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Déjà, ses lèvres frôlaient les miennes. J'ai bien essayé de résister, de rester de marbre... Le résultat n'a pas été très concluant. Il faut dire qu'Eric a eu des centaines d'années pour pour perfectionner sa technique et qu'il a su en tirer profit. Mes mains se sont posés sur ses épaules et, j'ai honte de le dire, j'ai répondu à ses avances. J'avais mal partout et j'étais épuisés, mais, si harassé et perdu qu'il soit, mon corps savait ce qu'il voulait. Ma volonté et ma raison pouvaient toujours courir, elles n'étaient pas près de le rattraper. Eric paraissait avoir autant de mains que Shiva. Elles étaient partout à la fois, encourageant mon corps à obtenir ce qu'il désirait. Il a glissé un doigt sous l'élastique de on slip.

J'ai laissé échapper un petit cri qui n'avait rien d'une protestation en sentant le doigt glissé en moi, puis entamer un mouvement affolant. Eric m'aspirait la bouche comme s'il voulait m'avaler toute entière. C'était merveilleux de sentir la douceur de sa peau sous mes doigt, l'ondulation de ses muscles...

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Extrait ajouté par njfok 2011-06-26T19:56:34+02:00

«Je vais bientôt partir pour... pour Seattle, a-t-il repris. J'ai senti la caresse de ses lèvres froides dans mon cou juste à l'endroit que mes cheveux venaient de frôler. Il mentait.

- Quand je reviendrai,nous aurons une petite conversation tous les deux.

Allez savoir pourquoi,cette perspective ne me réjouissait pas. Elle avait même quelquechose de... sinistre. De nouveau, j'ai hoché la tête. Je ne me serais pas risquée à ouvrir la bouche parce que, maintenant, je pleurais pour de bon. Plutôt mourir que de lui laisser voir mes larmes. Et c'est comme ça que je l'ai quitté, par une froide nuit de décembre. Si j'avais su... »

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CHAPITRE I

Quand je suis rentrée, Bill était devant son ordinateur (scène de plus en plus courante, ces derniers mois). Il y avait à peine quinze jours de ça, il réussissait encore à s'arracher à son PC. Mais aujourd'hui, entre sa bécane et moi, son choix était vite fait.

Il a lancé un « Bonjour, mon cœur » distrait, les yeux rivés à son écran. Une bouteille de PurSang traînait sur son bureau, à côté du clavier : il n'avait pas oublié de manger. C'était déjà ça. Et puis, c'était du O positif : mon groupe sanguin...

Sa large carrure tendait sa chemise, sa peau scintillait, et ses épais cheveux bruns sentaient l'Herbal Essences. Rien qu'à le regarder, il y avait de quoi avoir une poussée de fièvre. Je l'ai embrassé dans le cou. Aucune réaction. Je lui ai mordillé l'oreille. Indifférence totale.

Je venais de faire mes six heures non-stop au bar, et chaque fois qu'un client m'avait laissé un pourboire de misère ou qu'un crétin avait essayé de me mettre la main aux fesses, j'avais respiré un grand coup en me disant que bientôt, très bientôt, je retrouverais l'amour de ma vie, que je serais l'objet indiscuté de toutes ses attentions et, probablement, en train de grimper aux rideaux.

Bon. Apparemment, ce n'était pas prévu au programme. En tout cas, ça semblait mal parti.

J'ai pris une profonde inspiration, en lui décochant un regard noir. Enfin, pas vraiment à lui. À son dos, plutôt. Son dos... lisse... musclé... nu... dans lequel j'avais eu la ferme intention de planter mes ongles, dans le feu de l'action... À vrai dire, j'avais même carrément misé là-dessus. J'ai expiré lentement, progressivement.

— Je suis à toi dans une minute, m'a-t-il assuré.

Sur son écran apparaissait la photo d'un homme distingué aux tempes argentées, une sorte de version sexy d'Anthony Quinn, avec cet air supérieur propre aux hommes de pouvoir. En dessous, il y avait un nom et, encore en dessous, quelques mots : « Né en 1756, au nord de la Sicile... » Tiens ! Contrairement à ce que prétendait la légende, on pouvait donc photographier les vampires. Juste au moment où j'ouvrais la bouche pour le lui dire, Bill s'est retourné.

