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Il était temps d'y aller. Il était vraiment temps...

Mais il ne pouvait s'en aller sans avoir au moins un avant-goût.

Peut-être, mais il ne serait qu'un égoïste doublé d'un salaud s'il posait ne serait-ce qu'un doigt sur elle. Un égoïste doublé d'un salaud s'il prenait ce qu'elle était prête à offrir sous l'effet de la drogue.

Kolher laissa échapper un juron, puis ouvrit les yeux.

Bon sang ! tout était si froid à l'intérieur de lui. Comme gelé jusqu'à la moelle de ses os. Elle, en revanche, était brûlante de désir. Une chaleur suffisante pour faire fondre cette glace, l'espace d'un instant.

Et ça faisait tellement longtemps, pour lui.

Il éteignit les lampes de la pièces par la pensée. Puis, de la même manière, il ferma la porte de derrière, envoya le chat dans la salle de bain et verrouilla toutes les serrures de l'appartement.

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-Dites-moi un truc, les gars, commença-t-il d'une voix traînante. Vous portez du cuir parce que ça vous excite ?

Vous trempez votre queue entre vous ?

Butch heurta si violemment la porte que ses dents du fond s'entrechoquèrent.

Le top-modèle plongea son visage parfait dans celui de Butch.

-A ta place, je ferais gaffe à ce que je dis.

-Pourquoi, mec, quand tu gardes un oeil dessus ? Tu vas me rouler une pelle maintenant ?

Un grognement comme Butch n'en avait jamais entendu sorti de la gorge du type.

-C'est bon, c'est bon.( Celui qui semblait le plus normal s'avança.) Recule Rhage. C'est bon. On se calme.

Il fallu au top-modèle près d'une minutes pour lâcher Butch.

-C'est bon. On reste cool, murmura M. Normal, tapotant son pote dans le dos avant de regarder Butch.

Toi rends-toi service et boucle la.

Butch haussa les épaules.

-Qu'est-ce que j'y peux, moi, si le blond rêve de me tripoter ?

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Lorsque ses yeux se furent adaptés, Beth regarda autour d’elle.

Oh… mon… Dieu.

Il y avait des photos d’elle partout. Noir et blanc, portraits, photos couleur. Et de tous les âges – bébé, enfant, adolescente. Au collège ou au lycée. À l’université. Une photo très récente devait avoir été prise alors qu’elle quittait les locaux du Courrier de Caldwell. Elle se souvenait de ce jour-là. C’était la première neige de l’hiver et elle riait en regardant le ciel.

Huit mois plus tôt.

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— Pourquoi as-tu peur de moi maintenant? demanda Wrath, une pointe de sarcasme dans la voix, comme si cette idée l’agaçait.

De sa fourchette, Beth piqua la salade.

— Hmm? Peut-être parce que tu as l’air prêt à étrangler quelqu’un?

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Alors qu’il se tenait immobile devant elle, elle sentit un déferlement de plaisir pur la submerger. Pour la première fois de sa vie, elle sentit son corps vibrer de désir.Et d’exitation.

C’était une réaction épidermique pure, brute et animale! Elle voulait tout de lui.

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-Le bacon arrive.(Il sourit) Hé, on dirait qu'ils t'aiment bien!

-Dieu merci, murmura-t-elle, l’œil fixé sur les dagues.

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Il ricana et cligna de l’oeil vers son copain, comme si ce genre de vannes allait lui donner une chance de conclure. L’autre gloussa et passa devant elle, ses cheveux blonds suivant le rythme de ses sautillements.

— Ouais, j’aimerais bien l’emmener, dit le blond.

Bon sang, où diable était cette bombe ?

Le grand type s’enhardit et toucha ses cheveux. Elle le regarda franchement. Avec son polo bleu foncé et un bermuda kaki, il était plutôt beau gosse. Le pur étudiant Américain.

Mais quand il sourit, elle accéléra le pas, le regard fixé sur le néon qui brillait sur l’enseigne du Chinois. Elle se mit aussi à prier pour que quelqu’un apparaisse dans la rue… Malheureusement la chaleur gardait les piétons à l’intérieur. Il n’y avait pas âme qui vive.

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— J’aime bien les cheveux noirs, dit le plus grand des types en alignant son pas sur le sien. Je peux toucher ?

Elle ne s’arrêta pas. Ce n’étaient sans doute que des petits crétins libérés de l’université pour l’été, plus ennuyeux que dangereux, mais elle ne voulait pas courir de risque. Le Chinois n’était plus qu’à cinq rues de là.

Elle ouvrit cependant son sac à la recherche sa bombe anti-agression.

— Tu veux que je t’emmène quelque part ? insista le type. Ma voiture n’est pas loin. Ça te dirait de venir avec nous ? On pourrait se donner du bon temps.

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La porte se referma sur Beth et Butch entendit Viszs dire à voix basse :

— C'est une sacrée femelle, pas vrai ?

Il y eut un murmure d'approbation.

— Et quelqu'un à qui il ne faut pas chercher de noises, ajouta-t-il. Bon sang, vous auriez dû la voir quand nous sommes entrés dans cette grange. Elle le protégeait de son corps, prête à le défendre à main nue contre le flic et moi si elle avait dû le faire. Comme une mère avec son petit, si vous voyez ce que je veux dire.

— Elle a peut-être une sœur ? demanda Rhage.

Fhurie éclata de rire.

— Tu saurais pas quoi faire si tu rencontrais une femelle de valeur.

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Kolher s'engagea sur le trottoir, et comme s'il faisait une simple promenade nocturne, passa devant la voiture.

Il s'immobilisa, figé.

Sa vue restreinte lui suffisait pour voir qu'un type était vautré sur elle. Comme si le puissant désir sexuel du mâle humain ne constituait pas un indice suffisant.

Putain, il pouvait sentir le désir de ce salaud à travers la carrosserie !

Kolher s'élança en avant. Son premier réflexe aurait été de défoncer la portière et de massacrer celui qui avait osé poser les mains sur elle. Sortir le type par le colback et lui arracher la gorge.

Mais, au dernier moment, il se contraignit à opérer un repli dans les ténèbres.

Fils de pute.

Il voyait rouge, littéralement, tant il était remonté.

Qu'un autre mâle embrasse ces lèvres, caresse ce corps de ses mains...

Un grondement sourd monta de sa poitrine jusqu'à ses lèvres.

Elle est à moi.

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