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La Colère des ténèbres



Description ajoutée par petitspock 2011-10-29T16:44:04+02:00

Résumé

Pendant que sévit une épidémie de fragilité qui fait exploser les boîtes crâniennes comme de vulgaires coquilles d'oeuf, un jeune infirmier se voit muter dans un bien étrange hôpital. Quel est cet institut qui se dresse au milieu d'une lande hantée par un loup-garou parfumé ? A quelles recherches se livre donc le responsable des lieux ? Et quelle est cette curieuse infirmière qui s'obstine à vouloir mettre des rafales de mitraillette en bouteille ?

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Classement en biblio - 26 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par feedesneige 2015-07-07T17:09:12+02:00

CHAPITRE PREMIER

L'autocar était constellé de graffiti. A l'intérieur comme à l'extérieur. David était fasciné par ces serpentins goudronneux dont les entrelacs avaient fini par recouvrir totalement la peinture d'origine. Crayons-feutre et pulvérisateurs s'étaient relayés pour tisser une jungle aux lianes cursives. Cela se nouait en boucles foisonnantes, tels ces rubans qu'on fait mousser au sommet des paquets-cadeaux en fleurs bruissantes et fragiles. Les inscriptions se chevauchaient, mille-feuille alphabétique que l'entassement rendait illisible. Le jeune homme laissait courir son regard dans le dédale des invectives, des imprécations. Mais il y avait surtout des noms et des dates agrémentés de signatures, et l'on pensait immédiatement à ces hiéroglyphes qu'on trace rituellement sur les plâtres des skieurs malchanceux au retour des sports d'hiver.

Oui, l'autobus avait été crayonné comme par une horde d'enfants armés de craies de couleur et lâchés dans un appartement aux murs fraîchement blanchis. David se tenait droit sur son siège, le dos décollé de la banquette afin d'encaisser un minimum de secousses. Le véhicule hurlait et grinçait dans les virages. On le sentait proche de la dislocation, son intégrité corporelle ne dépendant plus que du bon vouloir d'un essaim de boulons fatigués.

Le chauffeur conduisait hargneusement sans cesser de marmonner d'étranges imprécations entre ses mâchoires soudées. David se demanda si l'homme n'avait pas été victime d'une sorte de contagion qui lui faisait répéter à mi-voix l'intégralité des graffiti tatouant les flancs du bus. Il se prit à imaginer, qu'une fois son véhicule rentré au garage, l'homme arpentait longuement la travée séparant les sièges, une grosse loupe à la main, s'évertuant à déchiffrer les nœuds d'inscriptions que les superpositions successives avaient transformés en cartouches barbares. Ce travail exténuant, recommencé chaque nuit, avait fini par lui déranger le cerveau. Voilà pourquoi il conduisait, cramponné à son volant comme à une bouée de sauvetage, maltraitant la direction et les pneus avec l'espoir secret qu'une fausse manœuvre jetterait enfin l'instrument de ses tortures intimes dans quelque fossé et qu'un incendie libérateur dévorerait ces parois où les mots et les phrases mariaient joyeusement l'énigme au labyrinthe.

Un cahot brutal projeta David contre la vitre emperlée de crachin. L'odeur puissante de la mer et des plages velues de varech pourrissant s'engouffrait maintenant dans l'autobus, balayant les relents d'essence et de caoutchouc chaud. L'océan dessinait un croissant gris sous la brume du littoral. Une ombre de faucille, de lame courbe. Dans le brouillard cela semblait dur comme le métal terni d'une pièce d'armure tombée à terre au terme d'une joute particulièrement violente.

David reporta son attention sur les graffiti, mais les secousses en rendaient la lecture fort difficile. Il crut deviner l'amorce d'une proposition obscène, mais, très vite, les mots bourgeonnèrent, fleurirent en boucles festonnées. Il se perdit dans les méandres, buta sur une formule mathématique qui se muait en contrepétrie. Tout cela te détachait à grand-peine sur un fond de dates et de numéros de téléphone. Il se sentit découragé. Il avait fallu des milliers de voyageurs pour noircir ainsi l'intérieur du véhicule, le bois clair des dossiers. Mais sans doute la longueur du trajet et la monotonie du paysage favorisaient-elles les débordements calligraphiques ? Au fil des jours, le but était devenu un condensé ambulant de devinettes, de grossièretés, un florilège de maximes fleurant bon la philosophie de bazar et le mysticisme de pissotière.

