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La jeune femme savait manier quelques armes et était très fière de ses diverses compétences. Elle se saisit en premier lieu d’une épée. Préférant se fier à ses autres sens, elle dédaigna sa vue en fermant les yeux. Elle entama une lente danse pleine de grâce et de coups mortels face à des ennemis invisibles. Échauffée, elle alla en prendre une deuxième et esquissa de nouveaux mouvements. Soudain… Là ! Un déplacement d’air dans la salle. Un… Non, deux… Encore des mouvements ! Finalement, ce furent quatre individus qui se faufilèrent entre les portes béantes sans un mot. Ils venaient pour elle, elle en était certaine. Elle continua ses mouvements, l’air de rien. Il émanait d’eux une telle aura de malveillance que c’en était suffocant. De ce qu’ils estimaient certainement être une évolution silencieuse mais tellement bruyante à ses oreilles, ils commencèrent à l’encercler. Les trouvant suffisamment engagés, elle lâcha en plein mouvement une épée, dégaina sa dague et la lança sur la lampe à l’aveugle. Un bruit satisfaisant lui confirma son tir. Les dernières étincelles de lumière s’éteignirent lorsque Kylianna ouvrit les yeux. Des jurons masculins résonnaient toujours lorsqu’elle se coula vers son premier adversaire. Telle la Mort personnifiée, elle planta son épée dans le bide de l’assaillant jusqu’à rencontrer de la résistance. Une vertèbre. Elle força sur le manche pour faire descendre la lame, raclant la colonne vertébrale et éventra froidement son premier ennemi. Une odeur métallique emplit ses narines ainsi qu’une autre moins ragoûtante, signifiant qu’elle avait touché les intestins. Elle retira son arme et s’éloigna à croupetons du cadavre encore frémissant. Les trois autres poussèrent des jurons en entendant les bruits, tâtonnants vers elle au hasard.
Afficher en entierElle toqua et attendit qu’un domestique daigne ouvrir la porte. Lorsque celle-ci s’ouvrit, elle fut surprise de voir Ciaran en personne. Avec un sourire ravi, il la lorgna des pieds à la tête. Kylianna sentit ses joues s’enflammer sous son regard attentif.
« Quelle appétissante vision ! » ronronna-t-il.
À qui le dis-tu ! Il portait son habituel pagne en cuir, ceignant ses hanches. Et rien d’autre. Kylianna sentit son cœur bondir dans sa poitrine, et un sourire idiot effleura ses lèvres. Comme elle restait les bras ballants, il redescendit sur terre.
« Mais où ai-je la tête ?! Entre donc, mon cœur.
— Je ne suis pas ton cœur », répliqua-t-elle.
Il se poussa à moitié, l’obligeant à le frôler pour entrer. Elle l’entendit prendre une large inspiration et se surprit à faire de même. Aaah, cette odeur musquée… Elle sentit son corps devenir tout mou. Un bras tenta de la capturer et elle l’esquiva sans réfléchir. Gênée, le souffle court, elle se hâta d’avancer dans le salon.
« Je finirai bien par t’attraper, petit colibri », sourit Ciaran.
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