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L'univers qui sert de toile de fond aux aventures de la Compagnie Noire est, globalement, assez "low-fantasy", mais de par leur métier, et leurs employeurs, ces mercenaires retrouvent dans leurs rangs, et à leurs côtés ou face à eux, bien plus de magie qu'ils n'auraient sans doute signé de bon cœur pour en affronter, maniée par des individus face auxquels ils font presque figure de petits joueurs...

Un roman de dark fantasy comme je n'en ai pas lu avant.

Voilà un roman étonnant. La compagnie noire est une compagnie armée qui à une fidélité à l'argent qu'on est prêt à dépenser pour ses services.

Dans un monde où les valeurs chevaleresque semblent avoir disparu, cette compagnie au demeurant brutale et sombre, va chercher par son chroniqueur à redorer le blason de cette compagnie autrefois plus honorable.

Durant les premières pages, j'ai eu un peu de mal. Le style du récit m'a paru particulier, et n'était pas très aisé à lire. Alors, pour la difficulté, ça reste, mais on s'y habitue plus ou moins, donc ce n'est pas gênant, à la longue. Le style est particulier car il s'agit en quelque sorte d'annales, comme l'explique le narrateur. C'est lui, Toubib, qui est chargé de raconter les évènements par lesquels passe la Compagnie ; tout est donc raconté à la manière d'un journal ; avec parfois des ellipses qui m'ont un peu désarçonnées au début, mais qui se font moins présentes et moins longues.

L'histoire quant à elle est captivante ; tout ce qu'on pourrait attendre d'un bouquin de fantasy. Le thème abordé l'est tout autant : la Compagnie se place en effet du bord auquel on s'attend pas : les méchants. Enfin, tout ça est relatif bien sûr, et on comprend bientôt que ce n'est pas tout à fait le cas... enfin pas entièrement. Mais le côté relativisme moral de cette bande de mercenaires est intéressant ; et bien sûr son côté réaliste aussi. Car il n'y a pas de héros, pas de type super fort, pas de champion. Ou alors tout le monde l'est. La compagnie comprend un milliers d'hommes, quelques sorciers modestes, et obéit à celui qui le paye.

Le point de vue de Toubib nous place dans la peau de quelqu'un dont les combats ne sont pas le centre de la vie, puisqu'il est le docteur de la Compagnie. On va donc pouvoir avoir ses propres réflexions sur l'intrigue et ses personnages, non entachées d'une mentalité de soldats comme il en décrit vaguement bon nombre dans la Compagnie, et sa place dans l'histoire va être particulière, et parfois au centre d'évènements inquiétants, à cause de ses réflexions, de son côté à part.

Bref, un bon moment de lecture, même si j'ai eu un peu de mal à lire le livre, probablement à cause de son ancienneté relative, ou du talent de l'auteur, qui rend l'écriture plus complète et travaillée. Je lirai la suite.

Il m'a fallu un certain temps pour rentrer dans l'histoire, et la façon dont Toubib apporte les éléments sans les expliquer n'a pas facilité l'affaire. Mais bon, on s'accroche, et on finit par comprendre la majorité des points abordés.

Au niveau du style, je ne sais pas si c'est un souci avec la version que j'ai lue (une version epub, peut-être pas la traduction officielle ?) mais j'ai trouvé ça plutôt moyen, brouillon, et j'ai parfois eu l'impression qu'il manquait des paragraphes.

Sinon, en dehors de ces deux points qui m'ont gênée, c'est une lecture sympathique.

n premier sentiment mitigé.

Premier tome d'une série de dark fantasy devenue mythique et qui à ce jour compte 13 volumes en français.

En propos liminaire, je tiens à dire que je fais ici la critique de ce premier tome et non de la série entière dont je compte lire encore quelques tomes avant de me faire une opinion.

La compagnie noire, une bande de mercenaires de plusieurs siècles d'existence, ayant compté jusqu'à 6000 membres et moins de 1000 pour ce premier opus. Elle se bat pour l'argent et une vague fierté. La politique, l'éthique ou la morale n'ont rien à voir dans l'affaire. Cette troupe a une histoire : Les annales, tenues en ce moment par Toubib, dont le nom révèle la fonction.

