Extraits

"Our souls are knit. We are one person James"

"Nos âmes sont soudées. Nous sommes une seule personne James"

Source : http://twilight-teamsuisse.blogspot.com/

Les voix étaient assez clairement celles des frères Lightwood. Tessa reconnut les tons plus bas et rauque de Gideon quand il dit : « il viendra un moment où on devra rendre des comptes, Gabriel. Tu peux compter dessus. L’important, c’est notre position au moment où ça arrivera. »

Gabriel répondit, sa voix crispée, « On sera aux côtés de Père, bien sur. Où veux-tu que l’on soit ? »

« Tu ne sais pas tout à son sujet, Gabriel. Tu ne sais pas tout ce qu’il a fait. »

Il y eut un silence au travers duquel Tessa pouvait presque entendre Gabriel bouder. Finalement, il dit, « si tu méprises Père autant que cela, pourquoi es-tu revenu d’Espagne ? »

Gideon répondit, d’une voix désespérée, « Je suis revenu pour toi –"

Sophie et Tessa étaient appuyées contre la porte, les oreilles pressées contre le bois ; à ce moment précis, la porte céda et s’ouvrit d’un coup. Les deux se redressèrent précipitamment, Tessa espérant qu’aucune trace de leur écoute indiscrète ne paraisse sur leur visage.

Gabriel et Gideon se tenaient dans un rayon de lumière au centre de la pièce, se faisant face. Tessa remarqua quelque chose qu’elle n’avait pas vu auparavant : Gabriel, malgré le fait qu’il soit le plus jeune des frères, était plus élancé que Gideon et plus grand de quelques centimètres. Gideon était plus musclé, avec des épaules plus larges. Il passa une main dans ces cheveux blonds, en inclinant la tête de façon courtoise aux jeunes filles au moment où elles sont apparues à la porte. « Bonjour Miss Collins, Miss Gray. »

- Je n'ai pas plus envie que vous de voir ce fourbe de Benedict Lightwood et ses fils hideux prendre la direction de l'institut.

- Ils n'ont rien de hideux, protesta Tessa.

Will se tourna vers elle, interloqué.

- Pardon ?

- Gideon et Gabriel sont très séduisants. Ils n'ont rien de hideux.

- Je parlais, fit Will d'une voix sépulcrale, de la noirceur insondable de leur âme.

Tessa ricana.

- Et à votre avis, quelle est la couleur de la vôtre, Will Herondale ?

- Mauve, répondit-il.

- Et Will ? suggéra Charlotte avant de froncer les sourcils. Au fait, où est-il ?

- Il fait sans doute la grasse matinée, dit Jem, et quand à sa crédibilité en tant que témoin…Eh bien, tout le monde pense que Will est fou.

- Ah, fit une voix sur le seuil. J'arrive pour la réunion annuelle concernant ma santé mentale, on dirait.

- Semestrielle, corrigea Jem. Et, non, ce n'est pas cette réunion-là.

Il avait rêvé qu'il était allongé dans l'herbe au sommet d'une colline galloise avec le ciel bleu au-dessus de sa tête et que Tessa, après avoir gravi la colline, était venue s'asseoir à côté de lui. "Je t'aime", lui avait-il soufflé avant de l'embrasser comme si c'était le geste le plus naturel du monde. "Et toi?"

Elle lui avait souri. "Tu auras toujours la première place dans mon cœur."

"Dis-moi que ce n'est pas un rêve", avait-il murmuré tandis qu'elle le prenait dans ses bras. Par la suite, il n'avait pas su dissocier le rêve de la réalité.

- On en peut pas lui dire que je suis une Chasseuse d'Ombres. Il saurait immédiatement qu'on lui a menti. Je n'ai pas de Marques.

- Et vous ne portez pas non plus le signe distinctif d'une sorcière. Il croira avoir affaire à une Terrestre, dit Jem. Elle pourrait se transformer mais…

Will jaugea Tessa attentivement. Elle savait que ce regard n'exprimait rien de plus que la curiosité, mais elle le sentait peser sur elle comme une caresse au creux de la nuque et elle frissonna. Elle se força néanmoins à ne pas détourner la tête.

- Nous n'avons qu'à la faire passer pour une tante à moitié folle qui insiste pour nous chaperonner partout où nous allons, suggéra-t-il.

- Ma tante ou la tienne ? demanda Jem.

- Eh bien, dans les deux cas, je ne vois pas vraiment de ressemblance, n'est-ce pas ? A moins qu'on ne raconte qu'elle est tombée éperdument amoureuse de moi et qu'elle s'entête à me suivre comme mon ombre.

- Mon talent consiste à me métamorphoser et non à jouer un rôle improbable, répliqua Tessa.

