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Kohler sourit largement, montrant des canines d'une blancheur éclatante.
- Comment ça va... cousin?
- Quoi? bredouilla Butch en fronçant les sourcils.
- Tu as un peu de moi en toi, flic, dit Kohler en remettant des lunettes. Je t'ai toujours trouvé royal. Je ne pensais pas que ça allait au-delà de ton côté chiant.
Afficher en entier[ Viszs]
"Il vida son verre, puis se pencha et regarda la rue trente étages plus bas. Un vertige le saisit soudain et lui fit tourner la tête, le secouant comme si le monde passait sens dessus dessous. Dans ce merdier tourbillonnant, il envisagea la fin de son enfer personnel. Il avait le coeur brisé.
Quel gâchis que tout ça !
Sans la moindre joie, il ricana de lui-même, et le son amer fut emporté au loin par le vent de mars glacial et indifférent.
Il posa un pied nu sur la pierre froide. Puis il tendit le bras pour se stabiliser, et baissa les yeux sur sa main dégantée."
pages 283-284 ; chapitre 42
Afficher en entierButch plongea dans le regard bleu pâle de sa shellane et murmura :
— Les ténèbres ne m’emporteront jamais car tu es là, lumière de ma vie. Marissa, voilà ce que tu es.
Afficher en entierLors du trajet de retour vers la grande maison, dans l’Escalade, ils débordaient tous d’énergie et bavardèrent avec animation. Comme d’habitude, Rhage faisait l’imbécile. Kolher se moquait de lui. V. se mit à riposter, de sorte que les vannes fusèrent rapidement, comme entre frères.
Afficher en entier— C’est toi, dit Kolher. Tu es désormais le guerrier de la dague noire Dhestructeur, descendant de Kolher, fils de Kolher.
— Mais pour nous tu seras toujours Butch, intervint Rhage. Ou crétin. Gros malin. Chieur. Tu vois le genre, en fonction des circonstances. Tous ces termes sont appropriés en ce qui te concerne.
— Et enfoiré ? suggéra Z.
— Joli. Je le sens bien, celui-ci.
Afficher en entierRhage se racla la gorge.
— Bon… Je ne dormirai pas pendant les dix jours à venir. Et vous deux ?
— Tu vas bien ? demanda V. à Butch.
— Oui.
Non. Seigneur… Il ne pouvait être le fils de l’Oméga…
— Non, reprit V. Tu ne l’es pas. Il veut simplement que tu le penses et il aime à croire que tu l’es. Mais cela n’en fait pas une vérité.
Un long silence s’installa. Puis Rhage posa une main sur l’épaule de Butch.
— De plus, tu ne lui ressembles pas du tout. Je veux dire… Hé, tu es un Irlandais bien blanc, bien costaud. Et lui…, il tient plutôt du pot d’échappement d’un bus ou d’une merde de ce genre-là.
Butch se tourna vers Hollywood.
— Tu es taré. Tu le sais, ça ?
— Ouais, mais tu m’adores, pas vrai ? Allez. Je sais ce que tu ressens pour moi.
Afficher en entier— J’aimerais boire quelque chose, annonça-t-elle tandis qu’il fermait la porte.
— Pas de problème.
Ça, au moins, c’était dans ses compétences. À condition qu’il leur reste autre chose que de l’alcool fort. Il ouvrit le réfrigérateur dans la cuisine. Et merde… vieux emballages de fast-food, sachets de moutarde, un fond de bouteille de lait caillé.
— Je suis sûr qu’on a… euh… de l’eau.
Afficher en entierIl sortit son portable et appela V.
— Attention, fit-il dès qu’il entendit le « Allô » de V. J’arrive.
Il y eut un souffle, comme si Viszs venait de se réveiller.
— Ça ne m’étonne pas. Mais comment tu viens ?
— Dans la Honda de Sally Forrester.
— Qui c’est, celle-là ?
— Aucune idée. J’ai volé la bagnole.
Afficher en entier— Mais je n’obtiens toujours rien, reprit-il. Merde… J’ai besoin de boire un coup.
— Moi aussi. On va au Zero Sum ?
— Tu es sûr d’être en état ?
— Pas du tout.
— D’accord. Va pour le Zero Sum.
Afficher en entier- Dis moi, humain, reprit la vierge scribe. Si je te demandais la main par laquelle tu tiens cette femelle, me l'offrirais tu?
- Oui. Je la tiendrais simplement de l'autre main. (Elle rit de nouveau.) Vous savez, on croirait entendre le chant d'un oiseau, quand vous riez comme ça. C'est joli.
A sa gauche, Viszs se prit la tête dans les mains.
Le silence se prolongea.
Butch respira profondément.
- Je parie que j'avais pas le droit de dire ça.
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