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Liste des extraits

Du coin de l'oeil, il aperçut la revue au pied du lit, ouverte à la même page et trouva l'excellente opportunité de se remettre les idées en place.

— Vous n'en avez pas assez de lire le même article, lança-t-il d'un ton sarcastique.

Intriguée, Lily tourna la tête vers le sol.

— C'est le seul magazine que j'ai déniché, et j'aime Brad Pitt, jeta-t-elle en levant le menton, ou du moins j'aimais, continua-t-elle avec cette petite touche provocante.

— Il me paraît un peu vieux pour vous.

— J'aime les personnes mures, les hommes d'âge mûr.

— Ah bon... fit-il d'une voix trainante sans lever les yeux, car sur une échelle humaine, je suis très vieux.

(...)

— J'ai dit mature, pas sénile, répliqua-t-elle finalement.

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SPOILER SPOILER SPOILER

Spoiler(cliquez pour révéler)- Tu me manques Lily, j'en deviens dingue.

-Tu... me désires Szon...

Une phrase lancée avec détresse tant l'espoir qui se formait en elle lui faisait peur. Le dzellis secoua la tête avec véhémence.

-Non...c'est bien plus que cela...je ne sais pas ce que c'est l'amour, mais si aimer une femelle, c'est avoir mal à en crever parce qu'elle n'est plus là; si aimer une femelle, c'est cette impression d'être déchiré en deux parce qu'elle m'a quitté; si aimer une femelle, c'est ce sentiment horrible que si elle refuse de me pardonner, j'en crèverai tôt ou tard... alors,oui,ce que j'éprouve pour toi, ça y ressemble...

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- Comment peux-tu te comporter aussi stupidement ! gronda-t-il

Oui parce que si elle n'était pas tombée, elle ne se serait pas trouvée à l'hôpital et tout ceci ne serait pas arrivé ! Putain, il avait failli sauter à la gorge d'un autre dzellis, qui plus est, son pote...Dalen! Il avait été à deux doigts de la réduire en pièces.

[...]

- Désolée, il est vrai que le cou brisé, je ne sers plus à grand chose ! lança-t-elle d'une voix sarcastique.

[...]

- Oui effectivement, tu ne servirais à rien, riposta-t-il sur un ton cinglant.

[...]

- Qui sait ? Un don d'organes pourrait intéresser la Confrérie, même humain...

[...]

- Je ne sais pas ce qui me retient de te flanquer une bonne fessée, jeta Szon d'une voix sifflante, le dzellis dangereusement proche de passer à l'acte.

[...]

- Eh bien ne te gêne pas ! provoqua-t-elle.

[...]

Il fondit tout simplement sur elle, son corps se pressa contre le sien et, nom d'un chien, la sensation de ses seins collés contre lui, le nirvana, fit flamber un désir incontrôlable. Son petit minois choqué, privé de paroles, aurait vraiment mérité un temps d'arrêt, le temps de pousser un cri de victoire; mais là, l'urgence de se jeter sur elle primait, tel un être assoiffé depuis trop longtemps. Le dzellis baissa son visage, écrasa ses lèvres sur les siennes, sa langue plongeant profondément dans sa bouche entrouverte. Un grondement s'échappa de sa poitrine et sa langue, imprégnée de sa saveur, se fit avide.

Car Bon Dieu...c'était trop bon !

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pour éviter les spoilers, c'est une scène qui se situe dans la première partie du tome 2)

L’humaine ne bougeait pas d’un pouce, les yeux rivés sur le paysage glacé, contemplant la dure réalité des conséquences de cette terrible journée, le regard presque hypnotisé par toutes les maisons emprisonnées dans une toile d’araignée formée par de longs filaments glacés. Ce jour-là, de la glace avait jailli du sol comme des serpents accompagnés d’une chute mortelle des températures.

La première vision l’avait fait tressaillir − la bulle l’ayant protégée de ce spectacle −, puis le véhicule avait traversé des villes où de nombreux corps gisaient sur le sol, certains les yeux grands ouverts. Les larmes aux yeux, elle n’avait pu étouffer un cri, une main plaquée sur sa bouche, le visage décomposé.

Puis son corps s’était tendu peu à peu, ses épaules avaient cessé de trembler sous ses sanglots étouffés, les poings serrés posés sur ses genoux. La jeune humaine restait figée dans une position rigide et depuis elle endurait les scènes d’horreur, la mâchoire crispée.

Le regard braqué sur le paysage, Lily se souvenait des paroles de Ryala. La jeune dzellis avait appelé cette atrocité : le pic glaciaire. Un phénomène que seul leur chef suprême avait le pouvoir de provoquer, approuvé par un Conseil puissant au sein de leur race. Leur leader, un certain Isathin, détenait les plus hauts pouvoirs des dzellis unis sous l’appellation : la Confrérie des ombres, − un rappel à jamais aux futures générations de leur place occupée sur terre. Des êtres qui s’étaient fondus dans l’ombre des humains durant des siècles dans l’attente de leur vengeance : une renaissance pour cette race.