En s'apercevant que je lisais par-dessus son épaule, il a tapé sur une touche. Clic ! Black-out sur l'écran.

Je l'ai dévisagé en silence. J'avais du mal à le croire.

— Sookie... a-t-il murmuré en esquissant un sourire hésitant.

Ses canines étaient complètement rétractées : il n'était pas du tout dans l'état d'esprit sur lequel j'avais compté. Comme tous les vampires, Bill ne montre les crocs que quand il les a. Autrement dit, lorsqu'il est en appétit. Appétit sexuel ou appétit tout court (quand, tenaillé par la faim, il est pris du désir de tuer pour se nourrir du sang de ses victimes). Il arrive, malheureusement, que ces différents désirs se mélangent un peu les pinceaux... Et c'est comme ça qu'on se retrouve avec des mordus comblés, mais... morts (entre vous et moi, c'est justement cette part de risque qui les attire, à mon avis). Quand vous sortez avec un vampire, on a souvent tendance à vous confondre avec ces pathétiques créatures qui leur collent aux basques dans le vain espoir de s'attirer leurs faveurs (des membres de leur fan-club, si vous préférez). On m'avait déjà accusée d'en faire partie. J'avais pourtant un seul vampire dans ma vie – volontairement, du moins –, et c'était précisément celui qui était assis devant moi. Celui qui me cachait quelque chose. Celui qui n'avait pas l'air plus content que ça de me voir.

— Oui, Bill, lui ai-je répondu d'une voix glaciale.

— Tu n'as rien vu, OK ?

Il me regardait fixement, sans ciller.

— Han han, ai-je acquiescé d'un ton un peu sarcastique. Et... qu'est-ce que tu fabriques exactement ?

— Je travaille. On m'a confié une mission secrète.

J'ai pincé les lèvres : je ne savais pas s'il fallait rire ou pleurer, voire piquer une crise, avec sortie au pas de charge et claquements de portes en série. Dans le doute, je me suis contentée de hausser les sourcils et j'ai attendu la suite. Bill était l'investigateur de la cinquième zone (une division administrative de la Louisiane, si j'avais bien compris). À ma connaissance, Éric, le chef de la zone en question, n'avait jamais confié à Bill de « mission secrète » auparavant. Secrète pour moi, du moins. Je faisais même habituellement partie intégrante de l'équipe d'investigation (que je le veuille ou non, d'ailleurs).

— Éric ne doit rien savoir. Aucun vampire de la cinquième zone ne doit être au courant.

J'ai senti poindre comme une crampe d'estomac.

— Mais alors... si ce n'est pas pour Éric, c'est pour qui ?

Je me suis agenouillée. J'avais mal aux pieds. Et puis, mes six heures de boulot commençaient à se faire sentir : j'étais crevée. Je me suis laissée aller contre ses jambes.

— La reine de Louisiane.

Il avait pratiquement chuchoté, comme si c'était ultra-confidentiel.

En le voyant si solennel, j'ai essayé de garder mon sérieux. Peine perdue. J'ai brusquement été prise de gloussements irrépressibles.

— C'est une blague ?

Je savais pourtant pertinemment qu'il n'en était rien. Pour commencer, Bill n'est pas du style à plaisanter, en général. Et puis, quand j'ai jeté un petit coup d'œil à sa tête, il avait l'air franchement dépité. J'ai appuyé ma joue contre sa cuisse pour lui cacher ma mine hilare.

— Pas du tout. Je suis sérieux comme la mort.

Venant d'un vampire, ça calme. Son ton cassant m'a incitée à changer d'attitude. Et vite.

— Bon. Attends, on va essayer de tirer ça au clair, que je comprenne bien, ai-je réussi à articuler d'une voix que j'estimais raisonnablement posée.

Je me suis assise en tailleur, les mains sur les genoux : zen.

— Tu bosses pour Éric, qui est le chef de la cinquième zone, on est d'accord. Mais il y a aussi une reine ? Une reine de Louisiane ?

Bill a opiné du bonnet.

— Donc, la Louisiane serait une sorte de royaume divisé en zones ? Et cette « reine » les gouvernerait toutes ? Par conséquent, elle serait la supérieure d'Éric ?

Nouvel acquiescement muet. J'ai secoué la tête, incrédule.

— Et alors, où vit-elle, cette fameuse reine ? À Baton Rouge ?

