La colère

La Colère est bien plus qu'un simple thriller : c'est une plongée brutale et sans concession dans les abysses du chagrin, de la colère, et des luttes sociales. Ce roman haletant, sombre et viscéral, nous entraîne aux côtés de deux pères que tout oppose, unis par une même tragédie : la perte violente de leurs fils.

Dès les premières pages, le ton est donné : ce livre est un concentré d'action et d'adrénaline, où chaque scène frappe avec une intensité rare. C’est un thriller bourré de testostérone, violent, sanglant, mais paradoxalement profondément humain. Bien que les personnages principaux — Ike et Buddy Lee — puissent paraître un brin cliché avec leur passé de gros durs et leurs habitudes de prisonniers endurcis, leur douleur et leur quête de justice dépassent ces stéréotypes. Ils ne sont pas nécessairement attachants, mais on ne peut s’empêcher de ressentir une profonde empathie face à leur chagrin.

Ce qui rend ce roman si marquant, ce sont les émotions qu’il suscite. Au fil des pages, on partage avec les protagonistes une palette de sentiments : la colère intense face aux injustices qu’ils subissent, mais aussi une tristesse sourde, née de leurs regrets, de leurs pertes, et de leurs combats impossibles. Cette intensité émotionnelle rend leur quête de vengeance encore plus poignante, nous tenant en haleine tout en nous interrogeant sur nos propres valeurs et réactions.

Au-delà de la violence et de l’action, S.A. Cosby parvient à transcender les codes classiques du thriller. Ce roman est avant tout une dénonciation puissante du racisme et de l’homophobie qui gangrènent encore nos sociétés. Le chemin parcouru par les deux pères, de leurs préjugés initiaux à leur transformation progressive, offre une réflexion poignante sur les liens familiaux, les regrets, et la rédemption. Malgré sa dureté, le livre laisse entrevoir une petite lueur d’espoir : celle de voir des hommes changer, se dépasser, et honorer leurs enfants de la plus belle manière possible.

La plume de S.A. Cosby est directe, percutante, et crue, mais elle sert parfaitement cette histoire. Loin d’être un simple récit de vengeance, La Colère est un roman engagé et humaniste qui met en lumière des problématiques sociétales fortes, tout en restant captivant de bout en bout.

En somme, La Colère est une œuvre puissante, violente et jouissive, qui ne peut laisser indifférent. Quant à S.A. Cosby, il est pour moi l’une des plus belles découvertes de cette année, et ce roman confirme l’ampleur de son talent.

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Ike et Buddy Lee ont dû enterrer leurs fils.

La police ne fait pour trouver le.s coupable.s.

Alors ils vont décider de prendre l'affaire en main...

Imaginez deux hommes : Isaiah et Derek.

Un couple amoureux, uni, vivant dans une maison avec leur petite fille.

Imaginez deux pères : Ike et Buddy Lee.

Fermer à l'homosexualité de leur enfant, allant jusqu'à bâcler leur relation avec eux.

Maintenant imaginer la mort d'Isaiah et Derek.

Les cercueils, le cimetière, un révérend prenant un malin plaisir en parlant d'un quelconque péché alors que deux hommes sont là, morts, prêts à être enterrés devant leurs familles, leurs amis, leur enfant...

Et la police qui ne prend pas ces décès au sérieux.

Le mot vengeance.

Le mot colère.

Deux pères qui échouent dans leur rôle du vivant de leurs fils, et sont maintenant prêts à tout pour que justice soit rendue.

Pas de filtres, de sentiments cachés.

Simplement un raz de marée de rage, de tristesse, de besoin de vengeance.

Une plume addictive, forte.

Un rythme parfois lent, parfois sans le temps de reprendre son souffle.

La mort qui plane.

Des hommes détruits.

Et, peut-être, la rédemption, au bout du chemin qu'ils ont décidé d'emprunter quoi qu'il puisse arriver.

C'était beau. Fort. Rageant.

Je ne sais pas si j'aurai le courage de ces hommes, leur détermination, mais une chose est sûre, je peux comprendre chaque acte, même les plus horribles.

Parce que la perte d'un être cher peut tout dévaster.

Et que même si aucune excuse n'est assez bonne pour semer le chaos de cette manière, on ne peut qu'imaginer à quel point l'engrenage dans lequel ils sont tombés est devenu un tourbillon où la seule manière de sortir la tête de l'eau est d'avoir la tête du ou des coupables...

J'ai pris une belle claque à la lecture.

Et j'ai hâte de lire à nouveau cet auteur !

Bref, pour ma part, c'est un carton plein !

Un roman qui dégouline de violence et de testostérone, habituellement cela ne me dérange pas, ici je comprends même ce besoin de vengeance.

Là où l'auteur pèche, c'est par la pauvreté de son écriture, on tombe de les clichés faciles.

J'ai aussi trouvé ça trop inspiré (copié ?), de Tarantino ou des frères Cohen.

Influencée pendant le mois des fiertés grâce à l'avis convainquant de Rochelle Gabe, j'ai cédé à l'appel de ce roman noir.