Elle avait encore des difficultés à assimiler les révélations choquantes de Ryala. Pourtant la preuve en était à ses côtés avec cet être qui l’avait kidnappée ainsi que devant ses yeux à chaque détour.

Ils existaient bel et bien.

Elle n’arrivait pas à comprendre la raison d’une telle haine qui les avait poussés à détruire les humains. Mais leurs pouvoirs paraissaient effrayants. Le corps engourdi, la haine aurait dû la submerger, mais vidée de toute énergie, elle n’avait plus la force d’éprouver quoi que ce soit devant ces visions horribles.

Depuis peu, le dzellis empruntait une route secondaire, traversant à présent des villages et des champs déserts, nappés d’une blancheur étincelante.

Elle n’émettait pas le moindre son… rien, un silence sépulcral baignait l’habitacle. La jeune femme restait si figée dans son silence, les yeux perdus au loin sur tout ce chaos que, finalement, le regard de Szon convergea vers elle quelques secondes. Malgré sa confusion, elle sentit à cet instant sa nuque picoter sous l’examen de ses yeux étonnants – il l’observa un court instant avec une intensité perturbante avant de se concentrer de nouveau sur la route.

Elle reprit enfin son souffle et s’aperçut qu’elle avait été incapable de respirer durant quelques secondes.

Le ciel tourmenté s’assombrissait de plus en plus, mais pas un souffle de vent ne troublait le paysage à l’allure féérique. Ils approchaient de Cleveland ; vu l’état des routes, ils avaient bien roulé, leur but se rapprochant. Angoissée, Lily essaya de ne pas penser à la suite des évènements.

Le silence dans le véhicule se prolongea.

Au milieu de l’après-midi, Lily commença à s’agiter légèrement sur son siège. Mais, peu désireuse d’attirer l’attention de son ravisseur qui roulait avec une habilité insolente sur des routes guères faciles, elle essayait tant bien que mal d’endiguer son agitation. Avec une régularité précise, il s’était entretenu avec le même dzellis – un dénommé Siyin − pour confirmer sa position.

Allait-il s’arrêter un jour ? Ou comptait-il la faire mourir de faim ?

Bon sang, une envie d’aller aux toilettes la perturbait depuis des heures et devenait intolérable. Chaque bosse lui rappelait cruellement son problème. Bien sûr, elle pourrait lui exposer le souci, mais autant dans son environnement familier, elle pouvait se débrouiller, autant perdue dans la nature avec pour seule aide… celle d’un étranger…

Cet étranger !

Autant mourir !

Elle sentit ses joues s’empourprer d’humiliation. Une petite bosse… elle réprima une grimace d’inconfort, une autre bosse… elle serra les dents…. une autre bosse et une autre…

— Est-ce qu’on pourrait s’arrêter ! jeta-t-elle d’un ton excédé, sentant des gouttes de sueur perler au niveau de son front.

Le dzellis tourna enfin la tête dans sa direction.

— S’arrêter ? répéta-t-il.

Bien oui !!! S’arrêter.

— On roule depuis des heures… et…

Elle se tut mal à l’aise. Il haussa un sourcil interrogateur.

— Et quoi ?

— Et j’ai besoin d’aller aux toilettes ! s’exclama-t-elle.

Il vit sa mâchoire crispée.

Oh… le problème semblait très urgent.

— Okay, je vais m’arrêter, répondit-il finalement.

Elle regarda le paysage.

— Ici ? lança-t-elle, confuse.

Szon la dévisagea de nouveau d’un air interrogateur.

— Je… Je…

Il remarqua enfin son terrible malaise, ses pommettes rouges d’embarras.

— Me débrouiller seule dans la nature…

Ses paroles moururent sur ses lèvres. Submergée par l’humiliation, elle soutint néanmoins son regard. Les yeux du dzellis descendirent vers ses jambes et, quand il percuta enfin sur le problème, elle crut qu’elle allait hurler de frustration. Il était temps qu’il comprenne !

Son handicap et ses conséquences.

Szon ne tenait pas particulièrement à jouer à l’infirmier. De plus, l’humaine piquerait une crise si elle était forcée d’accepter son aide. En fait, aucun des deux n’y tenait visiblement. Le guerrier était assez intelligent ou indulgent pour comprendre et admettre qu’une telle humiliation serait insupportable.

— Je m’arrêterai à la prochaine habitation.

— Et s’il y a des… gens ?

Des personnes gisant sans vie pris dans ce pic. Quelle horreur !

— C’est ça ou je m’arrête maintenant et on fera avec ! lança-t-il d’un ton sec.

Quelle patience !

Le rouge sur ses pommettes s’accentua.

— Très bien, rétorqua-t-elle, les dents serrées.

Il fit deux kilomètres. Les plus longues de sa vie.

Soulagée, Lily vit enfin une maison se profiler à l’horizon.