Page 139, chapitre 5: Les ombres du passé.

-Tess, répéta Will d'une voix infiniment douce. Ce devait être un sacré cauchemar. D'ordinaire, vous n'êtes pas du genre à vous effrayer facilement.

-C'était affreux. Il y avait aussi Henry dans mon rêve. Il démontait mon cœur comme une horloge.

-Eh bien, nous voilà fixer. Un pur caprice de votre imagination. Comme si Henry pouvait être dangereux pour un autre que lui-même. (Comme elle ne souriait pas, il ajouta d'un ton féroce :) Je ne laisserai personne toucher à un seul de vos cheveux. Vous savez cela, Tessa, n'est-ce pas?

Leurs regards se croisèrent. Elle songea à la vague qui menaçait de l'emporter chaque fois qu'elle se trouvait près de Will, ce sentiment d'être ballottée, poussée vers lui par des forces qui échappaient à son contrôle : dans le grenier, sur le toit de l'Institut. Comme porté par le même élan, il se pencha vers elle. En cet instant, un baiser lui semblait aussi naturel qu'une respiration. Elle perçut la caresse légère de son souffle sur sa bouche, un soupir de soulagement comme s'il venait de se délester d'un poids. Il prit son visage entre ses mains et, au moment ou elle fermait les yeux, elle entendit sa voix s'insinuer dans son esprit : "Un Chasseur d'Ombres n'a aucun avenir avec une sorcière."

« " Do you - not like him ? " Tessa asked; it was an odd question, perhaps, but there was something in the way Magnus looked at Will, spoke to Will, that she couldn't put her finger on.

To her surprise, Magnus took the question seriously. " I do like him," he said," though rather despise myself. I thought him a pretty bit of poison to start with, but I have come around. There is a soul under all that bravado. And he is really alive, one of the most alive people I have ever met. When he feels something, it is as bright and sharp as lightning." »

« - Tu ne l'aimes pas ? demanda Tessa.

C'était une question bizarre peut-être, mais il y avait quelque chose dans la façon dont Magnus regardait Will, lui parlait qu'elle n'arriverait pas à mettre le doigts dessus.

À sa surprise, Magnus répondit sérieusement :

- Si, bien malgré moi. Je me le représentais comme une sorte de poison, au début, mais j'ai changé d'avis. Il y a une âme sous tout cette bravade. Et il est bien vivant, une des personne les plus vivantes que j'ai connu. Quand il ressent quelque chose, c'est aussi éclatant et vif qu'un éclair. »

P.300

« If no one cares for you at all, do you even really exist? »

« Si personne ne tient à toi, est-ce que tu existes vraiment ? »

P.156

— Elle n'a pas besoin de nous accompagner, protesta Will. On peut très bien lui rapporter un objet.

— Mais Tessa nous a expliqué auparavant qu'il lui faut quelque chose qui ait un lien fort avec son propriétaire, lui rappela Jem. Si l'objet que nous choisissons ne répond pas à ce critère...

— Elle a aussi précisé qu'elle pouvait utiliser une rognure d'ongle ou une mèche de cheveux...

— Alors tu suggères qu'on prenne un train pour York, qu'on se présente chez un homme de quatre-vingt-dix ans, qu'on se jette sur lui et qu'on lui arrache une mèche de cheveux ? Je suis sûr que l'Enclave sera ravie.

— Ils se contenteront de décréter que vous êtes fous, lâcha Jessamine. Mais ils le pensent déjà, alors quelle différence ?

— C'est à Tessa de voir, déclara Charlotte. C'est son pouvoir que vous sollicitez. Ce doit donc être sa décision.

— Vous avez bien dit que nous prendrons le train ? demanda Tessa en se tournant vers Jem.

Il hocha la tête, les yeux étincelants.

— Il y a des trains de la Great Northern qui partent toute la journée de King's Cross. C'est une affaire de quelques heures.

— Alors je viens. Je n'ai jamais pris le train.

Will leva les bras au ciel.

— C'est tout ? Vous venez parce que vous n'avez jamais pris le train ?

— Oui, répondit-elle tranquillement, consciente que son flegme le mettait dans tous ses états. J'aimerais vraiment monter dans un train.

— Ce sont de grosses machines sales qui fument sans arrêt. Ça ne vous plaira pas.

Tessa ne se laissa pas émouvoir.

— Je ne le saurai pas tant que je n'aurai pas essayé, non ?

— Je n'ai jamais nagé nu dans la Tamise, mais je sais que je n'aimerais pas.

— Mais pensez à la joie des touristes, répliqua Tessa et, du coin de l'oeil, elle vit Jem réprimer un sourire moqueur.