Commentaires

Peut-être un peu trop de descriptions techniques sur la façon d'arnaquer des gens que je n'ai pas eu la force d'approfondir mais rien qui n'empêche d'apprécier cet étalages des folies de la haute société de l'empire.

C'est un livre que m'a donné l'école. Des fois j'aime, des fois non, ben clui là c'était vraiment pas du tout!

C’est du Zola. Comme d’hab, il ne se passe pas grand-chose, mais on ne le lâche pas. Quel talent !

Ce livre est une vraie mise en scène de l'Haussmanisation de ce Paris changeant.

Et, au milieu de tout ça grandit une haine pour les hommes, instrumentalisant leurs femmes.

Zola la construit, patiemment, petit à petit, pour donner un coup majestueux à cette pièce dans les derniers chapitres.

J'ai globalement apprécié cette lecture.

J'ai eu un tout petit peu de mal à me lancer dedans pour le premier chapitre, mais une fois démarre j'ai adoré suivre l'évolution de tous ces personnages, leur ascension, leur chute, leurs joies, leurs pleurs...

Renée m'a beaucoup touché, j'ai bien apprécier ce personnage.

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire La Curée d'Émile Zola, malgré un début qui m'a semblé un peu lent, alourdi par un excès de descriptions. Habituellement, les descriptions ne me dérangent pas, mais dans cette première partie, elles semblaient étouffer l'histoire, qui tardait à démarrer. Cependant, dès que l'intrigue s'est mise en place, j'ai été complètement captivée. Impossible de reposer le livre tant j'étais plongée dans ses méandres.

J'ai adoré les drames, les intrigues amoureuses, et cette peinture crue de la bourgeoisie où se mêlent sexe, alcool, abus de pouvoir et d'argent. Certes, la relation entre la belle-mère et le beau-fils peut sembler dérangeante au premier abord, mais leur lien n'étant pas réellement familial, et l'écart d'âge entre eux restant modéré, cela ne m'a pas gênée. En revanche, j'ai trouvé bien plus troublantes les relations qu'elle entretient avec son vieux mari.

Le roman explore également des thématiques audacieuses pour son époque, comme l'homosexualité et le travestissement, ce que j'ai trouvé à la fois surprenant et fascinant dans un classique datant du Second Empire.

Bien que La Curée ne soit pas mon roman préféré d'Émile Zola, il reste l'un de ses meilleurs à mes yeux. Je le recommande vivement à tous les amateurs de littérature classique et de récits passionnés.

La Curée d'Émile Zola est un roman fascinant, deuxième volet de la célèbre série des Rougon-Macquart. L'œuvre nous plonge dans le Paris du Second Empire, en pleine frénésie de transformation et de spéculation immobilière. Emile Zola y dépeint avec une plume acérée et sans concession les excès, la décadence et l'hypocrisie de la haute société parisienne, incarnée par le personnage de Saccard, un financier avide de richesse et de pouvoir.

L'intrigue se concentre sur la montée en puissance de Saccard et sur sa relation avec sa jeune épouse, Renée. Leur histoire, teintée d'ambition et de désir, symbolise la corruption morale engendrée par une quête effrénée de profit et de plaisir. Renée, par son destin tragique, incarne la victime de ce monde où tout se vend et se corrompt.

Emile Zola excelle dans sa capacité à décrire les lieux, les objets et les atmosphères avec une précision quasi cinématographique. Il nous transporté dans des salons somptueux, des fêtes fastueuses et des rues bouillonnantes, témoins de la fièvre immobilière. Ce réalisme saisissant est une marque de fabrique de l'auteur, qui associe habilement analyse sociale et drame personnel.

Toutefois, la richesse de la prose et le rythme parfois dense de l'œuvre peuvent ralentir la lecture, particulièrement pour ceux qui ne sont pas familiers du style naturaliste d’Emile Zola. Mais pour ceux qui apprécient les récits où les détails comptent et où les personnages sont confrontés à leurs passions et leurs contradictions, La Curée offre une réflexion percutante sur les dérives d'une société obsédée par la réussite et le paraître.

En conclusion, La Curée est un roman puissant, captivant par sa critique sociale et son exploration des ambitions humaines. Il confirme le talent d’Emile Zola à dénoncer les travers de son époque tout en nous livrant une fresque humaine d'une rare intensité.

Trop focus sur Renée. Je voulais suivre Aristide en personnage principal.