Szon s’engagea sur un chemin glacé et s’arrêta à quelques mètres du perron. Il sortit du véhicule, fit le tour et souleva le haillon du coffre. Quelques secondes plus tard, la portière s’ouvrait et le dzellis lui tendait sa doudoune beige.

— Enfilez votre manteau.

Lily s’exécuta.

— Mes béquilles ?

Mais avant qu’elle puisse réagir, il l’avait déjà soulevée du siège. Elle tressaillit, leva les yeux et croisa son regard déterminé.

— On n’a pas le temps.

Dans ses bras, Szon la sentit se raidir comme un piquet. La jeune humaine ne pesait pas plus lourd qu’une plume ; une délicate porcelaine à la silhouette mince. Son corps paraissait encore plus fragile, perdu dans l’étreinte de ses bras musclés. Un parfum de muguet effleura les narines du guerrier, une mèche tomba sur sa joue rosée par le froid, captant l’attention de Szon. Lors de sa surveillance, il avait déjà remarqué les reflets brillants de sa chevelure dorée sous la clarté du jour. Ses cheveux blonds avaient la teinte du miel : une riche nuance.

De l’or liquide qui cascadait sur ses épaules.

Il accéléra le pas, détacha son regard de cette mèche dorée. Le guerrier la sentait si tendue qu’il étudia son visage. Les yeux baissés, elle évitait de le regarder ; les siens s’arrêtèrent sur ses lèvres d’une jolie couleur rose dragée.

En forme de cœur pour la partie supérieure, renflée à souhait, pleine et pulpeuse pour la partie inférieure.

Son regard resta fixé quelques secondes sur sa bouche, surpris de découvrir un détail physique aussi diablement sexy. À vrai dire, c’était la première fois qu’il découvrait vraiment son visage en plein jour. En soi, il n’y avait rien d’étonnant qu’il remarque une bouche aussi sexy, mais qu’il le remarque chez une humaine, ce constat provoqua un froncement de sourcils. Il s’arracha à la contemplation de ses lèvres et monta les marches. Quand le guerrier tourna la poignée tout en se penchant légèrement, il la sentit se raidir davantage. Puis d’un léger coup de pied, il poussa le battant de la porte qui s’ouvrit sur un hall aux murs emprisonnés sous des filaments de glace sinueux, une véritable toile d'araignée menaçante. Elle se tendit comme un arc devant la violence de ce phénomène, traversée par la crainte de découvrir des corps gisant sans vie.

Mais la maison était vide, abandonnée.

Szon sentit l’humaine exhaler un soupir de soulagement. Lily se prit à espérer que les habitants de cette demeure avaient pu s’enfuir et se réfugier ailleurs, Ryala leur ayant confié qu’il y avait des survivants sur la planète. Un miracle au vu de ce spectacle effrayant. Le dzellis longea un corridor, trouva les toilettes puis la déposa à terre. Debout, Lily posa une main en appui sur le mur réprimant une grimace. Après des heures de voiture, chaque muscle de son corps semblait ankylosé.

Elle leva les yeux et laissa errer son regard sur les filaments qui avaient grimpé le long des murs. Ces gens s’étaient-ils enfuis ? Avaient-ils survécu ?

— Ça va aller ? demanda son ravisseur d’un ton bref.

— Oui, je peux me débrouiller, rétorqua-t-elle, merci.

Le remercier ? Quelle idiote ! Il avait décimé toute sa race… l’avait kidnappée.

Szon ouvrit la porte, elle avança d'un pas très lent sous son visage stoïque, la main en appui sur le chambranle puis contre le mur. Elle tourna la tête et croisa son regard indéchiffrable.

— Ça va aller… à présent.

Szon ferma la porte, attendit et attendit…

— Ça va ? demanda-t-il au bout de quelques minutes.

Il eut droit à un murmure étouffé qui ressemblait vaguement à un oui.

Derrière la porte, Lily commençait à claquer des dents, le froid était si saisissant qu’il lui fallut quelques longues minutes pour arriver à se déshabiller et à procéder à ses ablutions. Assise sur les toilettes, elle enfouit son visage dans ses mains : la situation était si humiliante.

Elle se reprit au bout de quelques secondes, glacée jusqu'aux os, et en termina avec ce calvaire.

Bien sûr, avec ce gel, la chasse d’eau ne fonctionnait pas, mais des lingettes abandonnées sur un petit meuble remontèrent légerement son moral, un véritable miracle ; un petit élan de joie bien vite tempéré à la pensée du dzellis qui l’attendait à l’extérieur.

Pour se relever, elle prit appui sur un meuble calé dans l’angle de la pièce. Ses doigts tremblaient lorsqu’elle pivota pour s’adosser contre le petit placard. Ses mains se bataillèrent avec la fermeture éclair de son jean.

— Lily, fit une voix grondante, je vais rentrer.