David se massa les tempes. Une migraine tenace lui tendait des courts-circuits d'un tympan à l'autre.

Une nouvelle secousse faillit éjecter sa pauvre valise de carton du filet à bagages. Il frémit à l'idée de devoir courir à quatre pattes entre les sièges à la recherche de ses slips éparpillés, mais le chauffeur fou ne faisait pas mine de ralentir, et le jeune homme l'entendit murmurer entre ses dents :

— Fauteuil quarante-quatre : Nicole les aime longues et coquines. 6 juin 85, j'ai perdu mon pucelage à 4 h 30. Vive la grosse Nadine. Mort aux soldats de goudron.

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par stcl 2021-02-08T13:29:08+01:00
Or

Les maladies psychosomatiques ont pris des proportions jamais vues et frappent de manière spectaculaire. Des fractures osseuses spontanées se développent sans aucun signe avant-coureur. Tout le monde en a peur et personne n’est plus à l’abri : un dormeur se fracture la cage thoracique en se retournant pendant son sommeil ou quelqu’un se casse le bras en soulevant une tasse.

Le docteur Minsky s’occupe de patients en phase terminale d’ostéoporose. Isolé au bout d’une lande, sa clinique a mauvaise réputation. Le médecin est méprisé par ses confrères pour ses méthodes de traitement peu orthodoxes. Les rumeurs les plus folles courent sur son compte et les expériences médicales étranges qu'il pratiquerait. On prétend également qu’un loup-garou hante les alentours de son hôpital.

Ancien délinquant au chômage depuis un long moment, David vient de s'y faire embaucher comme infirmier. Il n’est pas au bout de ses étonnements.

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Commentaire ajouté par wizbiz06 2016-04-04T17:55:56+02:00
Bronze

Un roman assez troublant. J'ai apprécié ma lecture mais ce n'est vraiment pas un roman à la hauteur des autres œuvres de Brussolo. Une histoire décousue qui éclate dans tout les sens sans avoir vraiment un but en soi.

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Commentaire ajouté par JLDragon 2015-03-02T11:11:40+01:00
Bronze

Cherchez pas pour le genre ! Vous vous étonnerez de le voir classé en SF si vous lisez la quatrième de couverture, mais c'est un Brussolo et souvent pour les Brussolo, la quatrième de couverture nous induit largement en erreur par rapport à la trame de l'histoire...et par rapport à ce qu'on pense y trouver.

Oui, ce roman est bien un SF assez étonnant et étrange, mais un SF quand même...

Après c'est du pur Brussolo, des personnages principaux vicieux et pas très nets englués dans un monde hostile, malsain et impitoyable. On frôle encore l'absurde même par moment !

Brussolo, on aime ou on n'aime pas, moi j'aime beaucoup, en tout cas, ce n'est pas commun !

Note globale : 16,5/20 http://jldragon.over-blog.com/2015/04/la-colere-des-tenebres-de-serge-brussolo.html

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Commentaire ajouté par Nymphee 2014-12-15T17:54:33+01:00
Argent

C'est le premier livre de Serge Brussolo que le lis, mais certainement pas le dernier. Le monde dans lequel évoluent les personnages est angoissant car il parait possible. Et si ce roman d'anticipation est délectable, la fin m'a déçue car elle correspond à ce qui doit arriver, et donc aucune surprise de ce côté.

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Commentaire ajouté par Delissia 2013-09-03T15:18:30+02:00
Or

Encore une petite perle de Brussolo. L'atmosphère est de plus enplus angoissante au fil des pages. Et comme toujours une imagination débordante!

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Commentaire ajouté par gilnoumea 2013-01-02T09:59:51+01:00
Bronze

Brussolo est un génie, A partir d'un postulat de départ, il nous invente des mondes complètement fou, bizarre qui nous scotchent jusqu'à la dernière ligne.

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Date de sortie

La Colère des ténèbres

  • France : 2005-01-19 - Poche (Français)

Activité récente

stcl l'ajoute dans sa biblio or
2021-01-01T15:38:34+01:00

Évaluations

Les chiffres

lecteurs 26
Commentaires 6
extraits 11
Evaluations 5
Note globale 7.2 / 10

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