"L'or et la Chair »

La Curée, le deuxième tome des Rougon-Macquart est paru en 1871 ; il a pour thème la vie débauchée de Paris au Second Empire, que Zola résume en ces termes : « l'or et la chair ».

Je poursuis mon défi "Zola" avec cette Curée ; un titre bien adaptée à cette société du second Empire toute en vices et en poursuite de richesses où l'on suit la "réussite" sociale d'Aristide Rougon dès 1852 !

Curieuse coïncidence que cette lecture que j'ai effectué à Royan où Zola passait des vacances…

L'auteur nous emmène durant le Second Empire et nous dépeint une société parisienne toute entièrement consacrée à l'argent avec les travaux d'Hausmann…

Sûrement influencé par l'affaire de la Société du canal Zola (constituée par son père) qui construit un système pour amener de l'eau potable à Aix-en-Provence depuis la montagne Sainte-Victoire.

La société a été poursuivie en justice par ses créanciers et en 1851, Emile Zola assiste aux procès au cours desquels la société sera bradée aux enchères et rachetée par ses créanciers, ce qui entraine la ruine de sa mère.

J'ai trouvé le style de Zola particulièrement fluide, précis dans les descriptions des fêtes, tenues, et surtout les rues et les quartiers de ce Paris en train d'être détruit par des financiers sans scrupules.

L'or : tout est bon pour s'enrichir, surestimer le prix des bâtiments (par les loyers) et les terrains qui doivent faire l'objet d'expropriations.

Il y a incontestablement délit d'initié, car Aristide Rougon est employé comme commissaire adjoint à l'hôtel de ville (poste obtenu par son frère Eugène Rougon).

Toutes les malversations sont bien décrites et malheureusement elles résonnent d'une actualité fragrante !

La chair : celle-ci fait l'objet de plusieurs chapitres consacrés surtout à Renée ; cette jeune fille après avoir été enfermée en pension jusqu'à 19 ans, est violée par un homme marié ; découvrant son état de grossesse, son père "la vend" à Aristide Rougon.

Une femme passionnée qui s'éprendra de son beau-fils Maxime et sera trahie par ce dernier et son époux.

Dans ce roman, les femmes sont terriblement décrites : comme des femmes de petite vertu, des arrivistes, des tremplins, des victimes…

Quant aux hommes, ils sont haïssables : particulièrement Aristide Rougon qui conclut son second mariage alors que sa première épouse n'est pas encore décédée et qui entend tout le marchandage…

Il ne s'offusque pas de la liaison de sa femme avec son fils et en profite pour le marier à une jeune héritière handicapée…

Loin, de la légende rose de cette époque du second Empire, dont on ne voit l'empereur que de profil, ce roman nous décrit une société toute concentrée sur la fortune, à n'importe quel prix…

Horrible !

Si j'ai aimé l'ascension de ces hommes et de ces femmes, tous aussi corrompus que cette société, je me suis ennuyée dans les descriptions de la vie et des sentiments de Renée Saccard, l'épouse d'Aristide Rougon (comme elle, finalement).

J'ai particulièrement adoré la dénonciation de cet Empire, fondé sur un coup d'Etat par des aventuriers (terme repris par Nicolas Chaudun dans son livre sur le coup d'Etat…)

Dans ce 2eme tome, nous suivons Aristide Rougon (fils de Pierre Rougon) présent dans le tome 1. Non plus à Plassans mais à Paris où il change de nom pour éviter des conflits avec son frère Eugène. Il s'appelera donc Aristide Saccard. Comme son père, il cherche la fortune. A la mort de sa femme Angèle qui, entre parenthèse est un de mes passages préférés dans ce livre, il n'hésitera pas longtemps à épouser Renée pour sa dot ! Avide d'argent et de pouvoir, il devient un spéculateur véreux sous Paris en pleine reconstruction. Pendant ce temps, Renée s'ennuie ... Les salons, les bals, les toilettes sublimes, etc (si bien décrits par l'auteur) n'arrivent plus à égayer la jeune femme. C'est dans les bras de Maxime (fils d'Aristide et Angèle) qu'elle trouvera du réconfort. La descente aux enfers commence pour elle ...

J'ai beaucoup aimé ce livre mais j'ai préféré la fortune des Rougon (le tome 1). Les descriptions de Zola sont superbes et rendent les personnages, les lieux, les choses vraies ! J'ai adoooré tous les détails quand il nous explique la serre, le cabinet de toilette de Renée, la féminité de Maxime et la masculinité de Renée. Mais j'avoue que les détails sur la spéculation financière m'ont donné du mal ... A très vite pour le tome 3 !