Nom d’un chien, cela faisait cinq bonnes minutes qu’elle était là-dedans. La maison était glaciale et il commençait à s’impatienter. Lui, un dzellis, pouvait supporter ces températures, il avait juste revêtu son pull à col roulé noir, mais elle…

— Lily !

Excédé, il ouvrit avec brusquerie la porte. La jeune femme leva les yeux, claquant des dents, le dos en appui contre un meuble, ses mains s’acharnant sur la fermeture de son jean qui s’était coincée. Il lui ôta rapidement ses doigts gelés et, en deux temps trois mouvements, remonta la fermeture éclair d’un coup sec puis boutonna son jean.

Lily ferma les paupières si humiliée qu’elle sentit ses yeux picoter.

Il la souleva sans un mot.

Les dents de l’humaine claquaient violemment.

Nom d’un chien, si elle mourait d’une pneumonie, Slaren le tuerait. À coup sûr.

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— Où est Lily ?

Dalen compta mentalement jusqu’à cinq puis baissa les yeux vers le guerrier, son examen terminé. Lucille piqua du nez dans sa fiche, dissimulant un sourire.

— Szon, ça fait la dixième fois que tu me le demandes en moins de trente secondes !

— Où est-elle ? insista ce dernier d’une voix nerveuse, ignorant sa remarque acide.

— Tu lui as hurlé de ficher le camp, il faudrait savoir ce que tu veux.

Frustré, le dzellis serra les dents, en colère contre lui-même et contre la jeune femme pour avoir obéi. Dans une petite part lucide de son cerveau, il avait conscience que son comportement était irrationnel. Mais ce n’était pas un scoop avec Lily.

— Tu sais, s’il y a une personne qui peut comprendre ton état, c’est bien cette humaine.

Dalen s’éloigna vers la porte sans un mot supplémentaire, laissant derrière lui un guerrier agité, les mâchoires si crispées qu’elles menaçaient de se rompre avec un autre minuscule grincement de dents. Une heure plus tard, la voix excédée d’un Dalen à bout de nerfs rugit dans tout le hall principal. 

— Que quelqu’un me trouve l’humaine, Lucille, pitié, dévoue-toi avant que je ne décide de l’euthanasier.

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[spoiler« Ce fut à cette seconde que cela se produisit.

Un événement qui marquerait à jamais leurs vies.

Une fragrance explosa violemment, émanant de tous les pores de l’humaine, et les enveloppant dans un halo d’une douceur parfumée incroyable. ».][/spoiler]

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- Il s’appelle Ian

Szon suspendit son geste. Lily ne baissa pas les yeux, soutenant avec courage le regard du dzellis.

- Le petit garçon que Ryala a sauvé ! Et c’est un merveilleux petit garçon de onze ans… qui mérite de vivre ! lança-t-elle de toutes ses forces.

Ses paroles résonnèrent dans le champ désert étincelant de blancheur…

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Szon jeta de nouveau un coup d’œil sur l’humaine toujours plongée dans un sommeil profond. Sa tête reposait contre la vitre, des mèches blondes balayaient ses joues et cascadaient le long de ses épaules. Il étudia du regard la jeune femme à l’apparence délicate et fragile.

Depuis son enlèvement, elle n’avait pas repris conscience. Il avait déjà franchi une bonne distance en roulant durant des heures sans effectuer un seul arrêt. La frontière du Kentucky atteinte, le guerrier en avait profité pour faire une halte une partie de la nuit afin de se reposer. En effet, plus vite il s’éloignait de Ryala, moins de risques il encourait. Toutefois Szon n’était pas certain qu’elle se lance tête baissée à sa recherche. D’une part, la dzellis était intelligente et, d’autre part, il était convaincu que le frère avait été difficile à maîtriser.

Certainement prêt à se lancer sur les routes à pied si nécessaire, pour le peu qu’il ait remarqué lors de sa surveillance. Un frère hyper-protecteur.

Une plaie !

Mais il avait toute confiance en la dzellis pour trouver une solution à tous ses problèmes.

L’humaine commença peu à peu à s’agiter. Il se redressa sur son siège en se massant le cou puis il s’étira longuement pour dénouer ses muscles. Sur le point de presser le bouton de contact, il stoppa son geste : les paupières de la jeune femme s'ouvraient lentement. Le dzellis s’adossa et attendit qu’elle reprenne conscience.

Un léger gémissement s’échappa de ses lèvres avant qu'elle ne cligne des yeux plusieurs fois. Le soleil se pointait à l’horizon et un faible éclairage nimbait l’habitacle d’une lueur tamisée. La vision brouillée et l’esprit embrumé par ces heures de sommeil forcé, Lily émergeait peu à peu. Des souvenirs encore confus l’envahissaient par bribes, puis elle remarqua le paysage glacé sans bulle protectrice à travers un pare-brise. Dans un silence de plomb, ses yeux se baissèrent lentement vers un tableau de bord parsemé d’une multitude de commandes semblables à un cockpit d’un avion avant de se fixer sur un ordinateur et un écran intégré. Szon la vit se tendre brusquement et elle tourna enfin la tête dans sa direction. Un regard bleu marine aussi profond que la couleur d’un saphir le fixa, toujours dans ce silence sépulcral.

