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Tout comme les pilules qui s'avalent mieux quand elles sont dorées, la satire s'accommode d'une certaine fantaisie dans les barbelures de ses flèches mais, si André Ribaud a choisi de pasticher les mémorialistes du Grand Siècle pour commenter l'actualité du nôtre, c'est moins par coquetterie de plume que par logique d'observateur critique : depuis le jour de 1958 où le général de Gaulle a repris en main les rênes du pouvoir, n'a-t-il pas mené le pays ad majorem Franciae gloriam - pour la plus grande gloire de la France, certes - mais selon une conception purement personnelle où la démocratie moderne ne retrouve pas son compte?
Est-ce là critique en l'air, u pure lune de godenot » (c'est-à-dire invention de sottes gens guère plus fournis en jugeote qu'une figurine d'escamoteur) ? Il n'est que de lire la chronique du royaume qui débute en 1960. Cette année-là, les Etats barbaresques (Algérie, Tunisie) sont plus que jamais brûlants, les généraux s'agitent, l'article 16 est édicté, les accords d'Evian mis en discussion, avec émeutes, voyagea, réceptions variées et menées sourdes autour du Roi... C'est d'un oeil malin et d'un style piquant de fin lettré, archaïsant de narquoise manière, qu'André Ribaud regarde et relate les événements.
La Cour est la réunion de ces chroniques spirituelles parues de 1960 à 1966 dans Le Canard enchaîné.
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