Pour ce premier tome, la compagnie se met au service de la Dame, l'éternelle Canaille, l'Ombre vivante, la veuve noire au coeur de la toile d'araignée, une demi-déesse du mal. Et oui, car peu importe pour qui la compagnie travaille; D'ailleurs le Mal est relatif et dépend de quel côté l'on se trouve, de quel côté on pointe son doigt accusateur. La Dame et ses asservis ou les Blanc et leur Cercle qui compte quelques belles enflures aussi...

Dans cet univers, la magie, ou plutôt la sorcellerie, est omniprésente et occupe une part importante du roman. Parmi les personnages principaux, en dehors de la dame et ses asservis, on retrouve les sorciers de la compagnie, Gobelin, Qu'un-Oeil et Silence, dont les truculentes rivalités égaillent un peu le quotidien de la troupe.

la compagnie est noire, crasseuse et sent la sueur, l'atmosphère est sombre et glauque, mais même si des exactions sont commises, l'auteur glisse gentiment dessus, il ne faudrait pas non plus qu'on en vienne à les détester. Parce qu'au final on les aime bien ces crapules, qui ont d'ailleurs pour certaines un grand coeur, (hein Corbeau ?).

Pourquoi ce sentiment mitigé alors ? Après toutes ces critiques dithyrambiques, je m'attendais à quelque chose d'énorme, genre (Gagner la guerre), mais durant les 150 première pages je me suis ennuyé. le roman a du mal à démarrer, le fil est décousu et le style lapidaire (sujet verbe complément) de l'auteur n'a pas arrangé les choses; Je recherchais quelque chose de plus complexe.

Puis petit à petit, l'histoire a trouvé son rythme de croisière et j'ai fini par m'intéresser au devenir de cette compagnie et à son combat pour la dame, au devenir de ses personnages principaux, peut-être parce qu'on rentrait dans la phase combat ? (qui d'ailleurs restent eux-aussi assez soft en regard de ce qui s'est déjà fait en fantasy comme en sf).

4/10 pour la première partie, 7 pour la seconde. Attendons le second tome : le Château noir

Accrochez-vous. Oui, il vous faudra lutter pendant les cent premières pages. Pleins de personnages, de lieux... Ne retenez rien, n'essayez pas de comprendre plus qu'il ne faut, accrochez-vous et continuez. Ensuite, le bonheur total. Rafraichissant, bien écrit.

Quelle saga!! Dark fantasy, c'est long au début, on suit une compagnie de mercenaires, personnages hauts en couleur, très bons dialogues, atmosphère noire, magie, batailles épiques, c'est tellement addictif, à dévorer pour les passionnés de Fantasy

Le premier tome de ces annales m'a beaucoup plu et je continuerai volontiers la série. L'écriture est directe et efficace, le scénario dense et plein de surprises même s'il faut toutefois s'accrocher dans les 3 premiers chapitres pour en saisir les enjeux et subtilités. Une fois cet écueil passé, on boit du petit lait : l'histoire est vraiment originale, agrémentée de bons rebondissements, menée tambour battant : il est difficile de la lâcher. De plus, les personnages sont complexes, pas manichéens, intéressants et ambivalents. Le petit plus, selon moi, est l'omniprésence de la magie qui bouleverse l'issue des combats et des événements en rabattant les cartes en permanence. Cherry on the cake, l'auteur place dans son histoire pas mal d'humour qui alterne subtilement avec des moments dramatiques, émouvants et parfois assez gores. Bref, c'est un somptueux mélange que je recommande sans hésitation.

P.s: mention spéciale à Corbeau, magnifique personnage !

Il ne faut pas attendre de grandes descriptions dans ce tome (il y en aura dans les suivants...). On entre de plein pieds dans l'action, et il est vrai que certains peuvent se sentir perdus par le nombre de personnages, l'absence de descriptions et de carte. Il faut juste s'accrocher un peu car le reste de la saga est époustouflant !

Personnellement, c'est ce qui m'a plu : j'ai adoré être projetée dans une histoire en cours, comprendre au fur et à mesure ce qui se passe et non l'inverse (ça change des romans où il faut 75 pages d'introduction et de descriptions pour amener le lecteur à appréhender les lieux, l'histoire,...). Certes, un peu déstabilisant au début, mais on s'y fait vite et après on est tellement pris dans l'histoire que ça vaut le coup de s'accrocher.