Les souvenirs, à cette minute, déferlaient en Lily comme un raz de marée : l’étable, Blacky, cet inconnu imposant qui s’approchait.

Son rêve.

Ils se fixaient sans prononcer la moindre parole. La jeune femme restait immobile, visiblement tétanisée par le choc tandis que Szon conservait un masque indéchiffrable, le regard froid dénué de toute expression.

De longues secondes s’écoulèrent avant que le guerrier ne sente le changement dans l’atmosphère ; ce changement lorsqu’un vent de panique commença à se propager. Les yeux de l’humaine s’écarquillèrent d’effroi, ses mains se mirent à trembler ainsi que ses lèvres, mais pas un son ne sortait de sa bouche.

- On se calme, articula-t-il très lentement

Une voix aux intonations très dangereuses.

Lily embrassait du regard son physique imposant calé dans ce siège, sa stature immense et musclée. Les manches relevées de son tee-shirt noir révélaient des tatouages d’un noir profond bordés de filaments bleutés, ses cheveux désordonnés et longs dans la nuque d’une couleur d’un jais intense s’éclairaient des mêmes reflets bleutés. Des yeux clairs comme elle n’en avait jamais vu lui coupèrent le souffle. Un piercing et un visage aux angles durs et énergiques complétaient une image dangereuse, très menaçante. Si la terreur ne l’avait pas glacée de seconde en seconde, elle aurait pu convenir qu’il était d’une séduction époustouflante.

Néanmoins elle parvint à formuler le semblant d’une phrase dans un faible bredouillement.

- Qui…qui êtes-vous ? Pou… pourquoi m’avez-vous enlevée ?

Ses dents s’entrechoquaient et chaque battement de son cœur résonnait dans ses tempes. La panique commençait à la submerger et ses yeux se remplissaient d’effroi tandis qu’elle luttait pour respirer.

Okay, une crise de nerfs !

Il ne manquait plus que cela !

- Pas de panique. Je ne vous ferai aucun mal, prévint Szon d’un ton très calme sans bouger d’un millimètre.

Mais sa voix aiguisée comme une lame de rasoir ne rassura guère Lily. Elle déglutit incapable d’enrayer le tremblement de ses mains, encore moins cette peur qui l’envahissait.

- Que…que voulez-vous ? Pourquoi… m’avez-vous …

Les mots s’entrechoquaient et sa voix se brisa net.

- Comment vous appelez-vous ? demanda le dzellis subitement, ignorant sa question.

Mon dieu, il était si imposant et musclé que sa gorge se noua terriblement, au risque qu'elle s'étouffe. Avec une main, il pourrait lui briser le cou. Etait-il un dangereux meurtrier ?

- Votre nom, interrogea-t-il de nouveau avec une trace d’impatience dans la voix qui la terrifia.

- Li...ly…

Il la fixait en silence sans esquisser le moindre geste sentant la jeune femme au bord de la crise d’hystérie. Puis il vit ses poings se serrer violemment.

- Ramenez-moi chez moi, s’exclama-t-elle d’un ton désespéré, ramenez-moi…

La voix monta crescendo tout à coup.

Très bien, il y aurait droit à sa crise d’hystérie.

Il ne la quittait pas du regard, remarquant la lueur affolée d’un bleu sombre et orageux dans ses yeux, les mouvements saccadés de ses mains, la panique qui explosait en elle.

- Relâchez-moi, s’écria-t-elle d’un ton désespéré.

Un sanglot s’étouffa dans sa gorge et ses mains commencèrent à s’acharner frénétiquement sur la poignée de la portière, sans succès. Szon commandait toutes les ouvertures du véhicule à partir du tableau de bord. Le guerrier ne bougeait pas d’un centimètre et la regardait se batailler avec l’ouverture manuelle de la portière. Il réprima un soupir et serra les dents quand la voix affolée de l’humaine résonna dans l’habitacle dans un cri strident.

- Je veux rentrer…

Mon dieu, elle se retrouvait seule et vulnérable à la merci d’un inconnu immense et menaçant comme jamais elle n’en avait rencontré dans sa vie, sans son frère pour la protéger. Des larmes s’échappèrent de ses yeux alors que ses mains s’acharnaient encore sur la poignée. Curieusement, le dzellis la laissait faire et restait parfaitement immobile.

Elle allait lui bousiller toute sa portière…merde, elle tapait à présent contre la vitre.

- Ok, ça suffit !!!

Sa voix claqua comme un fouet dans l’habitacle.

