Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
713 951
Membres
1 009 063

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

La Couleur de l'aube



Description ajoutée par AgnesMarot 2014-03-10T09:26:07+01:00

Résumé

Moi, Doha, le monde-nature, je protège les hommes depuis toujours. Mais je meurs.

Les Villes ont accaparé mes protégés, elles les manipulent en influençant leurs émotions jusqu’à la folie. Tout n’est plus que haine, hypocrisie, jalousie, luxure et colère ; et moi, je ne peux rien faire, incapable d’atteindre le coeur des hommes. Des nuages recouvrent le ciel, chaque jour plus épais, volant mes couleurs pour ne laisser que celles des Villes : gris, marron, noir. Je n’ai plus de forces...

Mon seul espoir réside en une jeune princesse, Alya. Elle pourrait résister, si seulement elle s’ouvrait à moi. Si seulement elle retrouvait l’espoir, pour le propager parmi les hommes.

Le contact d’une main peut changer bien des choses.

Afficher en entier

Classement en biblio - 9 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par ANGEL66 2014-02-25T14:03:10+01:00

Chapitre premier

Plongée dans l'obscurité

Il fut un monde où les couleurs se ternissaient jour après jour. Un monde où les sentiments devenaient les armes d'une lutte entre les villes et la nature.

Dans ce monde, nul ne s'apercevait de l'obscurité qui s'installait progressivement sur les cieux et dans les cœurs. Nul sauf, peut-être, quelques hommes et une fillette aux cheveux blonds.

C'est dans ce monde qu'est née Alya, la princesse au bandeau.

Chant du bandeau, premier couplet

Interprété à la Cour par Terathiel, ménestrel officiel de Yildiz.

Six ans.

Tout devient noir. Je ne vois plus rien. Je le savais, on me l'avait dit, mais je ne veux pas. Je serre les poings pour éviter de me frotter les yeux. « Tu ne dois pas pleurer, ni crier, ma petite, ne l'oublie pas. Il y va de ton honneur et de celui de ton père. » Je mordille mes lèvres. Nethy sera furieuse si je désobéis. Mais ce noir, ce vide… J'ai peur, j'ai si peur, toute seule !

Un éclat de rire me fait sursauter. Je me souviens des gens autour de moi. Des grandes personnes. J'entends des bruits que je connais. Un chat miaule et une enfant lui parle. On dirait qu'elle n'a pas envie qu'on l'entende. Pour ne pas déranger la cérémonie ? Plus proche, je reconnais un souffle irrégulier, celui d'un adulte, avec un parfum de lavande. Je sais, c'est ma nourrice, ma Nethy ! Pourquoi elle ne m'aide pas ? Elle m'a dit… Elle m'a dit que je devais être une grande fille, que personne ne me guiderait aujourd'hui. Que je ne devais pas avoir peur. Mais moi, j'ai peur quand même. Je déteste le noir. Je veux juste voir la lumière… Si je bouge, je vais tomber. Comment je vais retrouver la salle du repas si on ne m'aide pas ? Je compte dans ma tête jusqu'à dix le plus vite possible pour ne pas me mettre à pleurer devant tout le monde. C'est interdit.

Je sens une odeur de pain chaud. D'où elle vient ? Peut-être que je vais trouver à manger là-bas ? Je fais un pas en avant. Je tâtonne le vide autour de moi. Tout ce que je connais est parti dans le noir. Je manque de tomber. J'ai envie de hurler pour que Nethy vienne me chercher, comme quand je me fais mal. Personne ne me caresse pour me consoler, personne ne me parle avec tendresse pour me rassurer. Qui viendra me réveiller quand je ferai un cauchemar, dans cette Nuit ? Je me sens toute petite au milieu des gens dont je devine la présence : ils doivent se moquer de moi, attendre que je trébuche pour rire tout haut. Ils me regardent. Je le sais, on me l'a dit : « Tout le monde te regardera, ma petite. Tu devras être courageuse ». Mais dans le noir, je ne suis pas courageuse, Nethy ! Pitié, quelqu'un, quelque chose, rendez-moi mes couleurs !

Marcher. Tomber. Me relever. Marcher encore. Écouter. Respirer lentement, ne pas pleurer. Avancer. Peut-être que là-bas, au bout du chemin, une lumière m'attend ?

La fête est finie, les invités sont partis. Papa aussi. Il est retourné dans son cabinet après le repas sans me parler. Peut-être qu'il est déçu parce que je suis tombée et que j'ai pleuré ? Je n'ai pas fait exprès… Quand je suis arrivée dans le couloir qui part de la salle de la cérémonie, j'ai trébuché sur un tapis. J'ai perdu l'équilibre et je ne voyais pas où me rattraper. Je ne savais pas quand je toucherais le sol, j'ai presque été surprise quand j'ai senti le choc contre mes mains et mes jambes. Pourtant, j'étais déjà tombée, avant, mais là c'était différent.

