Collectionneurs de croix et fervents dévots, Gregorio Palmisano et sa soeur Caterina se prennent subitement pour le bras vengeur de Dieu. Pour punir les pécheurs de Vigàta, ils les attaquent depuis leur balcon.
N’écoutant que son courage, Montalbano monte à l’assaut et neutralise les fanatiques. Religion et perversion faisant parfois bon ménage, le commissaire découvre que Gregorio partageait sa couche avec une poupée gonflable décatie et rafistolée. Une anecdote sordide dont la presse fait ses choux gras, mais bientôt pour Montalbano un sujet d’interrogation méritant investigation…
Car dans une poubelle est retrouvée une seconde poupée qui sonne le début d’une macabre chasse au trésor.
Toujours agenouillés à la première rangée, ils ne baissaient pas la tête pour la prière, ils la gardaient levée, les yeux bien ouverts, mais ils ne regardaient ni vers le grand crucifix au-dessus de l'autel majeur ni vers la Madone des douleurs à ses pieds ; non, ils ne détachaient pas un instant leur regard du curé, de ce qu'il faisait, ils observaient comment il se déplaçait, comment il tournait les pages de l'Évangile, comment il bénissait, comment il bougeait les bras quand il disait «domino vobisco» et puis finissait avec «ite missa est».
La vraie vérité, c'était qu'ils auraient voulu être parrino, curé, l'un et l'autre, se mettre l'aube, l'étole, les parements, ouvrir la petite porte du tabernacle, tenir en main le calice d'argent, donner la communion aux dévots. Tous les deux, Caterina aussi.
Quand elle avait dit à sa mère Matilde ce qu'elle voudrait faire quand elle serait grande, cette dernière l'avait résolument corrigée :
- Tu veux dire bonne soeur.
- Non, maman, curé.
- Tè ! Et pourquoi tu veux faire curé et pas bonne soeur ? avait demandé en riant Mme Matilde.
- Passque le parrino, y dit la messe et la soeur non.
Mais ils avaient été obligés d'aider leur père, grossiste en produits alimentaires qu'il entassait dans trois grands entrepôts mitoyens.
A la mort des parents, Gregorio et Caterina avaient changé de marchandises ; à la place des pâtes, des buatte de tomates, du stockfish salé, ils s'étaient mis à vendre des antiquités. C'était Gregorio qui dénichait les objets en écumant les églises les plus vieilles des villages voisins et les palais à moitié en ruine des nobles autrefois riches et aujourd'hui crève-la-faim. Un des trois entrepôts était plein à éclater de crucifix, depuis ceux qu'on garde accrochés au cou par une chaînette à ceux en grandeur nature. Et il y avait aussi trois ou quatre croix nues, en fac-similé, énormes, très lourdes, destinées à être portées sur le dos par un pénitent lors des processions de la semaine sainte, pendant que ces bordilles de centurions romains lui flanquaient des coups de fouet.
Deux enquêtes entremêlées qui donne du rythme à ce nouvel opus des aventures du commissaire Montalbano, même si pour ma part j’avais découvert le pot aux roses assez tôt.
Néanmoins, c’est toujours très plaisant de retrouver l’équipe au complet de la brigade de Vigata. Le ton bourru du commissaire y est aussi pour quelque chose...
Très bonne intrigue ,suspens garanti.Très intéressant, la traduction du sicilien en français est très pittoresque et cela est géniale. A lire absolument
Ce livre commence par une extraordinaire explication sur la manière dont Serge Quadruppani a fait, pour traduire ce roman (et les autres de Camilleri). Rien que ça, c'est un moment génial qui nous fait comprendre ce dialecte méconnu.
Ensuite, en dehors de quelques incohérences (Ingrid qui présente un jeune à Montalbano, jeune qui va s'avérer un rouage essentiel de l’histoire, Montalbano qui va plus ou moins requérir les confidences de cet inconnu...bon, on passe), ce roman est superbe, comme la majorité des romans de Camilleri. Roman court, bref , il ne s'éternise pas , n'a pas de longueurs, il est frais, il est drôle,...
Il suffit de se rappeler de l'imbroglio autour des 2 poupées gonflables, pour se dire que l'on a passé un excellent moment de lecture.
Thriller passionnant et néanmoins extrêmement intéressant nous faisant découvrir un monde différent, extrêmement bien construit et si je devais le définir en un mot je dirais « SURPRENANT »
Malgré le léger « bouleversement » du langage inhabituel, c’est un livre absolument captivant…
Résumé
Collectionneurs de croix et fervents dévots, Gregorio Palmisano et sa soeur Caterina se prennent subitement pour le bras vengeur de Dieu. Pour punir les pécheurs de Vigàta, ils les attaquent depuis leur balcon.
N’écoutant que son courage, Montalbano monte à l’assaut et neutralise les fanatiques. Religion et perversion faisant parfois bon ménage, le commissaire découvre que Gregorio partageait sa couche avec une poupée gonflable décatie et rafistolée. Une anecdote sordide dont la presse fait ses choux gras, mais bientôt pour Montalbano un sujet d’interrogation méritant investigation…
Car dans une poubelle est retrouvée une seconde poupée qui sonne le début d’une macabre chasse au trésor.
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