Lily sursauta, une lame tranchante ne ferait pas plus d’effet sur une peau délicate. Mais curieusement, ce ton brutal et autoritaire lui remit les idées en place. La respiration sifflante, elle posa une main tremblante sur la poignée et garda son regard fixé obstinément sur la vitre, ses épaules secouées par le choc. Elle battit plusieurs fois des paupières pour se reprendre et éclaircir sa vision noyée de larmes. Dépassée par son accès de panique, l’esprit plongé dans la confusion la plus totale, elle inspira profondément. Jamais, dans toute sa vie, elle n’avait réagi avec une telle violence. La vie, pour son plus grand malheur, lui avait enseigné douloureusement à se battre et maitriser ses émotions.

Maintenant, à sa décharge, jamais un être dangereux ne l’avait enlevée également. Peu à peu, elle commençait à reprendre ses esprits et, à y réfléchir, paniquer ainsi au risque d’excéder son kidnappeur n’était pas en soi la réaction la plus intelligente.

Enfermée depuis des mois dans un cocon grâce à son frère, en fait, depuis son accident, le changement était rude et terrifiant. Cependant, curieusement, la honte la submergea avec violence quelques secondes plus tard. Quel spectacle affligeant, elle avait offert à son ravisseur !

D’ailleurs, sa voix s’élevait à nouveau, arrogante et sarcastique :

- Et ensuite, vous avez l’intention de courir le marathon ou ramper peut-être !

Elle blêmit et se raidit, humiliée, inspirant encore plusieurs fois.

Reprend-toi Lily ! Réfléchis.

- Où… où… sont mes béquilles ?

- Dans le coffre !

Les réactions de son corps s’apaisaient, sa respiration se faisait plus régulière et le tremblement de ses mains cessait peu à peu. Son ravisseur ne bougeait pas, calé dans son siège. Il n’avait pas levé la main ni le petit doigt pour tenter de maîtriser son accès de panique, la laissant s’acharner sur la portière.

Etait-ce encourageant ? Pas sûr…

Puis, subitement, la colère l’envahit avec une telle brutalité qu’elle oublia toute prudence. Elle avait besoin de puiser sa force dans cette colère. Elle tourna la tête et plongea ses yeux étincelants dans les siens.

- Qui êtes-vous ? Que voulez-vous ?

Intrigué, Szon l’observa en silence. En quelques secondes, cette humaine était passée de la panique à la colère la plus intense.

Il réprima un profond soupir. Le voyage risquait d’être long avec ce genre de femelle.

Alors, cette fois-ci, il se pencha lentement. Son corps semblait l’écraser de toute sa puissance. Le souffle altéré, Lily se raidit comme un piquet. Toutefois un parfum légèrement épicé lui chatouilla les narines. Une fragrance agréable. Elle retint sa respiration.

- Ouvrez grandes vos oreilles, Lily, car je ne le répèterai pas. Nous sommes condamnés à passer quelques heures ensemble dans ce véhicule. Ce voyage peut très bien se passer, sans heurts, sans cris, sans larmes. Comme je vous l’ai déjà dit, vous n’avez rien à craindre. Alors si vous me piquez une autre foutue crise d’hystérie, je peux soit vous endormir ou soit vous assommer tout simplement, acheva-t-il d’un ton menaçant.

Pour sa plus grande surprise, le fait qu’il la traite d’hystérique lui hérissa le poil, alors que sa menace de l’assommer la laissa de marbre. Elle ouvrit la bouche et la referma aussi sec.

Hystérique !!!

La colère la submergea. Soudain, elle capta un reflet bleuté dans ses cheveux puis un autre sur ses avant-bras puissants ; reflet qui attira son attention et qu’elle suivit des yeux le long de sa peau tannée. Sa colère s’évapora.

Tout à coup, elle leva son visage et se pétrifia sous le choc. La jeune femme fixa de nouveau cette chevelure aux tons si particuliers et intenses. Un voile se déchira devant ses yeux. L’esprit plus clair, elle croisa son regard. Szon haussa un sourcil interrogateur avec l’impression soudaine de se retrouver sur des montagnes russes à l’affut de toutes les réactions diverses de l’humaine.

Elle n’avait même pas réagi à ses menaces de l’assommer, ses yeux avaient étincelé d’une fureur latente plutôt intéressante, à vrai dire.

- Vous êtes… vous appartenez à cette race… dzellis, tout comme Ryala.

Okay ! Quand elle ne pleurait pas, quand elle n’était pas en proie à la panique, elle ne paraissait pas trop stupide et réfléchissait plutôt vite.

- Vous êtes venus pour Ryala, continua-t-elle. Cette dzellis qui a déserté la confrérie et que nous avons accueillie. C’est la raison de votre venue. Mais… pourquoi… pourquoi m’avoir enlevée ?

Szon allait répondre quand un signal d’appel clignota sur le tableau de bord. Il saisit son oreillette et la fixa.

- Salut frérot je viens aux nouvelles, s’éleva une voix.

Siyin.

Szon l’avait informé la veille de son changement de plan entre Melissa et Lily.

- Et ?

- Ca va, bougonna Szon rapidement.

- Elle est éveillée à présent ?

- Oui…

- Mais encore ?