Ike et Buddy Lee n'ont pas grand chose en commun si ce n'est l'assassinat de leurs fils Isaiah et Derek. Ces deux-là étaient mariés et leur union n'était pas au goût de leurs parents. Les pères finissent par se lancer dans une enquête visant à faire mieux que la police afin de détruire la personne qui est derrière le meurtre de leurs garçons.

Le racisme est en bonne place dans ce roman. Ike étant noir, il écope de beaucoup de remarques au sujet de sa couleur de peau, à commencer par celles de Buddy Lee et de son humour à deux balles.

L'homophobie est également présente, ce qui n'a rien de surprenant quand on sait que les pères des victimes étaient les premiers à désapprouver leur couple.

L'enquête avance à un bon rythme. Peu de surprises me concernant au niveau de l'intrigue mais j'ai trouvé l'ensemble fort, avec de belles réflexions en dépit de l'horreur de certains passages.

Un moment de lecture déchirant.

Après un début convainquant, avec la mise en place d'une intrigue mettant en lumière un aspect sociétal récurrent et toujours autant sujet à polémique, l'histoire s'enlise quelque peu.

La succession de scènes d'action violentes improbables à la surenchère constante estompe le fond, y compris les tentatives maladroites de rédemption des deux principaux personnages pour qui je n'ai éprouvé, finalement, que fort peu d'empathie.

Même si je ne me suis pas ennuyé, j'ai trouvé que l'auteur a manqué de subtilité et fait preuve d'un pseudo-manichéisme déplacé.

Découverte d'un auteur autour d'un thriller/ polar à propos du thème de la ségrégation homosexuel en Amérique et d'un hommage à l'amour paternel pour le fils respectif d'un homme "blanc" et d'un "noir ".

Lu avec curiosité et impatience, avide de connaître la fin.

Excellent livre.

La colère, la vengeance, la « haine » viscérale, qui mènent les deux personnages principaux tout au long de cette histoire, et surtout de leur histoire. Deux hommes déchirés, par la vie, par l’injustice, par l’inégalité, par ce qui déchire non seulement la société américaine mais notre propre société. Quand deux pères que tout pourrait opposer se retrouvent unis, comme un seul homme, alors que leurs fils respectifs connaissent le pire sort. Un thriller qui ne se lache pas, un rythme soutenu, une prose efficace et d’une justesse impeccable. Un grand roman!

Je découvre S. A. Cosby avec La Colère, et je ne suis pas déçue !

Budy Lee et Ike, deux pères endeuillés, mènent l'enquête pour retrouver les assassins de leurs fils. L'enquête n'a rien de très complexe, mais c'est tant mieux car ce qu'il y a de réellement intéressant ce sont les personnages. L'auteur nous offre des personnages complexes, ambivalents, et très imparfaits qui bataillent contre leurs préjugés, et leurs regrets.

La plume de l'auteur est à la fois belle et incisive, elle touche autant qu'elle blesse. Mention spéciale pour les dialogues, qui ont réussi à me faire rire plus d'une fois.

Il me tarde de découvrir plus de livres écrits par Cosby !

Pas mal. Mais je m’attendais à mieux !

"La Colère" de S.A. Cosby offre une plongée audacieuse et sans concession dans les tréfonds de l'Amérique des marges, orchestrant une danse complexe entre la vengeance et la culpabilité. Cosby tisse une toile poignante qui explore les profondeurs de l'âme humaine, au travers de deux pères que tout semble opposer, mais que le destin réunit de manière implacable.

L'auteur donne vie à Ike Randolph et Buddy Lee Jenkins, deux hommes que la société sépare par des lignes tracées au crayon de couleur, mais qui se retrouvent réunis par la douleur et la tragédie. Lorsque leurs fils, Isiah et Derek, sont cruellement assassinés, la douleur devient un creuset de culpabilité, une culpabilité qui s'épanouit en une colère viscérale, cherchant désespérément un exutoire.

Cosby transcende les barrières raciales et sociales, offrant un tableau réaliste et déchirant du Sud des États-Unis, où les préjugés persistent et où les cicatrices du passé sont encore douloureuses. Ike, noir, ancien détenu, doit faire face au poids du racisme systémique et à son homophobie. C'est un personnage complexe, portant sur ses épaules les stigmates d'une société qui a du mal à évoluer.

L'auteur aborde avec une finesse remarquable la thématique du racisme enraciné dans les mentalités, une problématique récurrente dans son œuvre. À travers la souffrance de ses personnages, Cosby réussit à transmettre des idées percutantes et des émotions brutes. Dans "La Colère", deux pères que tout oppose décident de s'unir, motivés par la vengeance et une colère légitime. Ils ne sont pas exempts de défauts, mais leur amour inconditionnel pour leurs fils les pousse à réfléchir à leurs actes trop tardivement, face à une tragédie inéluctable.

L'auteur ne se contente pas de scruter les relations familiales, mais ouvre également la porte sur la communauté LGBTQ+, dévoilant les préjugés tenaces dans le Sud conservateur des États-Unis. La plume de Cosby se révèle d'une beauté saisissante, capturant l'essence des personnages et de leur lutte contre l'injustice.

En somme, "La Colère" est une œuvre littéraire puissante, immersive, et profondément émouvante. S.A. Cosby réussit à captiver son lectorat, proposant une histoire qui bouscule, interroge, et qui mérite assurément d'être découverte.