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La nuit suivante, l’homme arriva longtemps après le coucher du soleil.

— C’est votre ami, chuchota-t-il en frappant doucement contre le bois.

Matthias souleva prudemment la trappe, scruta l’obscurité, puis se laissa glisser. Anna le suivit. L’homme leur donna du pain et les regarda manger sans dire un mot. Elle le voyait un peu mieux que la veille, puisque la lune croissante s’arrondissait doucement. Il était de taille moyenne, avec les épaules larges d’un fermier et un visage bien rond.

— Comment vous appelez-vous ? finit-il par demander d’une voix hésitante.

— Je m’appelle Matthias et elle Anna. C’est le diminutif de Johanna. Notre mère nous a donné les noms des disciples du très-saint Daisan.

L’homme hocha la tête comme s’il l’avait toujours su – ou peut-être pour montrer qu’il comprenait.

— Je m’appelle Otto. Je suis désolé de n’avoir pu rapporter que du pain. On nous nourrit mal et je n’ose pas demander aux autres une partie de leur portion… Je ne sais pas si je peux leur faire confiance : je n’ai aucun parent parmi eux. Comment savoir s’ils ne nous trahiraient pas contre une récompense, davantage de pain, peut-être…

— C’est très gentil à vous de nous aider, répliqua joyeusement Anna en se souvenant que sa mère lui répétait d’être toujours polie et de remercier pour les cadeaux qu’on lui faisait.

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Il faisait atrocement froid près du feu de camp moribond. Liath grelottait sous la morsure du vent, mais elle n’osait pas entrer dans la grande salle où les nobles allaient festoyer jusque tard dans la nuit pour célébrer la Sainte-Édana des feux de joie – l’une des fêtes les plus ripailleuses de l’année. Hathui était rentrée de Quedlinhame et elle pouvait bien se tenir à la disposition du roi. Mieux valait donc qu’elle reste dehors, le plus loin possible de la cour, quitte à supporter les rigueurs de l’hiver.

La lune décroissante ne s’était pas encore levée et les étoiles brillaient avec éclat. L’Enfant et les Sœurs – la deuxième et la troisième Maison de la Nuit – étaient exactement au-dessus de l’observateur. La Couronne d’Étoiles, qui se trouvait juste hors de portée de la main de l’Enfant, n’allait pas tarder à atteindre le zénith à son tour. Au-dessous, le Chasseur les protégeait de la Vouivre, dont les yeux jaunes luisaient dans la nuit. Cependant, ce n’était pas le Chasseur qui était destiné à terrasser le monstre, mais sa compagne invisible, Artemē la Chasseresse. En Andalla, on pouvait la voir se reposer parmi les étoiles du sud. Un jour, Liath avait même aperçu sa botte dorée, l’étoile que les Jinnas appellent Suhel – la belle. Mais ici, dans le Nord, seuls son Arc et sa Flèche enflammée, la bleue Seirios, étaient visibles au-dessus de l’horizon.

Elle chercha les planètes et en trouva trois. La sage Aturna, la plus ancienne et la plus lente des erratica, traversait les Sœurs, la troisième Maison, et la majestueuse Mok allait bientôt sortir du Lion. La rouge Jédu, l’Ange de la Guerre, brillait de son éclat inquiétant au cœur du Pénitent. C’était un signe funeste d’après les astrologia – mais Pa méprisait les astrologia. Il les traitait de marchands ambulants, de romanichels, et clamait qu’ils ignoraient tout des véritables pouvoirs du ciel. Mais si lui possédait effectivement ce savoir, cela ne l’avait pas sauvé…

Liath grelottait de plus en plus. Elle ajouta du bois dans le feu. De la fumée s’échappa d’une branche humide, lui irritant le nez et les yeux. Elle frotta ses mains l’une contre l’autre pour les réchauffer et resserra son manteau, prête à attendre la nuit entière. L’écurie était toute proche, mais elle avait renoncé à aller s’y abriter – elle ne se sentait même plus en sécurité parmi les chevaux et les serviteurs. Dans n’importe quel bâtiment fermé, il avait les moyens de la piéger dans un coin sombre. Elle devait donc rester dehors, sous le ciel d’hiver, là où elle avait assez de place pour courir.