- Tu veux vraiment savoir ?

Il y eut un petit silence.

- Szon… elle arrive au complexe, entière, et dans le même état qu’elle est partie sinon Slaren te trucide.

- Depuis qu’il fricote avec Jenna, il est devenu gonflant !

Il sentit le regard de l’humaine se poser sur son visage.

- Il ne fricote pas. Je te rappelle qu’il l’a revendiquée et qu’elle attend son enfant, alors fricoter n’est pas le terme exact Szon.

Bonté divine ! Son frère, un enfant ! Qui l’aurait cru ? Qui plus est d’une humaine. Il se remémora ses conversations avec Siyin : le calvaire vécu par son frère lorsque l’état de Jenna s’était détérioré violemment, puis les quelques minutes durant lesquelles son cœur avait tout simplement cessé de battre. Et que dire de ses propos à son réveil concernant Asiès, leur ancêtre, et Sienna.

Ses mâchoires se serrèrent douloureusement, il repoussa la pensée de la jeune dzellis. Le souvenir serait toujours trop vif, trop intense. Il n’avait pas besoin de cela maintenant.

Il frissonna. Son frère, perdre Jenna ? Jamais, le dzellis ne s’en serait remis, Szon en convenait également. Slaren aurait certainement perdu la raison. Le guerrier ne comprenait guère que l’on puisse s’attacher autant à une femelle, que l’amour puisse transformer l’un des plus impitoyables guerriers en un être qui se ferait mener par le bout du nez.

Très peu pour lui !

Mais il se sentait à l’abri de telles conneries. Il avait couché durant des décennies avec des dzellis superbes ,voire même intelligentes pour certaines, et pas une seule fois, il avait ressenti les plus petits prémices de ce sentiment qui rendait esclave les mâles dzellis. Jamais il n’avait éprouvé ce besoin de pousser les choses hors du lit. En vérité, la seule dzellis qu’il ait jamais aimée était Sienna, mais d’un amour fraternel et total. Il la repoussa de nouveau de ses pensées. Depuis les évènements avec Jenna, son souvenir revenait constamment et s’accompagnait de ce creux dans la poitrine, de ce vide et de ce manque profond qu’une vie entière ne comblerait pas.

En vérité, le bonheur le Slaren le rendait heureux, même si leurs relations avaient été parfois tumultueuses, voire musclées par le passé. Il convenait que Jenna était une humaine courageuse et séduisante en parfaite harmonie avec le dzellis. Il était prêt à croire effectivement que leur destin était lié depuis toujours.

Pour ses frères et dorénavant pour Jenna, tout comme par le passé pour Sienna, il se sentait capable de tout, c’est le seul lien affectif total et entier qu’il comprenait. Alors, les autres femelles, il les appréciait dans son lit, sous son corps, même au-dessus ,voire dans toutes les positions inimaginables, tant qu’il était enfoui en elles et tant qu’il prenait du bon temps sans complications.

- Et où est-il ?

- Au lit ! A mon avis, c’est ce que tu ferais si tu avais une femelle qui réchauffait ton lit. Tu ne serais pas dans une salle de contrôle aux aurores, assis seul...

Szon eut un petit sourire.

- Un peu sous tension frérot ? plaisanta-t-il, je peux te brancher sur quelques dzellis…

Il sentit le regard de l’humaine. Cette fois, il tourna la tête et soutint son examen d’un air arrogant et moqueur. Elle rougit et tourna la tête avec brusquerie.

Son visage fin se découpa dans la clarté du jour. Machinalement, il suivit des yeux la ligne délicate de son profil puis détourna lentement le regard.

- Disons que l’atmosphère au sein du conseil est un peu tendue, ces jours-ci, rétorqua Siyin dans un soupir.

Lily écoutait ses paroles et la riche nuance de sa voix rauque qui avait perdu toute trace de ce timbre dangereux. Une certaine affection transparaissait dans chaque mot. Plutôt étonnant. Durant quelques secondes, le masque dur de son visage avait disparu sous ce sourire esquissé sur ses lèvres sensuelles.

Lèvres sensuelles !

Elle fronça les sourcils à cette pensée et au fait qu’elle ait remarqué ce détail. Son ravisseur paraissait plus détendu, sa voix flottait dans l’habitacle, moins menaçante et le souvenir de l’intensité de son rêve choisit cet instant pour la percuter de plein fouet.

Un dzellis, elle avait rêvé d’un dzellis, au détail près : sa carrure, cette couleur de cheveux, ce piercing qui l’éblouissait avant qu’elle ne s’éveille haletante.

Pourquoi ?

Pourquoi avait-elle rêvé au détail près de cet être différent au physique si imposant et dangereux ? Un être appartenant à une autre race dont la séduction animale et incroyable, mais mortellement dangereuse, la percutait de plus en plus maintenant qu’elle réfléchissait avec toutes ses facultés. Elle posa ses mains légèrement tremblantes sur ses genoux.