Nethy n'est pas venue me chercher. J'ai dû me relever toute seule, alors que j'avais mal au genou. Après, je ne savais plus où j'étais. J'ai demandé de l'aide et personne ne m'a répondu, alors j'ai pleuré même si je n'avais pas le droit. Nethy me réconforte toujours quand je pleure. Cette fois, elle n'a rien fait. Elle m'a abandonnée. J'ai fini par m'asseoir pour attendre que quelqu'un se décide à m'aider. Le sol était très froid. J'ai marché à quatre pattes jusqu'au tapis parce que c'était désagréable. Une main m'a relevée brusquement, et j'ai eu mal au bras là où elle m'a serrée. J'ai senti dans son geste la menace de me punir si je recommençais. J'ai eu peur.

Il y avait plein d'odeurs autour de moi, je n'arrivais pas à les reconnaître pour trouver de l'aide. Elles se mélangeaient toutes : la lavande avec le cuir, le pain avec l'huile qu'on met dans les cheveux. Finalement, j'ai avancé au hasard pour qu'on ne me gronde pas de rester immobile ; j'ai essayé de retenir mes larmes mais je n'y suis pas arrivée. Le bandeau sur mes yeux était trempé mais je n'ai pas osé le toucher parce qu'on me l'a interdit, alors que je n'avais qu'une envie : l'arracher. C'est pas ma faute si j'ai peur du noir ! Je leur ai dit. Ils n'ont pas réagi, ils ont attendu que je trouve mon chemin. J'ai continué à avancer tout droit dans le couloir en me tenant au mur pour ne pas tomber. La tapisserie était douce sous mes doigts. J'ai entendu des froissements de tissu derrière moi, et aussi des murmures. Quand j'ai hésité, j'ai même entendu un rire moqueur juste à ma droite, un rire qui puait le vin.

À un moment, j'ai senti le creux dans le sol devant la salle à manger, celui dans lequel je me suis foulé la cheville quand j'étais petite. J'ai tourné pour trouver la porte, toute fière. Je me suis trompée de sens. Je voulais m'appuyer sur la poignée mais mes mains n'ont touché que du vide et j'ai encore trébuché. Cette fois, je me suis relevée seule, j'ai fait demi-tour et je suis rentrée dans la salle du repas, comme on m'avait demandé. La bouffée de chaleur à l'odeur de bois brûlé qui m'a accueillie m'a confirmé que je ne m'étais pas trompée. J'ai dessiné dans ma tête la grande table au centre de la pièce, avec des chaises de chaque côté et la cheminée tout au fond, sur le mur plus sombre que les autres. J'ai essayé de me souvenir où étaient les meubles avec la jolie vaisselle mais je n'ai pas réussi. J'ai eu peur de casser quelque chose si j'avançais encore.

Heureusement, les invités ont applaudi et j'ai de nouveau senti le parfum de lavande à côté de moi. Nethy m'a aidée à m'asseoir sur une chaise pour le repas, elle m'a dit que j'étais une grande fille maintenant, que je n'aurais plus peur du noir. Papa, lui, n'a rien dit.

Afficher en entier

Ajoutez votre commentaire

Ajoutez votre commentaire

Commentaires récents

Commentaire ajouté par Espritsdevie 2022-05-17T13:49:34+02:00
Or

Si nous sentons qu'il s'agit effectivement d'un premier roman - il y a parfois des maladresses - c'est une histoire qui se ressent bien plus qu'elle ne se lit.

Un très beau succès de l'autrice, qui a su m'émerveiller encore une fois avec des personnages puissants, son style toujours poétique et un message d'une immense beauté dont nous devrions tous nous souvenir.

Afficher en entier
Commentaire ajouté par Jade-19 2020-04-09T17:44:16+02:00
Argent

Joli conte :)

Afficher en entier
Commentaire ajouté par ANGEL66 2014-12-13T23:13:10+01:00
Or

Ce roman est un hymne à l'amour, vraiment très beau.

La Foi, l’espérance y ont une grande place. A découvrir, beau comme un arc en ciel.

Afficher en entier

Date de sortie

La Couleur de l'aube

  • France : 2014-04-04 (Français)

Activité récente

Delex l'ajoute dans sa biblio or
2017-10-12T17:03:34+02:00

Editeurs

Les chiffres

lecteurs 9
Commentaires 3
extraits 1
Evaluations 3
Note globale 8.33 / 10

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode