La danseuse d'Izu

Comme pour le reste de la bibliographie de cet auteur, une impression mitigée à propos de cet ouvrage :

SI l'écriture de Kawabata est sans conteste une perle de beauté et d'inventivité, de tournures délicates et sensibles, poétiques... cette beauté est tragiquement contrebalancée... ou même gâchée par des personnages détestables sans pour autant qu'ils soient construit pour l'être.

Entre la danseuse d'Izu Spoiler(cliquez pour révéler)sauvagement matée et considérée comme une future conquête sexuelle dans TOUTE la nouvelle par le personnage principal, le collectionneur d'oiseaux Spoiler(cliquez pour révéler)ou plutôt le dégoutant tortionnaire qui les fait mourir un par un par maladresse et négligeance... pour en réadopter sur un coup de tête le double... ...

Des personnages principaux pervers comme dans son roman Pays de Neige... c'est vraiment dommage de retranscrire cette mentalité limitée dans un si bel ouvrage

La mort, le suicide, l’amour introuvable, l’amour déçu, l’attirance pour les jeunes filles, la solitude affective et physique, la défaite, le japon, la nature sont des thèmes constants dans l’œuvre de Kawabata dont l’histoire personnelle transpire toujours dans ses romans. Sa créativité est immense mais pas toujours accessible pour un occidental. Je pense que pour apprécier totalement cette « Danseuse d’Izu » il faudrait le lire plusieurs fois ou bien le lire très lentement pour parvenir à disséquer, à assimiler et à apprécier sa pensée et ses trouvailles.

Un Kawabata se lit plusieurs fois !! Après 4 ou 5 romans lus, à ce jour, de cet auteur ( Le Grondement de la Montagne, le Lac, les Belles endormies, Pays de Neige) c’est la leçon que j’en tire.

Des nouvelles très agréables à lire, d'une poésie simple mais très efficace.

Cruelle beauté qui illustre bien le Japon, pas de beauté sans cruauté, pas de bon sans le mauvais et bien sûr comme le yin et le yang, chaque côté de retrouve un peu dans l’autre et ainsi se compléter dans une parfaite harmonie.

Cinq nouvelles qui résument à leur tour ce que j’apprécie chez Kawabata. L’écriture est élégante, fine, tranchante comme la lame d’un samouraï. Les silences qu’il laisse enluminent la poésie du moment, il arrive par eux à recréer un instant de plénitude totale. Cela me plaît, ces pauses je les fait aussi, je lève le nez du livre et profite d’être là, dans l’instant présent et ça m’est très agréable au moral. Comme dans la vie, ces moments ne durent pas, bien vite la cruauté reprend le pas, légère, à peine visible mais aussi résistante qu’un fil d’araignée.

Le livre a ses défauts, disons une constante chez l’auteur, il me déplaît beaucoup de lire combien un adulte trouve sensuel une adolescente. C’est la douche froide à chaque description.

Je n'ai vraiment pas apprécié cette lecture qui m'a déprimé. Les descriptions de paysages étaient certes très belles mais le reste du texte m'est resté totalement opaque. Les fins de chaque nouvelle me sont restées obscures...

Pourtant, ce n est pas faute d'apprécier la culture et les écrits japonais...

Une belle découverte ! C'était mon premier livre de Kawabata et je le referme avec de belles phrases en tête et l'impression d'avoir voyagé loin, très loin.

J'ai aimé particulièrement la première nouvelle "La danseuse d'Izu" et la dernière "La lune dans l'eau". Et je me réjouis de découvrir d'autres écrits de cet auteur bientôt.

Lu ! intéressant, très exotique, un peu ésotérique, le Japon traditionnel tellement différent de l'Occident. Bien écrit et sous forme de nouvelles assez courtes. Se lit bien.