Et la peur n’en était plus la raison, une angoisse irraisonnée l’envahit au plus profond de son être.

- Ok je te recontacte dans quelques heures.

Il se tourna vers Lily qui se raidit lentement dans l’attente. Elle ne bougeait pas et son regard restait fixé sur le pare brise. Un silence moins pesant les enveloppait

Ses larmes avaient séché et laissé des sillons sur ses joues. Szon la vit les balayer d'un geste nerveux, la jeune femme consciente de son examen muet.

Cependant, même si la tension et la raideur de sa nuque lui indiquaient avec clarté son angoisse et sa peur, l’humaine réagissait plus calmement. Son petit menton se soulevait dans un geste de défi au fur et à mesure de son examen. Il se surprit à réprimer un petit sourire devant cette pointe de fierté soudaine. Néanmoins, il reprit la parole d’une voix très sèche :

- Comme je le disais précédemment, si vous ne me laissez pas le choix, je vous endors de nouveau. Alors, il ne tient qu’à vous pour que ce voyage se passe correctement et dans les meilleures conditions.

Au moins, il ne menaçait plus de l’assommer.

Lily tourna le visage en colère.

- Vous m’avez enlevée ! assena-t-elle.

- C’est l’histoire de quelques jours, ensuite vous repartirez chez vous saine et sauve.

- Vous voulez attirer Ryala dans ce complexe, n’est-ce pas ? Vous pensez qu’elle viendra me sauver. Et si elle ne venait pas ?

Ses iris si clairs sous la clarté du jour naissant faillirent lui faire perdre le fil de ses pensées. Elle serra les poings pour endiguer cette étrange réaction.

- Ryala viendra ! répondit-il d’un ton lent et froid, ne cherchant à nier le but de sa mission.

Elle tourna la tête. Son ravisseur avait certainement raison. Sans connaître vraiment la dzellis, Lily pressentait qu’elle ferait son possible pour lui venir en aide. Cette dernière se sentait redevable envers les humains, terrassée par une terrible culpabilité. Elle aiderait Sean. La pensée de son frère lui fit mal, il devait être fou d’angoisse.

Mais le dzellis mit le contact et démarra. Au bord de la nausée, Lily sentit l’espace d’une minute son estomac se nouer violemment. Il allait l’emmener dans ce complexe parmi les siens, cette race qui avait mené une guerre si cruelle. Elle serra les dents pour résister à la peur qui lui nouait les entrailles.

La jeune femme avait survécu à beaucoup de choses : un grave accident, un coma, un handicap. Alors, cette épreuve, elle la surmonterait, elle n’avait pas le choix. Dans ce corps brisé, seule sa fierté à laquelle elle se raccrochait lui permettrait de franchir l'horreur.

Mais savoir qu’elle serait dans quelques heures parmi des êtres différents, un long frisson parcourut son échine. Son sort scellé, il n’y avait plus qu’à espérer que Ryala vienne à son secours.

Elle n’avait aucun moyen de défense contre cet inconnu. Toutefois, paniquer et hurler ne l’aideraient pas. Durant les prochains jours, seul son courage lui viendrait en aide, car le mot "pitié" ne faisait certainement pas partie du vocabulaire de son ravisseur.

Ce chaos en témoignait. Elle posa ses mains crispées sur ses genoux et fixa l’horizon.

Le véhicule s’engagea sur une route glacée, Lily avait une conscience aigue de sa présence et puissance impressionnante qui emplissait tout l’habitacle. Puis, au fur et à mesure des minutes, elle se rendit compte pour la toute première fois de la réelle ampleur du chaos et, pour la toute première fois, elle prit la pleine mesure de la haine de cette race…

Une race à laquelle appartenait le dzellis à ses côtés.

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— Je te préviens que si tu fais encore pleurer ma sœur comme tu l’as fait pleurer ces dernières semaines, même si tu sais voler comme superman, que tu es capable de me griller le cerveau ou de te transformer en l’incroyable Hulk, ou quoi que ce soit à vrai dire, je te démolirai dans le meilleur des cas !

Lily se pétrifia, les cheveux dressés sur la tête. Sean venait de menacer l’un des guerriers les plus dangereux de la Confrérie. Elle n’osa plus bouger.

— Ça me parait clair et… juste, répliqua Szon au bout de quelques longues secondes.

Soulagée, elle leva les yeux vers le dzellis dont le visage affichait à sa grande surprise une expression de respect. Puis, ses traits se durcirent soudain.

— Mais je tuerai tous ceux qui seraient tentés de nous séparer, rétorqua-t-il d’une voix létale.

En quelques secondes, il s’était transformé en ce guerrier au regard parfois effrayant, implacable, dénué d’émotion. Son cœur se mit à tambouriner dans sa poitrine alors que Sean le fixait dans un lourd silence.

— Okay… Ça me parait clair… et juste… également, répondit-il d'un ton lent.

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— Tu es consciente, blondinette, que ton frangin risque de m’accueillir à coups de fusil.

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