Ajouter une description
Liste des descriptions
Marivaux a construit sa pièce, l'une des plus célèbres, en opposant le monde de la cour au monde rural, la richesse à la pauvreté, le pouvoir à l'impuissance. Le prince tente en effet de séparer Arlequin de Silvia, pour mieux lui témoigner son amour, et jette Flaminia dans les bras d'Arlequin. Le couple initial est défait, le prince épousera Silvia, et Arlequin, anobli, se marie avec Flaminia : c'est la «double inconstance». Habile manipulateur, le souverain, à l'image de l'auteur, a fait mourir un amour partagé, et en a fait naître deux autres, malgré l'unité de temps maintenue par les règles du théâtre classique. Le temps de l'amour éternel est rétrospectivement démasqué comme une illusion, et remplacé par le temps du plaisir éphémère.
Afficher en entierSilvia et Arlequin s'aiment. Mais le Prince s'est épris de la belle et l'enlève. Entremetteuse du Prince, Flaminia séduit Arlequin et s'attire les confidences de Silvia. Attisant sa coquetterie, elle initie la jeune paysanne aux jouissances mondaines. Mais elle pique également son amour-propre des rumeurs jalouses de la Cour. Suggérant au Prince de se déguiser, elle lui permet de se déclarer en simple habit d'officier, à coeur ouvert, et de gagner celui de Silvia. Et La Double Inconstance s'achève sur un double mariage et marque alors la consécration de la logique froide du sentiment, des lois du coeur. Cette « comédie d'amour » resta longtemps incomprise du fait de son ambiguïté. Elle est sans nul doute l'un des chassés-croisés amoureux les plus brillamment ficelés du théâtre de Marivaux.
Afficher en entierArlequin et Silvia, jeunes villageois, sont amoureux l'un de l'autre. Mais le Prince aime Silvia et, pour la conquérir, doit détourner d'elle Arlequin. Il charge donc Flaminia, une grande dame de la cour, de séduire le jeune homme. En 1723, La Double Inconstance voit ainsi se défaire le couple d'Arlequin et de Silvia qui, trois ans plus tôt, dans Arlequin poli par l'amour, avait su résister aux intrigues d'une puissante Fée qui s'était éprise du jeune homme. La seconde comédie serait-elle donc la suite pessimiste et désabusée de la première ? Sans doute non. Il y avait une sorte de vérité dans l'amour d'Arlequin et de Silvia au début de la Double Inconstance : ils en ont découvert une autre à la fin. Car comme toujours chez Marivaux, au-delà des masques et des feintes, il s'agit pour chacun de mieux comprendre ce qu'il est.
Afficher en entier