliste du coin de fumer et donc de servir un client cinq secondes plus tard. Pressé, plus nerveux, l’homme roulerait un peu plus vite au retour. Pas grand-chose, peut-être un kilomètre par heure supplémentaire. Son attitude jouerait sur une infinité de trajectoires, de comportements, qui eux-mêmes… Tellement anodin. Il croiserait les doux rebonds d’un ballon d’enfant, freinerait, mais trop tard. Appellerait la mort. Pleurs, enterrements. Suicides peut-être. Et ainsi de suite.
À l’origine ? Une boulette de papier…
Afficher en entierNous ne connaissons la mort qu'au travers d'autrui, par les médias ou les livres. Notre propre mort nous effraie, [...] Fragonard, lui, ne passe pas par quatre chemins. Il nous confronte à notre réelle nature, à ce que nous sommes au plus profond de nous : des êtres de chair et de sang. L'apparence physique n'est qu'un leurre, un trompe-l’œil qui cache la douleur, la maladie, la mort.
Afficher en entierDes gens qui jouent toute leur existence ne gagneront jamais un centime, d'autres vont tenter une fois leur chance et décrocher le pactole. Je vous le répète, on ne provoque pas la chance ! C'est elle qui vous provoque !
Afficher en entierL'image de cette enfant aveugle qui souriait, bien coiffée, avec ses chaussettes blanches, sa robe de chambre beige ornée d'un ruban rouge lui apparut soudain comme un symbole évident.
Un symbole que seule une femme pouvait déceler.
Un frisson lui hérissa tous les poils...
Afficher en entier« Dans ce recoin noirâtre de la France, on naissait au bord d’une chaîne de production et on mourait à l’autre bout, comptant chaque soir pour s’endormir non plus des moutons mais des portières de voiture ou des pièces de disjoncteurs ».
Afficher en entierJ’adore cet endroit. L’été, je m’y aventure presque tous les week-ends pour observer le coucher du soleil. Une immense boule de feu qui embrase une mer de champs. Tu sais, quand tu grimpes au sommet de ces terrils, sur des montagnes de charbon, tu prends la réelle mesure de ce qu’on put endurer nos grands-parents, au fond des mines. Trouve-moi une seule région capable de mêler la douleur de son histoire à la beauté de sa géographie avec une telle intensité.
Afficher en entierIl y a un proverbe afghan qui dit : "Tu peux tuer toutes les hirondelles, tu n'empêcheras pas le printemps de revenir." Cet argent, il ne t'était pas destiné, quelles que soient tes méthodes ignobles pour le garder !
Afficher en entier