La controverse divertit Rosvita et la surprit même dans une certaine mesure. Son sujet était pourtant des plus classiques : vaut-il mieux être bon ou être utile ? Dans les premières années de son règne, le jeune Henry avait encouragé ce type de controverses. Sa sœur Constance, aujourd’hui évêque d’Autun, y excellait lorsqu’elle vivait à la cour.

Ce n’était pas le sujet de la controverse, mais les orateurs qui surprenaient Rosvita. Pour une fois, la princesse Sapientia faisait preuve d’un peu de sagesse en se taisant et en laissant d’autres argumenter. Elle était assise à la place d’honneur, à la droite de son père, et baignait avec bonheur dans l’attention de ses courtisans. Sa cadette Théophanu, assise à côté de Rosvita, avait une expression aussi lisse qu’un bol de crème. Elle aussi se taisait – ce qui n’était en revanche pas du tout surprenant, puisque Rosvita ne l’avait jamais entendue parler hors de propos. Ekkehard, le plus jeune des enfants d’Henry, écoutait vraiment le débat avec la bouche entrouverte. Comme sa sœur Sapientia, il contemplait avec adoration le plus jeune des deux orateurs. Ekkehard cédait souvent à ce genre d’engouements passagers et, pour une fois, Rosvita ne déplorait pas que son admiration se soit fixée sur cet objet.

Trois ans auparavant, elle se serait inquiétée de le voir regarder ainsi cet homme-là. Mais Hugues, le bâtard de la margrave Judith, désormais abbé de Firsebarg, avait tant changé durant les cinq années où il avait été absent de la cour qu’elle ne le reconnaissait qu’à son apparence extérieure : ses cheveux et son beau visage.

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Hanna, sans vraiment se méfier de Loup Arden, n'avait pas non plus tout à fait confiance en lui. Il gardait ses secrets pour lui - parce qu'il ne faisait aucun doute qu'il en avait. Pour commencer, il y avait ce mystère sur lequel il n'avait jamais fait la moindre révélation: comment s'était-il retrouvé si opportunément dans son auberge du Reps du Coeur, au printemps dernier, pour sauver son amie Liath de l'esclavage ? Il avait racheté Liath, l'avait affranchie, en avait fait un Aigle comme lui-même et l'avait emmenée loin du village. Hanna les avait suivis comme une feuille morte emportée dans le sillage d'une barque. Elle aussi était devenue un Aigle du Roi et avait quitté son village natal pour se lancer dans d'incroyables aventures. Loup Ardent n'était pas le genre d'homme qu'on interroge à la légère, mais Hanna s'inquétait beaucoup pour la sécuité de son amie. Alors elle aait posé des questions - bien plus que Liath en aurait posé elle-même. Comment avait-il su que Liath se trouvait au Repos du Coeur et en danger? De quoi cherchait-il à la protéger? Lou Ardent ne s'en était pas plus offensé qu'il lui avait répondu.

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- Ne t'approche plus d'elle.

Hugues le toisa, le sourcil levé, un sourire sarcastique sur les lèvres.

-"Ne jette pas aux chiens ce qui est sacré...", ricana-t-il avant de se retourner avec un mouvement d'épaule plein d'arrogance pour s'éloigner.

Elle ne bougea pas. Sans y penser, il posa sa main sur son épaule pour l'attirer contre lui, en lui... La surprise lui fit lever la tête.

Il avait subi toutes les privations pendant des mois. Il avait rêvé d'elle pour le supporter, mais elle n'était qu'une ombre, un souvenir qui n'avait de vivant que son propre désespoir. Alors il lui caressa la joue, comme elle avait caressé la sienne dans le silence de la crypte. Elle ne chercha pas à s'écarter. Il ressentait le rythme de sa respiration. La sienne était loin d'être calme...

- Epouse-moi, Liath, lui dit-il parce qu'il ne savait plus quoi lui dire d'autre.

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Par le seigneur, Aigle ! s'écria l'un d'eux, dont on devinait à la qualité de son armure et à son assurance qu'il devait être le plus gradé - sans doute un capitaine. Est-ce le prince Sanglant ? Nous le pensions mort!

- Il était prisonnier, expliqua-t-elle.

- Pendant un an ! (Ils commencèrent à murmurer. Liath entendit dans leurs voix la douce musique de l'admiration, premières notes de ce qui n'allait pas manquer de devenir un nouvel hymne à la gloire de la force, de l'endurance et du courage de Sanglant.) Mais où est-il passé ?

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