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A seize ans, ils se prennent pour des adultes, alors qu’en réalité ce sont encore des enfants. Et on a peur pour eux.
Afficher en entierElle voulut crier, mais n’arriva pas à sortir un son. Elle l’entendait distinctement maintenant, c’était une certitude: quelqu’un montait l’escalier.
Les murs de voiles la protègeraient!
Du lin grossier lui griffa les joues. Une quantité d’odeurs se mêlaient dans cette pénombre: eau, bois, huile de machine, produit nettoyant, moisi.
Afficher en entierIl avait à présent retrouvé tous ses esprits, mais la solitude formait autour de lui un épais manteau dont le poids l'écraser un peu plus chaque jour.
Tandis qu'ils étaient assis ensemble autour de la table par cette grise journée d'hiver, Rosanna se demanda comment se passaient les dimanches de son père, seul dans cette maison, avec la neige qui tombait silencieusement alors que résonnait le tic-tac régulier de la pendule. Elle eut froid, soudain, d'un froid qui venait du plus profond de son être.
Dimanche 10 février
Afficher en entierCe n'était pas la vie dont elle avait rêvé, mais elle avait gagné là une paix intérieure qui pesait plus lourd dans la balance que les accès de solitude et la conscience de voir filer la vraie vie. La peur, c'était ce qu'il y avait de pire. Toute forteresse contre la peur, même si elle devait en même temps faire obstacle au contact humain, aux amitiés et à l'amour, était la bienvenue.
Première partie. Samedi 9 février
Afficher en entierSa pauvre maman lui avait évidemment appris qu’on ne partait pas avec des messieurs qu’on ne connaissait pas. Qu’on ne montait jamais dans leur voiture, et encore moins chez eux.
Afficher en entierSeuls ceux qui n’étaient pas obligés de vivre dans ces baraques pleines de courants d’air, équipées de fenêtres miniatures qui fermaient mal, de pièces minuscules et d’escaliers où on risquait sa peau à chaque marche, pouvaient se permettre d’être extatiques.
Afficher en entierLa peur, c’était ce qu’il y avait de pire. Toute forteresse contre la peur, même si elle devait en même temps faire obstacle au contact humain, aux amitiés et à l’amour, était la bienvenue.
Afficher en entierQuand on veut, on arrive toujours à se débrouiller. Plus il y a d’interdits, plus il y a de moyens pour les contourner.
Afficher en entierIl est évident que passer sa vie dans une institution spécialisée, scotché à un fauteuil roulant, sans aucune perspective d’avenir, ce n’est pas vraiment rigolo.
Afficher en entierIl n’y avait rien de réjouissant à venir s’asseoir auprès d’un infirme et à contempler sa mine douloureuse.
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