La capitale de l'État me semblait être l'endroit idéal. Enfin, pour moi, ça tombait sous le sens.

— Mais non, voyons ! À La Nouvelle-Orléans, évidemment.

Bien sûr ! Comment se faisait-il que je n'y aie pas pensé plus tôt ? La Nouvelle-Orléans était le Q.G. des vampires. Impossible d'y balancer un caillou sans éborgner un immortel, d'après les journaux (entre vous et moi, il faudrait être carrément débile pour les prendre au mot). Le tourisme explosait littéralement, à La Nouvelle-Orléans. Mais ce n'était plus vraiment la même faune qu'avant. Les joyeux fêtards éméchés qui envahissaient la ville pour faire la nouba jusqu'au bout de la nuit avaient laissé la place à des touristes qui venaient là pour se donner des frissons, se frotter aux créatures de l'autre monde. Ils fréquentaient les bars de vampires, s'offraient les talents très spéciaux de prostituées aux dents longues et assistaient aux spectacles érotiques donnés par de lugubres suceurs de sang revenus des ténèbres de l'au-delà.

C'était du moins ce que j'avais entendu dire. Je n'étais jamais retournée à La Nouvelle-Orléans. Mes parents nous y avaient emmenés, mon frère et moi, quand j'étais petite (ce devait être avant mes dix ans, puisque c'était à cet âge-là que j'étais devenue orpheline). Ils étaient morts bien avant que les vampires n'apparaissent pour la première fois sur le petit écran pour annoncer au monde entier qu'ils étaient parmi nous (annonce qui avait entraîné la création, puis l'industrialisation, au Japon, du sang de synthèse qui permettait à un vampire de se maintenir en vie sans avoir besoin de s'approprier l'hémoglobine de ses, désormais, « frères humains »).

Les vampires installés aux États-Unis avaient laissé à leurs collègues japonais la primeur d'un coming out très remarqué. Puis, simultanément, dans presque toutes les nations qui possédaient la télévision – et qui ne l'a pas, de nos jours ? –, la nouvelle avait été divulguée en des centaines de langues différentes, par des émissaires de la gent vampiresque triés sur le volet, de ceux qui avaient fière allure et qui présentaient bien.

Cette nuit-là, nous autres, braves mortels standard, avions appris que des monstres étaient parmi nous et que nous vivions avec eux sans le savoir depuis toujours.

— Mais, disaient en substance les émissaires en question, maintenant, nous pouvons sortir de l'ombre et cohabiter avec vous en paix. Vous n'avez plus rien à craindre de nous. Nous n'avons plus besoin de votre sang pour vivre (sic).

Comme vous pouvez l'imaginer, cette révélation avait fait l'effet d'une bombe. Les réactions avaient cependant été très différentes selon les pays concernés.

Les vampires des nations à majorité musulmane n'avaient pas été les plus gâtés. Je préfère vous épargner la description de ce qui était arrivé à leur porte-parole en Syrie, quoique leur ambassadrice en Afghanistan ait peut-être connu une mort (définitive) plus horrible encore (mais à quoi pensaient-ils donc, en choisissant une femme pour un job pareil ? Les vampires peuvent se montrer brillants, mais il y a des moments où ils semblent complètement déphasés).

Certains pays (la France, l'Italie et l'Allemagne en tête) avaient refusé de les considérer comme des citoyens à part entière. Beaucoup (dont la Bosnie, l'Argentine et la plupart des nations africaines) leur avaient dénié tout statut social de quelque nature que ce soit et avaient même aussitôt déclaré la chasse ouverte, invitant explicitement tous les chasseurs de prime potentiels à les débarrasser de ce gibier de potence. Mais les États-Unis, l'Angleterre, le Mexique, le Canada, le Japon, la Suisse et les pays scandinaves avaient su faire preuve de plus de tolérance.

Difficile de dire si les vampires s'étaient attendus à une telle réaction. En tout cas, une chose était sûre : comme ils continuaient à se battre pour conserver un pied dans la société des vivants, ils se montraient très discrets sur leur organisation. Peu de gens savaient qu'ils possédaient leur propre système de gouvernement. Ce que Bill m'en révélait à présent était tout nouveau pour moi. Il ne m'en avait jamais autant dit. Et ça faisait des mois qu'on sortait ensemble.

— Donc, la reine des vampires de Louisiane t'a confié une mission secrète, ai-je enchaîné en tentant de prendre un ton aussi neutre que possible. Et c'est pour ça que tu passes ton temps devant ton écran.

Il a acquiescé, en portant sa bouteille de PurSang à ses lèvres. Comme il ne restait que quelques gouttes au fond, il est allé en chercher une autre dans le réfrigérateur de l'espèce de cagibi qui lui servait de cuisine (quand il avait fait restaurer sa vieille maison de famille, il ne s'était guère soucié de la cuisine. On le comprend : que voulez-vous qu'un vampire fasse d'une cuisine ?). Je l'ai suivi à l'oreille : il a décapsulé sa bouteille et l'a mise au micro-ondes. La minuterie a sonné et il est revenu en secouant son PurSang, le pouce sur le goulot.

— Et combien de temps comptes-tu encore passer sur ce mystérieux dossier top secret ?

Question on ne peut plus légitime, à mon sens.

— Aussi longtemps qu'il le faudra.

Nettement moins légitime, comme réponse, je trouve. Pour tout dire, Bill avait l'air franchement de mauvais poil.

Était-ce la fin de notre lune de miel ? Je parle au figuré, évidemment : Bill étant un vampire, nous n'aurions pu être légalement mari et femme pratiquement nulle part sur cette planète.

Non pas qu'il m'ait demandé de l'épouser...

— Eh bien, puisque tu es si absorbé par ton travail, il serait peut-être préférable que je prenne le large quelque temps, jusqu'à ce que tu aies fini, ai-je dit d'une voix sourde.

— Ce serait sans doute mieux, oui, a-t-il reconnu, après avoir quand même marqué une hésitation.

Il aurait tout aussi bien pu me balancer un crochet du droit. En un éclair, j'étais debout et je remettais mon manteau par-dessus mon uniforme de serveuse (version hiver : pantalon noir, sweatshirt blanc à encolure bateau avec Chez Merlotte brodé côté cœur). Je me suis retournée pour qu'il ne me voie pas pleurer (j'avais du mal à retenir mes larmes, mais pas question de les lui montrer. Pas même quand il a posé la main sur mon épaule).

— Il faut que je te dise quelque chose, m'a-t-il, annoncé.

J'ai suspendu mon geste, un gant dans la main gauche, l'autre couvrant à moitié la droite. Mais je ne pouvais toujours pas le regarder. Il n'avait qu'à parler à mon dos. Chacun son tour !

— S'il m'arrive quoi que ce soit, a-t-il poursuivi (et c'est là que j'aurais dû commencer à m'inquiéter), jette un coup d'œil dans le placard que j'ai aménagé chez toi. Mon ordinateur devrait s'y trouver avec quelques disquettes. N'en parle à personne. Si mon PC n'est pas là-bas, viens vérifier ici ce qu'il en est. Viens de jour. Et armée. Prends l'ordinateur et toutes les disquettes que tu pourras trouver et va les cacher chez toi, dans « mon trou à rats », comme tu l'appelles.

J'ai opiné en silence. Il devrait se contenter de cette réponse. J'avais trop peur de craquer.

— Si je ne suis pas rentré, ou si tu n'as aucune nouvelle de moi, disons dans... deux mois... oui, c'est ça, deux mois, répète à Éric tout ce que je viens de te dire. Et mets-toi sous sa protection.

Je n'ai rien répondu. Pas parce que j'étais en colère (j'étais trop malheureuse pour ça), mais je sentais que je n'allais pas tarder à m'effondrer. J'ai juste hoché la tête. Ma queue de cheval a balayé ma nuque.

— Je vais bientôt partir pour... pour Seattle, a-t-il repris.

J'ai senti la caresse de ses lèvres froides dans mon cou juste à l'endroit que mes cheveux venaient de frôler.

Il mentait.

— Quand je reviendrai, nous aurons une petite conversation tous les deux.

Allez savoir pourquoi, cette perspective ne me réjouissait pas. Elle avait même quelque chose de... sinistre.

De nouveau, j'ai hoché la tête. Je ne me serais pas risquée à ouvrir la bouche parce que, maintenant, je pleurais pour de bon. Plutôt mourir que de lui laisser voir mes larmes.

Et c'est comme ça que je l'ai quitté, par une froide nuit de décembre.

Si j'avais su...

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